• MONOPOLE

     

    Spiderman du fric a fait main basse,

    quelques politiques sous les liasses qui s’écrasent.

    Des délits d’initiés qu’il faudrait encore prouver.

    Des alliances d’affamés qui rêvent de se cannibaliser.

     

    Son Etat dans l’Etat, c’est son MONOPOLE.

    Communications, transport, commerce,

    les frontières n’ont plus aucun rôle.

    Commander aux hommes et remplir les caisses.

     

    Sous la toise du Progrès social,

    des générations de géants, moins habiles que des nains,

    se plient à l’esclavage comme fétu de paille.

    C’est la multinationale qui donne le pain.

    La misère Nord-Sud est aussi transversale,

    le caïd est mondial ou le caïd n’est rien.

     

    Au bout des réseaux, il y a le MONOPOLE.

    La finalité du groupe est de grossir.

    La concurrence, on la saisit au col.

    Quelques milliards, çà casse pas la tirelire !

     

    Et voilà, tout chez toi, passe par Machin.

    La propriété, c’est le vol ! Mais rien ne t’appartient.

    Le grand maître du genre humain, c’est pire que la religion,

    te formateras à toutes les collaborations…

     

    JLB 5 JUIN 2000


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  • Surveiller les autres

     

    Mirador au dessus des corps,

    barbelés autour des pensées,

    brimades, si tu n’as pas tort,

    délation légalisée.

     

    Surveiller les autres,

    et lécher les bottes,

    être bon apôtre

    ou sinon tu sautes.

     

    Règlements intérieurs à savoir par cœur,

    tenue correcte exigée,

    ne pas avoir plus de dignité, ni d’honneur,

    qu’une valise sans poignée.

     

    Surveiller les autres,

    sur les têtes hautes,

    un œil qui se vautre,

    sinon tu fais faute.

     

    Payé pour être aux aguets,

    la prime aux plus zélés,

    un projecteur sur les humeurs,

    un jour, tu seras directeur.

     

    Surveiller les autres,

    écouter aux portes,

    l’ivraie qui parlote,

    il faut que tu daubes.

     

    L’uniforme bleu dans ton jeu,

    l’hypocrisie dans tes envies,

    faudra que tu fasses mieux,

    pour le concours du plus pourri.

     

    Surveiller les autres

    et bassement vôtre,

    éternelle taupe

    qui pue sous sa cotte.

     

    Pointes pour tes jours de crainte,

    les archontes vont te tondre.

    Il suffira d’une plainte

    que les moutons savent pondre.

    Surveiller les autres,

    faites vous Iscariote,

    Judas parmi les apôtres,

    la honte est sans jugeote,

    vous aurez de qui tenir,

    c’est un grand job d’avenir.

     

    JLB 26/12/92


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  • LE Bébé et le Kiki

    Parce que ta tétine

     

    Petit ange,

    au fond de tes langes,

    Gueule ! Gueule ! Gueule !

     

    Mais pas quand je dors,

    pas de plus en plus fort.

    Parce que ta tétine

    est mauvaise copine

    et qu’elle s’est barrée

    dessous ton oreiller.

     

    Quels drôles d’aléas,

    tes mouvements de bras,

    soulèvent tous les draps.

    Tu bouges tous les doigts,

    mais elle ne revient pas.

     

    Faut prévenir Maman et Papa,

    gueule ! Gueule ! Gueule !

     

    Mais réveille pas l’immeuble,

    il est trois heures du matin,

    on la cherchera demain.

    Pleure ! Pleure ! Pleure !

    Dis ce que tu as sur le cœur.

     

    Regarde Kiki, lui, ronfle.

    Quoi ! Oui, Papa se dégonfle.

    La nuit est faite pour dormir.

    Tu vas pas me contredire ?

    Pleure ! Pleure ! Pleure !

     

    Les tétines çà voyagent

    et puis t’as qu’à être sage.

    Peut-être qu’elle reviendra,

    lorsque tu redormiras ?

    Pas vrai Maman ?........

    JLB 01 JUIN 1987

     

     

     

    HA, c'est une bonne Camel que tu voulais !


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  • HEROS POPULAIRES

     

    Images d’Epinal,

    poster dans un journal,

    héros populaire,

    tu n’en avais pas l’air,

    jusqu’après la mort,

    tu survis encore.

    La gloire de ton nom

    se grave sur l’horizon.

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    regardez vos frères

    ne sont que misère.

     

    Porte-paroles, leaders,

    plus le droit de se taire.

    Athlètes ou performers,

    ne plus laisser faire.

    Les peuples ont besoin

    d’agiter leurs deux poings,

    derrière des Walesa,

    derrière des Mandela…

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    la vie est une guerre,

    soyons humanitaires.

     

    Chanteurs apitoyés,

    ne sont pas tous des Marley.

    Pouvoir de l’imaginaire,

    s’assimiler, se donner l’air,

    d’être comme l’idole,

    être le ciel, après le sol.

    Rêver toujours rêver,

    à côté de sa réalité.

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    la gloire est la lumière,

    le reste se cache, amer.

     

    Sauveurs, messies, de toutes sortes,

    au nez, vous fermeront leurs portes.

    Vénérer, aduler, ne faites que cela.

    Prier, copier, c’est votre droit.

    Les chevaliers de notre ère,

    ont-ils des intentions claires ?

    Il n’y a qu’une mère Térésa,

    les autres méritent-ils qu’on en fasse cas ?

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    ne soyez pas si fiers,

    vos statuts sont précaires !

     

    JLB 26/09/1988

     

     

     

    BOB MARLEY 1973                                                                                        MERE TERESA


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  • www.aplombfrance.fr

    LA PROIE

     

    Toute désignée,

    victime affichée,

    des instincts carnassiers,

    butin humain, violenté,

    la proie.

    Flics, huissiers, juges,

    traquez la proie !

    Comme dans la nature,

    la force vous rassure,

    mais gare aux pièges,

    tu tombes, on t’achève !

    Plus de raison,

    de convictions,

    galères, abandons,

    bouche bée, oppression,

    plus le choix,

    qu’être la proie.

    Patrons, syndicats, états,

    traquez la proie !

    Une blessure,

    une déchirure,

    du sang en valeur sûre,

    strictes lois et démesures,

    Homo homini lupus

    (l’homme est un loup pour l’homme)

    il n’y a plus d’habeas corpus.

    Les chiens déchiquètent la proie,

    ils s’en emparent au nom du droit,

    sur place et sans commisération,

    avant de réclamer leurs commissions.

    Ils ont traqué la proie,

    pour les banques, les armées, les mafias,

    ils ont serré la proie,

    pour tous les lâches d’ici bas.

    La proie,

    toute désignée,

    couchée sur le côté,

    agonisante, vidée,

    facile à piétiner.

    La proie,

    depuis longtemps trépassée

    en toute humanité.

    La proie, chaque jour, traquée,

    traquée par les furieux de la société,

    pour les thuriféraires du manque à gagner,

    traquée et abattue, enfin,

    devenue un butin humain…

     

    JLB 16/11/93

     


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  • CIEL D’EMEUTE

     

    Les Jacqueries ont eu des prémices.

    Si l’aristocratie y alla de sa surprise,

    c’est bien qu’elle était trop imbue,

    imbue de ses seules prérogatives.

    Alors que le menu peuple autour d’elle se prive.

    Imbue de tous ses refus,

    des reprises des vieux usages qu’elle ne reconnaît plus,

    le rachat des corvées ou les droits dans les bois,

    ainsi nombre de nouveaux nobles renient les anciens contrats.

    Il y a là source de nombreuses colères.

    Que le paysan vive bien ou mal de sa terre,

    lui ne comprend pas trop les mutations contemporaines.

    Taxes seigneuriales, dîmes, cens, s’ajoutent à ses problèmes.

    Pour beaucoup, c’est la moitié de ce que l’on gagne,

    qui s’évapore, faisant aux maîtres, une manne.

    Et s’il faut aussi prévoir les semailles,

    on s’endettera pour avoir le minimum vital.

     

    Jamais, il n’y avait eu autant d’injustice.

    Jamais, il n’avait fallut être autant au service des plus riches.

    Des terroirs, où le paysan n’a plus que de petites surfaces,

    on peut passer aux villes, où se sont les mêmes menaces.

    Le salariat, y a bousculé tout par sa venue,

    « commotions », « émotions » urbaines ne se comptent plus.

    L’inégalité sociale a fait son lit,

    quelques-uns monopolisent, terres, immeubles, travail,

    et sont à la tête de l’échevinage, comme de l’économie.

    Etouffant les ateliers par des coalitions « patronales »,

    ils les rachètent ensuite à bas prix, en ferment la plupart,

    alors l’emploi réduit, les salaires proposés sont intentionnellement dérisoires.

     

    On le constate en Italie, à Florence, à Venise,

    où les grands bourgeois réussissent dans leurs entreprises.

    Mais c’est identique en Allemagne, à Worms, à Spire,

    la condition du « valet » empire.

    La France n’est pas la dernière à suivre,

    dans les grandes villes, tout un peuple se marginalise.

    Chômeurs, licenciés, il y a de plus en plus de mécontents,

    et cela ne peut durer plus longtemps.

    Jadis, on s’émouvait derrière les prédicateurs,

    parce que le ciel, disait-on, était en fureur.

    Aujourd’hui, plus besoin ou presque de « spirituels »,

    un impôt impromptu et c’est l’étincelle.

    On massacre les officiers publics, le maire…

    Pour se faire passer le goût des existences amères.

    A l’exemple des révoltés de Barcelone qui tiendront un an,

    du « Travail et Liberté » des insurgés flamands,

    mais aussi des occitans, des lombards, des toscans, des normands…

    On ne subit pas s’en rien faire autant de tourments.

    Le monopole de tout par quelques-uns a grippé les vieux rouages,

    et c’est par la répression armée que l’on s’habituera aux neufs âges.

    Drôle d’évolution, lorsqu’on sait qu’en ces années là, curieusement,

    on atteint des rendements agricoles que l’on ne retrouvera pas avant 1900.

    Oui, famines et émeutes, sont les filles de monopole et spéculation,

    et tout cela aboutira aux guerres, quand les lourds nuages du ciel d’émeute crèveront.

     

    JLB 6 MAI 1993

     

    Extrait « ANARKHIA »

    Du déclin et du changement

    fin du XIIIe Siècle


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  • Similitudes

     

    Le pavé dans la mare,

    après les années de victoires,

    après la Ruhr, la rue,

    la belle époque circonvenue,

    à manger des lauriers, on s’est intoxiqué.

    La roue de la fortune a cessé de tourner,

    un jeudi noir de 1929,

    préparant en coulisse de farouches hommes neufs.

    Ces prémices de crise,

    cette situation sans franchise,

    ces faillites que l’on nous économise,

    ces dépressions auxquelles on nous acclimate,

    lorsque l’on sent bien que tout craque,

    sont des similitudes inquiétantes.

     

    Lorsqu’il n’y a plus de diktat économique,

    quand l’Angleterre céda sa place à l’Amérique.

    Qu’aujourd’hui le Japon et l’Allemagne,

    tirent les basques de l’Oncle Sam.

    Aux barrières douanières de l’époque,

    ou au Gatt, qui semble un même troc,

    ce sont des similitudes obsédantes,

    des similitudes stupéfiantes.

     

    Années 30, années 90,

    faudra-t-il redescendre aux abysses ?

    Le FMI broie l’économie,

    on renchérit sur le crédit.

    Même les riches sont en déficit,

    les banquiers japonais sont déjà en fuite.

    On attendait la relance, guerre du Golfe et business,

    mais le monde entier a retourné sa veste,

    en simili, en similitudes surprenantes,

    en similitudes bouleversantes.

     

    Du volcan balkanique à la misère endémique,

    le risque des attitudes despotiques,

    retint à nos oreilles critiques.

    Les analystes sont au bord de la panique.

    Derrière leurs sourires on sent qu’ils vont blêmir,

    quand ils regardent le passé pour se préparer à l’avenir.

    Ce ne sont que similitudes effarantes,

    que similitudes alarmantes…

     

    JLB 23/12/1992

    Chômeurs canadiens recourant à la soupe populaire à Montréal en 1931

     


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  • CLANDESTINS

     

    Ils viennent tendre la main,

    contre l’horreur, contre la faim,

    après un voyage inhumain,

    les clandestins.

    Et nous leur montrons le poing

    avec nos lois de dédain.

    LA France n’est plus rien

    pour les clandestins.

     

    On leur en avait parlé à tous crins,

    ne sachant plus, si c’était certain,

    que nos belles idées étaient loin.

     

    Les clandestins

    jetèrent leur sort sur les chemins,

    pour conquérir un monde plus sain.

    Mais il leur sembla connaître ce refrain,

    des clandestins,

    accueillis par les gendarmes et leurs chiens.

    Refoulés prestement au petit matin,

    parce que la France n’a plus de besoin.

     

    Les clandestins

    à pieds, en bateau ou en train,

    espèrent changer leurs destins,

    quand partout des Pasqua veillent au grain.

     

    Clandestins,

    les flambeaux des asiles sont éteints,

    les sociétés riches rongent leur frein,

    le nanti ne partage plus son pain.

     

    Clandestins,

    le « paradis » colonial a une fin,

    la confiance a craché son venin,

    l’exploiteur n’a même plus de dessein.

    Pour les clandestins,

    résoudre les problèmes est vain.

    Ailleurs le monde est dans le même purin,

    s’enfonçant encore plus dedans, je le crains.

     

    JLB 11 AVRIL 1994

     

     


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  • ITE, MISSA EST

     

    La cathédrale vibre comme un cœur,

    allez ! Ouailles de Monseigneur,

    sous les vitraux aux couleurs de feu,

    entonner des chants miraculeux.

     

    Allez ! Pèlerins égarés,

    un genou en terre, saluer votre Père,

    devant le prêtre au visage émacié,

    pleurer la morale que vous connaissiez naguère.

     

    La cathédrale raisonne de vide,

    Sursum corda.

    Allez, la messe est dite.

    Ite, missa est.

     

    Le marbre glisse sous le ciboire,

    les dalles sont usées sous les pas,

    même les cierges sont humides.

    Ici ne prieront plus les rois,

    et l’aveugle ne voit plus l’ostensoir.

    Des sonos comblent l’espace,

    des micros amplifient les angoisses.

     

    Ite, missa est,

    joignez la parole aux gestes,

    au son de la terrible clochette,

    allez, si peu que vous êtes,

    Courbez la tête !

     

    Dominus vobiscum,

    le Seigneur soit avec vous.

    Sur les prie-Dieu, à genoux !

    Sursum corda,

    haut les cœurs,

    Souffrez ! Comme a souffert le Seigneur.

    Chantez ! Comme si vous étiez joyeux,

    pour emplir le triforium devenu ombreux.

     

    L’orgue, la flûte, vous accompagnent,

    des vers déïficateurs sous la voûte stagnent,

    la lente cérémonie suit son cours.

    L’air sur les épaules est de plus en plus lourd,

    c’est le poids de l’Eternité,

    le voile des âmes envolées qui viennent communier,

    le révélateur d’une inquiétude,

    d’une soumission devenue une habitude.

     

    Allez ! Ouailles, vivre votre foi,

    peut-être un jour Dieu pardonnera,

    les quêtes insuffisantes et les regards en biais,

    et la crédulité dans ce qu’elle a de désuet.

    Ite, missa est,

    vade in pace.

     

    Retournes à ton monde profane,

    que la cathédrale retrouve son calme.

    Retournes à cette société païenne,

    où la fausse paix est de la vraie haine.

    Qu’on ferme derrière toi, le divin portail,

    et que la lumière céleste, enfin, perce chaque vitrail.

     

    jlb 2 Août 1993


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  • POLITIQUEMENT CORRECT

     

    Que commence le règne des gens honnêtes,

    costards, cravates, raie au milieu, manchettes,

    place de la Concorde, aux airs de fêtes,

    d’autres avant eux y ont perdu la tête.

     

    POLITIQUEMENT CORRECT !

    Les « gauchistes » d’hier ont fait place nette.

    La belle France file droit comme un pet.

     

    D’un coup, les bonnes intentions se projettent,

    les croix de Lorraine rependent aux fenêtres.

    Avec de l’argent propre, bourrez vos mallettes !

    Il n’y a plus de studio aux Baumettes…

     

    POLITIQUEMENT CORRECT !

    Aux revers des vestes, arborez vos rosettes,

    et tous vos curriculum vitae de carpettes.

     

    Après quatorze ans d’haineuse défaite,

    le sept Mai est coché sur les penses bêtes.

    L’édile RPR mènera l’enquête,

    morale, civisme… Pourront se repaître.

     

    POLITIQUEMENT CORRECT !

    La mémoire sera courte, claire, nette,

    enfouis l’abject, l’Histoire infecte.

     

    L’heureux temps qui va ainsi à nouveau être,

    armée et CRS rejoueront dans l’orchestre,

    un « Jacques Chirac » nous voilà, passé au tampon Gex.

    L’Ordre qui est tout, mettra bas les casquettes.

     

    POLITIQUEMENT CORRECT !

    Alors ne riez plus des vieilles chouettes,

    quand l’arriérisme revient de retraite.

     

    L’éducation pour tous… A la baguette,

    sans mot dire de la soutane du maître.

    Ville propre, motos et poubelles vertes,

    démocratie irréprochablement blette…

     

    POLITIQUEMENT CORRECT !

    Le dégoût est devenu un manifeste,

    pour tous ceux qui n’entrent pas dans cette geste !

     

    JLB 11 MAI 1995

     


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  • TABLOÏDS

    Les chiens grattent les poubelles.

    Paparazzis tapis dans les coins,

    téléobjectifs crachant leur fiel,

    défauts volés pour les manchettes du lendemain.

     

    TABLOÏDS, TABLOÏDS, TABLOÏDS,

    VENDEURS DE VICES ET DE VIDES.

     

    Colonnes de haine, clichés grotesques,

    poux sur le star-système qui les nourrit.

    La délation transpire de pauvres textes,

    à chaque virgule pointe le trucage et l’avanie.

     

    TABLOÏDS, TABLOÏDS, TABLOÏDS,

    VENDEURS DE VICES ET DE VIDES.

     

    Torches culs en papier glacé,

    remplissant les kiosques de la sous-culture.

    Contes de fée qui finissent par des carnages.

    Contemplez les seigneurs comme en d’autres âges. 

     

    TABLOÏDS, TABLOÏDS, TABLOÏDS,

    VENDEURS DE VICES ET DE VIDES.

     

    Festins de pacotille, admiration du luxe,

    la merde pue si on s’en approche trop.

    Les tares humaines n’ont pas de reflux,

    dans la prolifération de ces sordides journaux.

     

    TABLOÏDS, TABLOÏDS, TABLOÏDS,

    VENDEURS DE VICES ET DE VIDES.

     

    Dans la Patrie du léchage, renforcez l’affichage,

    étalages de mœurs à tous les étages.

    Des princes aux VIPs, des assassins aux pédophiles,

    voici la grande histoire humaine qui défile.

     

    TABLOÏDS, TABLOÏDS, TABLOÏDS,

    VENDEURS DE VICES ET DE VIDES.

     

    L’horrible ou le clinquant,

    le foutre, la dorure et le sang,

    c’est le journalisme dégénérescent

    qui malheureusement se vend.

     

    JLB 04/07/1997

     

     

     

     

     


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  • CONQUISTADORS

    labetedugevaudan.com

    CONQUISTADORS

     

    Ils rêvent les richesses des Indes,

    et pour y parvenir, ils se guindent.

    Ce sont les trésors des Amériques

    qu’ils pilleront, après mille risques.

     

    CONQUISTADORS

    ASSOIFFES D’OR.

     

    Sortis de nulle part,

    de tréfonds de l’Espagne,

    enfants trouvés, chômeurs,

    hommes d’armes ou de bagne,

    l’Eldorado leur tendra les bras,

    dès que Colomb y accostera.

    Ils cherchent leur avenir,

    ils cherchent leur fortune,

    et pour trouver tout cela,

    rien ne les répugne.

     

    CONQUISTADORS

    ASSOIFFES D’OR.

     

    Par centaines au Nouveau Monde,

    ils débarqueront.

    Pour dans cette inouïe conquête,

    se faire un nom.

    Ils n’y apporteront que mort et destructions.

    Par les armes, la maladie, les indiens mourront,

    par dizaines de millions.

    Aztèques, Incas, toute population,

    au nom souvent d’une certaine évangélisation,

    en se donnant bonne conscience devant la Religion.

     

    CONQUISTADORS

    ASSOIFFES D’OR.

     

    Les Amérindiens ont gravé dans leurs chairs,

    le nom de ces cliques aventurières,

    Sujets des rois très catholiques,

    assassins et pilleurs méthodiques.

    De l’Argentine au Mexique,

    d’Atlantique en Pacifique,

    aboient encore les molosses,

    chiens de ces hommes aux actes atroces.

    Cortès, Pizarro, Balboa,

    De Narvaez, De Quesada, Valdivia. 

     

    CONQUISTADORS

    ASSOIFFES D’OR.

     

    Toutes les richesses amassées,

    ne les auront jamais rehaussés.

    L’Espagne les méprisera,

    leur roi ingrat, les dépouillera.

    Seuls leurs crimes resteront leur fardeau.

    Ils n’auront en Espagne,

    jamais aucun château.

    Ils se mélangeront aux rescapés de leurs méfaits.

    Et quatre siècles plus tard, leurs descendants

    seront émancipés.

    Mais il n’y aura plus en Amérique,

    ni or, ni indiens véridiques,

    que dans l’insondable Amazonie,

    et dans le tréfonds des esprits.

     

    JLB

    5/4/89

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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