• 2 DECEMBRE

    ALPHONSE BAUDIN sur la barricade, le 3 décembre 1851 (tableau d'Ernest Pichio musée Carnavalet)

    2 DECEMBRE

     

    Des jours de République

    naissent les nuits tragiques.

    Dans l’ombre des rues de Paris,

    des spectres napoléoniens,

    s’activent car minuit, vient.

    Pour la liberté, tout est fini.

     

    Tout est nuit, enfin.

    Qu’attends le malin ?

    Par les ruelles, lâcher ses chiens,

    avides de colliers césariens.

    Les hordes ont ces éclaireurs,

    avant les troupes des empereurs.

    Tuez, mordez, assassinez,

    vous en serez remerciés.

     

    Car quand tous les Baudin giront,

    morts au bas de nos bastions,

    le césar, en marchant dessus,

    s’avancera, ivre, imbu,

    de tout le sang français,

    qu’il aura, vil, versé.

     

    Toutes les autorités jubileront,

    du coup d’état de ce Césarion.

    Et l’Elysée pour maison,

    le nouveau Napoléon

    sacrera un second empire,

    par un cruel éclat de rire.

     

    L’ombre envahira le pays,

    resté dans la sordide nuit.

    Et le chaos peu à peu,

    gangrénera au mieux,

    une France miséreuse,

    une société gueuse.

     

    De dix huit longues années,

    font dans les âmes brimées,

    souhaiter tous les Sedan,

    pour évincer les tyrans.

     

    JLB Vingt quatre mars 88     

     

    Jean-Baptiste Alphonse Victor Baudin, né le 23 octobre 1811 à Nantua (Ain)[1],[2] et mort à Paris le 3 décembre 1851, est un médecin et député à l’Assemblée de 1849, célèbre pour avoir été tué sur une barricade.

    Lors du mouvement insurrectionnel provoqué par ce coup d'État, une barricade avait été dressée le 3 décembre par les ouvriers de la rue Sainte-Marguerite, auxquels s’étaient joints plusieurs députés, parmi lesquels : Pierre Malardier, député de la Nièvre, et Baudin, représentant de l’Ain à l’Assemblée législative de 1849. Alors que Victor Schoelcher, accompagné de plusieurs députés, sans armes, s’en allait au-devant d’une compagnie du 19e de ligne qui venait de la place de la Bastille dans l’intention de parlementer avec les soldats, des ouvriers se moquèrent de ces représentants du peuple en disant : « Croyez-vous que nous allons nous faire tuer pour vous conserver vos vingt-cinq francs par jour ! » Baudin, un drapeau à la main, monté sur la barricade les regarda fixement et leur dit : « Vous allez voir comment on meurt pour vingt-cinq francs ! » C’est à ce moment-là qu’une balle, partie on ne sait pourquoi de la barricade, blessa un soldat du 19e de ligne. Ses camarades répliquèrent aussitôt furieusement, et Baudin tomba, mortellement blessé. Il avait juste quarante ans.

    Source wikipédia

     

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