• CONCILE DE CLERMONT 18 au 24 novembre 1095 (Urbain II prêche la croisade)

     

    « DEUS LO VOLT »

    (1095-1099)

     

    Un élan, quel élan ?

    Pour ces pauvres maigres, ces chevaliers brillants,

    les murs de Jérusalem, les tombeaux du Christ,

    étaient de bien futiles entremises.

    Pions sur l’échiquier des papes,

    Urbain II ria bien sous cape.

     

    « Dieu le veut »,

    pour les comtes qui comptent

    avec les doigts des chefs religieux.

     

    Chevaliers d’Occident et manants,

    contre le Schisme, conquérants,

    par la brutalité ou la sournoiserie,

    Alexis Comnène, vous prépara quelques gâteries.

    Le Basileus, bien en peine, dans son empire bancal,

    reçut à pleines mains, les armées levées par la propagande papale.

    Frapper l’Islam, réunir les Eglises chrétiennes,

    la carotte avait pour nom Jérusalem.

    Parce que le Saint Siège n’était alors qu’une chaise percée,

    l’expédition devait réussir, pour rétablir son autorité.

    L’évêque du Puy, Aimar du Monteil, le comte de Toulouse, Raymond de Saint Gilles,

    dès 1095, l’Eglise avait trouvé ses deux bon fils.

    Est-ce la remise des peines temporelles, au Concile de Clermont,

    qui déclencha cet enthousiasme sans proportion ?

    La fougue de Pierre l’ermite, les avantages spirituels ou matériels ?

    Les vœux de croisades débordaient de l’escarcelle.

    Les premiers croisés de Pierre l’ermite, de Gauthier sans avoir,

    finirent empilés en Asie Mineure en une « montagne de cadavres ».

     

    « Dieu le veut »,

    pour des chevaliers manquant de chevauchées,

    pour des intérêts qui fermaient tous les yeux.

     

    Godefroid de Bouillon et ses frères, Baudoin et Eustache de Boulogne,

    se mirent en marche, avec toute la chevalerie wallonne.

    Philippe I, excommunié, envoya son frère, Hugues de Vermandois,

    avec Robert Courteheuse, le normand, Robert de Jérusalem, le flamand,

    partit avec eux, aussi, le comte de Blois.

    Urbain II étouffait des sourires de plus en plus gênants.

    Bohémond le normand de Sicile transforma son manteau en croix,

    lui se rappela les guerres que l’on fît à Byzance autrefois.

    Les uns, cupides, les autres, subtils, durent prêter serment à Alexis.

    Le plan pontifical abordait ses prémices.

    Il y eût bien nombre de frottements,

    mais les croisés firent allégeance à Byzance pour le Levant.

    Le serment, contrairement aux hommes, ne passera pas le Bosphore.

    Couverts de cadeaux, endormis de promesses, ils ne furent pas avares d’efforts.

    Quand les provençaux, les français, les normands, les lotharingiens,

    furent tous réunis sur le sol anatolien,

    beaucoup sentirent que Rome, Byzance même, étaient loin.

    Et chaque bataille attisait l’appât du gain, autant qu’elle ouvrait le chemin.

     

    « Dieu le veut »,

    faire des seigneurs orientaux de nos féodaux,

    les routes de la Foi se perdaient quelque peu.

     

    Qui touchait au butin de l’autre, pouvait le payer cher,

    les bons comptes font les bons amis, ils se le rappelèrent.

    Baudoin de Boulogne réalisa le premier sa prouesse,

    trouvant chaussure à son pied, avec le comté d’Edesse.

    La lutte pour Antioche fût, elle, des plus farouches,

    entre Bohémond de Tarente et Raymond de Toulouse.

    Le normand fît partir l’émissaire du Basileus qui les accompagnait,

    en lui faisant croire que les autres barons voulaient l’assassiner.

    Il n’y avait donc plus personne pour revendiquer Antioche,

    le serment était caduc, et celle-ci fût prise de vives forces.

    Bientôt, même les chrétiens orientaux, syriens et arméniens,

    se méfièrent de ses sauveurs avides de butins.

    La férule occidentale était des plus brutales.

    Les mentalités levantines surent vite apprécier les mœurs féodales.

    Chaque prise de ville était un massacre, une mise en esclavage,

    et de fréquentes représailles de l’Islam, en ajoutaient aux pillages.

    Cette guerre sainte lassa un jour Etienne de Blois,

    qui se repliant, convainquit traitreusement, le Basileus revenant en renfort, d’abandonner le combat.

     

    « Dieu le veut »,

    aux barons tous les moyens furent bons,

    la force comme le miraculeux.

     

    Sur la route de Jérusalem, les contingents s’égrènent.

    Monteil, St Gilles, Bouillon, heureusement que vous n’étiez pas de la même veine,

    qu’un Bohémond parjure, qui massacre ceux à qui il promet la vie sauve.

    La Sainte Lance pouvait conduire les âmes pauvres,

    pour l’éternité, d’autres hommes, vous ont jugé,

    vos états francs, dans leur sang maçonnés, sont à jamais damnés.

    Chaque ville est un litige entre seigneurs.

    A Marrat en Noman, dont St Gilles voulût être le « tuteur »,

    les croisés brûlèrent la ville de rage, pour que celui-ci n’est pas son gage.

    Alors il comprit la révolte des petits, abusés, et continua en pénitent, le voyage.

    Mais d’autres méfaits suivirent, dans le délire mystico-religieux,

    que les arabes, débarrassés des turcs, devaient subir en tous lieux.

    Les émirs se renvoyaient les uns les autres, les marcheurs,

    faisant le dos rond, passagèrement, devant cette armée d’envahisseurs.

    La conquête de la Palestine, fût contiguë aux autres conquêtes.

    Jérusalem ensanglantée, les barons durent plier devant les prêtres.

    Bouillon en devint l’avoué, Arnoul Malecorne, le patriarche,

    la mort prit le premier et les méfaits du second lui donnèrent la disgrâce.

     

    « Dieu l’avait voulu »,

    mettant ces hommes à nu,

    convoiteux, vaniteux et imbus.

    Mais le pouvoir des papes s’en trouva soutenu.

    Pour d’autres vanités, ils avaient combattus,

    ces croisés qui crurent et qui ne sont jamais revenus.

     

    JLB 09/11/1992

     

    (Extrait d’ANARKHIA)

     

     

    PRISE D'ANTIOCHE 3 JUIN 1098

    PRISE DE JERUSALEM 15 JUILLET 1099


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  • UN SOLDAT MOURANT

     

    L’herbe grasse était rouge, anormale.

    Un homme gisait à terre, il avait mal.

    Rimbaud l’a vu lui aussi, au cours de sa vie,

    ce soldat au cœur troué et à l’agonie.

    Pourtant le paysage était souriant.

    Mais aujourd’hui le tableau porte un mourant.

    Un jeune sacrifié sur l’autel français,

    au temps où la patrie renaissait dans l’armée.

    Ou en d’autres temps aussi, ou pareils à lui,

    que l’uniforme soit bleu, ou qu’il soit kaki.

    Le pur sang des hommes, était toujours vermeil.

    Souvent la mort entre en ces corps irréels,

    avec le sillon narquois d’un rai de soleil.

    Et le mourant demande pourquoi au ciel,

    de ses yeux fixes que l’existence quitte,

    pourquoi ces morts inutiles et subites ?

    Que lui importe qu’il soit devenu un trophée

    au dessus des batailles perdues ou gagnées.

    L’oiseau lui, petite cervelle, continue à planer,

    sûrement qu’il est le seul dans la vérité.

    Mais le mourant et sa mortelle blessure,

    devient-il une leçon pour le futur ?

    Que non, s’il n’est pas avec ses camarades,

    par millions avec la mort comme grade.

    Alors seul, avec son sort terrible, laissé,

    sans plus aucune espérance à bercer,

    le soldat meurt avec pour dernier linceul,

    cet uniforme source de multiples deuils.

    Et la terre boit cette vie qui s’échappe,

    et le sang coagule l’herbe par grappes.

    Au monument aux morts, il laissera un nom,

    le don de la reconnaissante nation.

    Le champ où il est mort verra d’autres graines,

    des semences qui poussent pour moins de haine.

    Ce sera une nécropole lugubre,

    pour tous ses semblables empilés en cubes.

    Ces grands ossuaires, vestiges sincères,

    d’hommes qui crurent en ce que disaient leurs pairs.

    Pour lui, moi je suis sûr qu’il préférait ce champ,

    pour y gésir jusqu’à total pourrissement.

     

    JLB 30/10/1992          (photo soldat à Avocourt Meuse)

     


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  • CE QUE DES FRANÇAIS ONT FAIT

     

    Rouge de sang et noire de peste,

    la France vichyste de nos parents,

    fit un geste, mauvais geste,

    d’exterminatrice d’enfants.

    Pétain, Laval, de Pellepoix,

    ont leurs noms sur l’étoile de David,

    l’horreur a pris des rides,

    derrière ces hommes sans émoi.

     

    Ce que des français ont fait,

    nos yeux pleurent à jamais.

    L’innocence ne peut leur pardonner,

    ces milliers de petits israélites déportés.

     

    Entassés à Drancy, sans famille,

    égarés et misérables,

    l’Humanité est mauvaise fille,

    par ces hommes exécrables.

    Pétain, Laval, de Pellepoix,

    oh, ce qu’on fait ces français là,

    c’est l’infamie injustifiable,

    pour faire amende honorable,

    avec toutes les gestapos,

    pour dépasser tous les kapos.

     

    Peu d’importance des religions,

    qu’elles restent pondérées dans leur coin.

    Mais lorsqu’on a une opinion,

    on doit pouvoir aller plus loin.

     

    C’est ce que des français ont fait.

    La guerre a l’odeur des charniers.

    Ils ont été les premiers à les donner,

    par leurs rafles et leurs décrets.

    Pétain, Laval, de Pellepoix,

    Mein Kampf, comme livre de droits.

    La France traine sa honte,

    elle n’a plus rien à répondre.

    Une rivière faite par les larmes,

    des milliers d’enfants juifs,

    coule en son sol avec vacarme.

    Elle ne peut plus franchir les récifs,

    son Histoire en est souillée,

    par ce que ces français ont fait.

     

    jlb 9/12/1985

     

     


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  • DRESDE 17 AVRIL 1945

    ROYAN JANVIER 1945

    LE HAVRE

    RAIDS DE TERREUR

     

    La mort sans visage,

    au dessus des nuages,

    par les nuits de présage,

    annonce son carnage.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Frapper au cœur.

    Horrible labeur

    RAIDS DE TERREUR.

     

    Terrés dans la ville,

    des caves pour asile,

    population civile,

    la fuite pour domicile.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Rouleaux compresseurs.

    Schémas destructeurs

    RAIDS DE TERREUR.

     

    Habitants ensevelis,

    cités, au napalm, rôties,

    pour choquer les esprits,

    inexorable stratégie.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Libérator – Libérateurs,

    combien d’erreurs ?

    RAIDS DE TERREUR.

     

    Opérations sans justification

    remarquables de précision,

    Lancaster sans compassion,

    lâchés par leur administration.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Crépitements de fureur.

    Effets dévastateurs

    RAIDS DE TERREUR.

     

    L’Histoire des villes martyres,

    quadrilatères à démolir,

    rasés, libérés, à reconstruire,

    laisse des cratères dans nos souvenirs.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Tueurs de travailleurs.

    Honoraires des usineurs

    RAIDS DE TERREUR.

     

    JLB

    25 août 2013

     

    CAEN 1944


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  • BLOODY OMAHA

     

    Monter sur le chaland, percé d’humidité,

    Cercueil de ferraille, sachant à peine flotter.

    Eau de mer ou dégueulé, se noyer ou écoper,

    Force O jusqu’à l’os gelée et glacée.

    Bal des bombardiers, tonnerre des longues portées.

    Espérer que ces mecs sachent viser,

    Plaisanter, s’encourager quand l’enfer se déchaîne,

    Sauver sa vie quand la peur est humaine.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Sortir de la barge sous les obus ennemis,

    Tirés comme des pigeons, noyés d’un sang amis.

    Morts, mutilés, sous les ordres et l’acier.

    Dégagez la plage, avancez, avancez…

    Des tripes, des membres, des têtes,

    Courir droit devant, plus vite que la tempête,

    Plus vite à son exécution, à la mission confiée.

    Dog Red, gros merdier, les potes sont découpés.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Dégager la plage, frayer le passage,

    Les chars sont à la mer, çà canarde du large.

    Cà mitraille devant, partout le sang gicle,

    Cadavres empalés dans les chevaux de frise.

    Putain ! Nous sommes l’élite de l’invasion,

    Fils glorieux de l’Amérique, morts en action.

    Ouvrir le chemin pour le défilé des pontes.

    Le livre de l’Histoire ouvre aussi ses comptes

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Courir, plonger, courir, faire feu,

    Eclairs des batteries, prier faire un vœu.

    Sortir de la plage, massacrer, être massacré.

    Le monde est suspendu au sort des alliés.

    Putain, nous sommes les croisés de la démocratie.

    Atteindre les galets, ne pas crever ici.

    Improviser quand tous les plans sont faussés.

    S’enfouir, se cacher, plus bouger, se prostrer.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Attendre les renforts, la mer pousse des cadavres.

    Vagues d’assauts suivantes et même désastre,

    Boucherie ou abattoir, pour l’allemand trop de cartons,

    Trop de cibles et plus de munitions.

    En réchapper pour traverser des champs de mine.

    Journée de merde, glorieux D Day, se montrer digne.

    Avancer vers la colline, crever le mur de l’Atlantique,

    Heures de fureur, sacrificielles et tragiques.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BEACH !

     

     

    JLB 09 JUNO 09

    Au soir du 6 juin 1944, près de 30 000 hommes et femmes sont débarqués sur Omaha Beach. 2500 soldats américains ont perdu la vie, ont été blessé, sont portés disparus ou ont été fait prisonnier dans les premières heures de l'assaut. Le 6 juin à 24 heures, on dénombre près de 3000 américains tués. La tête de pont est extrêmement fragile et les Alliés sont en position de faiblesse à Omaha : la moindre contre-attaque massive et organisée de la part des Allemands pourrait brusquement mettre en péril le bon déroulement de l'opération Overlord. Les prochaines 24 heures sont, au sud et sur les flancs d'Omaha, décisives. 


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  • VIOLENTIA

    MODUS VIVENDI

     

    Où le glaive règne,

    où l’épée est reine,

    l’armure miroite,

    une lice coite.

     

    Que le combat commence,

    chevalerie de France.

    Dames ! Où sont vos hérauts

    qui assaillaient les châteaux.

    Les fils de lignées

    d’écussons brodés

    qui chevauchaient par les champs,

    ambitieux et conquérants.

     

    Seul le vent balaye l’arène.

    Le clos de bravoure fait peine.

    Les heures de violence

    ne sont plus de mode en France.

    Quoi ? Et tous ces assassinats

    ne seraient que lubies de rois ?

     

    La force prévaut tout

    dans les hordes de loups.

    La ruse, la malignité,

    s’expriment au tranchant de l’épée.

    On s’assassine gaiement

    pour trôner politiquement.

    Sans leurs mœurs violentes

    les gens vont nuement.

     

    Les jours de sordides batailles

    leur rappellent leur temps de pagaille,

    où l’instinct de la peur

    forgeait de noirs labeurs.

    La violence fait l’Histoire,

    où que l’on pénètre du regard.

    Des barbares aux humanistes,

    le trépas brutal est un risque.

     

    JLB

    19 Mars 1990

     

    (Extrait d’Anarkhia)


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  • GUERRE EN EUROPE

     

    Le sang ne dégoûte pas les hommes,

    ni ce tonnerre de feu qui raisonne,

    qui tue jour et nuit en Bosnie,

    ces gens, ces enfants, qui avaient pourtant appris,

    que pour vivre en paix, il fallait vivre ensemble,

    sous quelle férule que l’on tremble !

     

    Mais la guerre est à nos portes.

    La guerre est en Europe.

    Tout apaisement avorte.

    Pour l’horreur : Branchez vos magnétoscopes !

     

    Toutes les organisations humanitaires

    ont plié bagages devant cette guerre.

    Que reste-t-il à faire, qu’à laisser faire,

    les massacres journaliers,

    les casques bleus agressés,

    les résolutions onusiennes déchirées.

     

    La guerre est en Europe,

    personne à cette heure ne la stoppe,

    ni les marchands d’armes et de munitions,

    ni l’apitoiement concerté des nations.

     

    Un conflit dont on ne soupçonne pas la violence,

    quand deux heures d’avion suffiraient à combler nos ignorances.

    Lorsque les téléscripteurs crépitent dans les salles de presse,

    chaque phrase est une information de détresse.

    Les journalistes, eux-mêmes, peu à peu, ont fuit ce carnage.

    Ils se rappellent le Liban et leurs otages.

    Ici les prisonniers sont des multitudes d’enfants

    et des blessés dans des hôpitaux sans courant.

     

    On ne peut que témoigner de l’hégémonie serbe,

    du crime de Sarajevo, aux rues en ruine et désertes,

    du droit des peuples à leur indépendance

    et du défaut de toute assistance.

     

    La guerre est en Europe.

    Elle a remis sa vieille robe,

    toute tâchée de sang.

    Celui de trop d’innocents.

    Qu’on s’en inquiète plus dans nos villes tranquilles,

    où nous nous croyons trop à l’abri d’une guerre débile.

     

    JLB 11 JUIN 92

     

     

    Le siège de Sarajevo est le plus long siège de l'histoire de la guerre moderne. Il a duré du 5 avril 1992 jusqu'au 29 février 1996 et a opposé les forces de la Bosnie-Herzégovine (qui avait déclaré son indépendance de la Yougoslavie) et les paramilitaires serbes (qui voulaient rester attachés à la Yougoslavie).

    D'après les estimations, 11 000 personnes furent tuées et 50 000 blessées pendant le siège. Les rapports indiquent une moyenne d'environ 329 impacts d'obus par jour pendant le siège, avec un record de 3777 impacts d'obus pour le 22 juillet 1993. Les tirs d'obus ont gravement endommagé les structures de la ville, y compris des bâtiments civils et culturels.

     

    Source mahamudras.blogspot.fr

     

     

     

     

     


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  • LINDISFARNE

     

    An de grâce 793, 8 juin,

    terreur sur l’Occident chrétien,

    des têtes de dragons

    émergent des flots à l’horizon,

    de l’ile de Lindisfarne,

    peuplée de fanatiques moines.

    A la violence répond la violence.

    Que l’âge des Vikings commence.

     

    LINDISFARNE-LINDISFARNE,

    le christianisme ne sait pas imposé par les poèmes.

     

    Charlemagne et ses armées franques

    avaient rendu leur commerce exsangue.

    Ils n’étaient pas que des grands marins,

    bon fermiers, habiles artisans, hardis marchands,

    de leur liberté, ils étaient épris farouchement.

    Qu’importe l’obscurantisme des chroniqueurs chrétiens,

    Occident, voici ton temps de souffrance

    car l’épopée viking commence…

     

    LINDISFARNE-LINDISFARNE,

    le christianisme a créé sa propre Géhenne.

     

    Charlemagne, épée de la nouvelle foi,

    quelques moines paieront pour toi !

    Pour tous tes massacres au nom d’une croix,

    les siècles suivants ne seront que tributs et dégâts.

    Les Drakkars fendent la mer

    pour piller le riche monastère.

    Qui porte la guerre ne mérite clémence,

    c’est l’âge des Vikings qui commence…

     

    LINDISFARNE-LINDISFARNE,

    le christianisme a tué les coutumes païennes.

    Précieuses annales, vindicatives chroniques,

    les guerriers au Walhalla rient de votre Dieu unique.

    Moines ! Fuyez dans vos ridicules défroques.

    Pour l’homme du Nord, qui fait face, l’honneur est un socle.

    Courrez avec vos reliques, au fond des îles britanniques,

    d’autres raids suivront, résultats de votre haine idéologique.

    L’intolérance engendre la vengeance,

    c’est l’épopée viking qui commence.

     

    LINDISFARNE-LINDISFARNE,

    le christianisme ne vit que par les peuples qu’il saigne.

     

    JLB

    31 juillet 2013

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Guantanamo

     

    Hommes interdits de droits,

    chopés au hasard, montrés du doigt,

    ressemblants ou impliqués

    contre le pays de la grande liberté.

     

    Vagues terroristes, coupables sans jugement,

    au pays de la paperasserie, surprenant.

    Le militaire doit battre le fer,

    justice aux martyrs des tours jumelles,

    la peine sera sévère.

    La machine us doit faire son fiel.

     

    Une justice d’exception,

    au dessus des lois des nations.

    Il faut justifier le potentiel lourdingue,

    pérenniser l’industrie du flingue.

    Entretenir la vision de la terreur,

    le dualisme primaire du bien et du mal.

    Que le commun croit en ce leurre,

    en l’Amérique et sa primauté internationale.

     

    Alors de pauvres diables en orange,

    incarcérés dans des conditions étranges,

    ne sont même pas traités en ennemis.

    Tout apitoiement doit être interdit,

    dans l’esprit de l’américain moyen.

    Sans preuve, ils sont moins que des assassins.

     

    La loi martiale passera,

    sur le camp de concentration de Cuba.

    Bush et consorts trafiqueront la raison.

    Electrocution, pendaison…

    Justice sera faite.

    Les tours pourront renaître,

    mais pas les innocents,

    ni l’Amérique et ses fondements.

     

    JLB 4 AOUT 03

     

     

     


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  • FAITES PARLER LA POUDRE !

     

    Cela ne suffisait pas,

    de s’embrocher, de s’assommer, de se découper.

    Il fallait plus de dégâts,

    casser les murs des châteaux et des cités.

    Roger Bacon ou les chinois,

    qui l’a donc inventée ?

    Salpêtre, poudre, charbon de bois,

    les armes à feu sont arrivées…

     

    FAITES PARLER LA POUDRE !

    QU’IMPORTE CE QUI VA EN SOURDRE,

    vous domestiquerez la foudre…

     

    Cruelle découverte,

    qui sera votre perte.

    Gadget de Crécy, tombeuse de Calais,

    la poudre parla par les canons anglais.

    Alors les villes se hérissent en leurs créneaux,

    de gueules noires, prêtes à d’infernaux travaux.

    Armes et poudres ne feront qu’évoluer,

    terribles inventions, en quelques années.

     

    FAITES PARLER LA POUDRE !

    QU’IMPORTE CE QUI VA EN SOURDRE,

    il y a de la chair à moudre…

     

    Des Hussites aux Sarrazins,

    l’artillerie, de plus en plus intervient.

    Monstrueuses pièces, énormes bombardes,

    le règne des Bureau ne vous tarde.

    Tirées par des bœufs, posées sur des chariots,

    les bouches à feu auront le dernier mot.

    Des boulets de pierre aux boulets de fer,

    les remparts n’aimeront pas la guerre.

     

    FAITES PARLER LA POUDRE !

    QU’IMPORTE CE QUI VA EN SOURDRE,

    lorsque c’est l’heure d’en découdre…

     

    Même les nefs s’armeront,

    marchandes ou guerrières, la mode du canon,

    au siècle suivant, verra la généralisation,

    et les spécialistes, qui avec, vont.

    Avec l’Arquebuse naîtra le canon portable,

    dans les guerres d’Italie, elle sera redoutable.

    L’art guerrier deviendra une industrie,

    il y aura des moulins à poudre, pour les mousquets et les fusils.

     

    FAITES PARLER LA POUDRE !

    QU’IMPORTE CE QUI VA EN SOURDRE,

    car le monde dût s’y résoudre…

     

    Pièces de tous les calibres, arsenaux multipliés,

    la neige chinoise est bien tombée,

    chère et destructive.

    Mais les rois, les états ne s’en privent,

    la guerre est révolutionnée,

    il en va de la victoire et de la sécurité.

    Que la force soit dictée avec efficacité,

    avec la poudre, l’Humanité n’a-t-elle pas détonnée ?

     

    JLB

     

     

     

     

     


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  • CHARONNE FEVRIER 62                                 

    Octobre 61                                   

    SOUVENEZ-vous

    Octobre ET Charonne

     

    17 OCTOBRE 1961,

    qui se souvient ?

    Et des terribles jours qui suivirent,

    le massacre des algériens,

    une liste de morts qu’on ne pourra jamais établir.

    Une honte que l’on voulut vite enfouir.

     

    Jours sombres d’une guerre sans fin,

    où la République se souille les mains.

    Jours indignes sous le joug policier,

    de Gaulle, Papon, Frey, Debré,

    les responsables sont cités…

     

    8 Février 1962,

    là on se rappelle un peu,

    station Charonne,

    la répression en personne.

    Gauche et syndicats,

    pour la paix, en branle bas.

     

    Qu’importe la manif pour le garde mobile,

    qu’importe le cortège aux CRS débiles.

    Les ordres viennent d’en haut,

    pas de quartier à tous les niveaux.

     

    Je ne l’ai pas vécu, mais franchement, j’y pense,

    quand ils viennent vous parler d’honneur de la France,

    souvenez-vous qu’en ces journées,

    les flics ont sauvagement tuer.

     

    Jetés des ponts, tabassés,

    en centre d’internement, torturés,

    étouffés, par des grilles de fer, écrasés,

    morts pour la dignité, morts pour la paix

     souvenez-vous qu’en ces journées,

    les flics ont sauvagement tuer.

     

    Souvenez-vous Octobre,

    jours chargés d’opprobre,

    Souvenez-vous Charonne

    où à sévit la charogne.

     

    Partialité de la Police,

    gouvernement complice,

    l’amnistie en 66,

    OAS et milice,

    l’honneur est bien factice,

    pour les hordes racistes.

     

    Souvenez-vous Octobre,

    jours chargés d’opprobre,

    Souvenez-vous Charonne

    où à sévit la charogne.

     

    Souvenez-vous qu’en ces journées,

    les flics ont sauvagement tuer.

    Souvenez-vous qu’aux ordres donnés,

    ils peuvent recommencer…

     

    JLB

    02/06/2013


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  • showchina.org

    OPIUM WAR

     

    Inconnue qui inquiète,

    la Chine a recommencé sa quête.

    Au delà de la route de la soie,

    des milliards de petits doigts

    ressuscitent le céleste empire.

    Jaune, l’Occident retient son rire.

     

    La guerre de l’Opium et tous ses avatars,

    de Polo à Mao, on n’a pas varié de regards.

     

    Caravanes de porcelaines, ambassadeurs portugais,

    le mystère fut des plus difficiles à percer.

    Intrigues des pays fermés ?

    Cieux civilisés que l’on voudrait évangéliser.

    Aventuriers, marchands, missionnaires,

    les chinoiseries sortiront des frontières.

     

    La guerre de l’Opium en guise de réponse,

    l’âme des marchands ne pèse pas une once.

     

    Empire de la méritocratie,

    bientôt on biffera toute sinophilie.

    Le conquérant étranger veut plus d’étalages,

    Albion rôde dans le voisinage.

    Bientôt le thé se transformera en drogue,

    le capitalisme a lâché ses dogs.

     

    La guerre de l’Opium à grands coups de canons,

    ou encore, comment détruire une civilisation.

     

    Grandes puissances à l’appétit aiguisé,

    transforment le pays en immense marché.

    Une Chine opiacée cède par la force,

    le temps du colonialisme outrancier s’amorce.

    Mais un jour l’élève s’émancipe du maître,

    et dans la Révolution rejette les reîtres.

     

    La guerre de l’opium a trouvé son issue.

    L’Empire céleste a repris le dessus.

     

    Inconnue qui inquiète,

    la Chine a recommencé sa quête.

    Dans la globalisation, elle veut la plus haute fonction.

    C’est maintenant un vrai arsenal

    sur le grand échiquier mondial.

     

    La guerre de l’opium, on lui a imposé.

    La guerre de l’opium, l’a réveillé…

     

    JLB AOUT 2006

     

    D’après de « L’exotisme au péril jaune » de C. Courau

    Historia Juillet 2006


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