• HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LE COMITE CENTRAL

    Par arrondissements, les ouvriers les plus actifs s’étaient organisés.

    Dans chacun, ils créèrent des comités.

    De colère, le mouvement révolutionnaire grandissait.

    Chacun des vingt villages de Paris, nomma des délégués.

    L’ensemble fût constitutif du COMITE CENTRAL REPUBLICAIN.

    C’est la masse ouvrière qui prenait, ainsi, en main son destin.

    Dès septembre 70, jusqu’au crépuscule de la Commune,

    Cette organisation n’aura d’égale, aucune.

     

    C’était la voix de Paris qui s’élevait

    Portant les idées du moindre de ses ouvriers.

     

    Quand 300000 gardes nationaux désignèrent ces délégués,

    Par compagnie, par bataillon, par légion d’arrondissement,

    Puis enfin, pour chacun de ceux-ci, un délégué général,

    Qui avec les dix-neuf autres seront les membres du Comité Central.

    La classe laborieuse pouvait être sûre de sa force,

    Le Peuple, enfin organisé, pouvait bomber torse.

     

    Déjà l’Internationale et les sociétés ouvrières de Paris,

    Par toutes leurs décisions, adaptées aux circonstances, avaient promptement réagis.

    Dès le 4 Septembre, elles portèrent à l’Hôtel de ville, de légitimes revendications,

    Chacun faisait face à des heures de tristes mémoires,

    Et ce n’était pas entraver le nouveau gouvernement provisoire,

    Quand le 11, naissait le Comité Central, après d’ultimes réflexions.

     

    D’illustres inconnus, burinés par la répression impériale,

    Elus par leurs frères de luttes, leurs camarades de travail,

    Montraient au monde que Paris pouvait résister,

    Que Paris, toujours en matière démocratique, innovait.

    Mais dès lors, il y avait deux pouvoirs dans Paris.

    Le légal et le populaire, et ils n’étaient pas animés du tout du même esprit.

    Les journées insurrectionnelles d’octobre et de janvier,

    Démontrèrent le patriotisme du peuple voulant renverser ceux qui trahissaient,

    Il était à bout et prêt à défendre le pays.

    En réponse, répressions, interdictions, arrestations giflèrent Paris.

     

    Les travaux du Comité allaient bon train,

    Mais souvent ce qui était fait la veille était à refaire le lendemain.

    Les débats étaient prolifiques, les hommes prolixes,

    On couvrait Paris la nuit d’affiches explicatives.

    De réunions en réunions, s’élabora le besoin de Révolution,

    « Il fallait faire quelque chose » pour ne plus vivre dans de telles conditions.

    Le gouvernement avait dépassé les bornes avec la capitulation.

    Les parisiens, invaincus, voulaient effacer cette humiliation.

    Reste que, le mouvement social se coordonnait bien mal.

    Trop tentaculaire démocratie populaire et sociale ?

    Divers autres comités, sous comités, clubs, associations, syndicats,

    La voix de Paris était parfois un incommensurable brouhaha.

    Oui, tous avait leur mot à dire,

    S’ouvraient toutes les bouches cousues sous l’Empire.

     

    Les socialistes avaient chacun leur tendance.

    Toutefois, le mot d’ordre était vigilance pour toutes les mouvances.

    Des blanquistes, aux proudhoniens, aux internationalistes,

    La dispersion ne favorisait pas une ligne de conduite fixe.

    En réunion de Comité Central,

    On allait d’idées novatrices en palabres pâles.

    Mais le 18 mars, on sut être d’utilité et forts conseillers

    Le peuple pour une fois ne sera pas spolié.

    Le Comité, fort de son mandat populaire, prit le pouvoir par intérim

    Aux urnes de parler, pour que la Commune, se dessine.

     

    Paris, avec le Comité et la Commune, se retrouva avec deux têtes.

    Qui gouverne alors lorsqu’il y a trop de maîtres ?

    Pouvoir militaire, pouvoir civil, lequel devant l’autre doit se taire ?

    Au lieu de se regrouper, les forces s’essaimèrent.

    Parfois, un délégué siège au Comité, rue de la Corderie,

    Puis il court à l’Hôtel de Ville, élu aussi, où la Commune se réunit.

    L’élection communale aurait-elle due être l’acte de dissolution du Comité Central ?

    Où le Comité aurait-il du devenir un pouvoir dictatorial ?

    Il n’y eu pas de choix de fait,

    Aux heures de liberté, on a plein d’autres choses à se soucier.

    On s’exhorte, on s’admoneste, on s’encourage,

    Un temps, les deux pouvoirs vivent sur un nuage.

    Mais face aux évènements, le premier, le Comité devient évanescent.

    Pour la Commune et ses commissions, les problèmes accaparent le temps.

     

    Faut-il en conclure, que trop de différents pouvoirs,

    Ont hypothéqués les possibilités infimes de victoire ?

    Il y eût des erreurs commises, des concurrences dérisoires.

    Mais l’action du Comité Central fût primordiale avant le 18 mars.

    Jamais avant, les ouvriers ne s’étaient, de la sorte, organisés en masse,

    Et n’avaient eu de représentants aussi aptes et efficaces.

    Il restera que le Comité Central fût le détonateur du communalisme,

    Le moteur d’un Paris ouvrier en armes et en route vers le socialisme.

    Sans lui, la Commune aurait-elle existée ?

    Quand par lui, la démocratie, en France, s’était relevée.               

                                                                                  

                                                                                                         Clichy JLB 18 juillet 1991

     

    D’illustres inconnus devinrent des grands,

    Les ouvriers dans leur pensée leur ont érigé un monument,

    Avec de l’or fin dans une roche docile,

    Ils ont gravé leurs noms, qui ainsi défilent…

     

     

    ALLIX, AMOUROUX, ARNAUD A., ARNOULD, ASSI, AVRIAL, BABICK, BESLAY, BILLIORAY, BLANQUI, BRIOSNE, CAMELINAT, CHASSIN, CHATELAIN, CLEMENT J.B, CLUSERET, DELESCLUZE, DEMAY, DENIS, DEREURE, DUMONT, DUPAS, DUVAL, EUDES, FERRE J., FERRE T., FRANKEL, GAILLARD PERE, GAMBON, GARIBALDI, GERARDIN E., GERARDIN C., HUMBERT, JACLARD, JOHANNARD, LEFRANCAIS, LEVERDAYS, LEVY, LONGUET, MALON, MARTIN, MELLIET, MILLIERE,

    NAPIAS-PIQUET, OUDET, PARISEL, PINDY, POTTIER, PROTOT, RANC,

    RANVIER, REGERE, RICHARD, RIGAULT, ROCHAT, ROULLIER, ROY, SAPIA,

    SERRAILLER, THEISZ, TOLAIN, TOUSSAINT, TRIDON, TURPIN, VAILLANT,

    VALLES, VARLIN, VERMOREL, VESINIER, VIARD…

     

    Mais ils ne furent pas les seuls

    On pourrait remplir des feuilles,

    Membres de la lutte sociale,

    De l’Internationales au Comité Central,

    De la Commune au parti ouvrier,

    Elus, délégués, d’un peuple bafoué.

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    PARIS SOUS LES BOMBES

     

    Au loin vers Châtillon tonne l’écho des canons,

    Tout près de l’Observatoire, les obus, de choir.

    Et sur le Luxembourg, les bombes qui labourent.

    Paris est à feu, Paris est à sang.

    Paris sous les bombes,

    C’est l’hécatombe, gens et maisons qui tombent.

     

    Ce sont les prussiens, sont-ce des humains ?

    L’enfant arraché du sein de sa mère par un boulet,

    Les vieillards terrassés, les hôpitaux éventrés,

    Chaque nuit, pour mieux terroriser,  la ville est en feu,

    Dans certaines rues les cadavres, marquent la place, nombreux.

    Le froid, la faim, la peste, l’angoisse, la misère,

    Les  queues de femmes attendant devant de closes boutiques,

    La course aux rats, les yeux rivés par terre,

    Le peuple pourtant reste digne en ces moments tragiques.

    Paris sous les bombes,

    C’est l’hécatombe, gens et maisons qui tombent.

     

    De Moltke tire son feu d’artifice sur la capitale,

    C’est par l’intimidation qu’à l’armistice, il travaille.

    Car les lâches trahiront comme toujours les ouvriers,

    Leur abnégation, leurs privations,  leur cause assassinée.

    Le bruit de la mitraille apeure les gouvernants qui capitulent,

    Le Peuple, c’est la canaille menaçante,  tout est bon pour le faire taire.

    D’avance la bataille est perdue, qu’importe aux pleutres, leur ridicule.

    Ils ont vendu Paris, Racailles !  Ils peuvent se satisfaire !!!

    Paris sous les bombes,

    C’est l’hécatombe, gens et maisons qui tombent.

     

    Cachés, dans les caves, les nuits sont longues,

    Quand cela cessera-t-il donc ?

    Semble se dire les uns, au petit matin,

    Pour les révolutionnaires au courage certain,

    Ce jour qui point, c’est leur aube qui vient.

     

                                                                                                 JLB  le 6/11/83

     

    Inspiré suite à une visite au Musée de St Denis.

     

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    L’AFFICHE ROUGE

     

    Ils la placardèrent un matin,

    Partout bien en vue des rupins.

    PLACE AU PEUPLE DE PARIS,

    AVANT L’ABIME, AVANT L’AGONIE.

    Les traitres ont fomenté leur trahison,

    D’aucuns n’ont rempli leur mission,

    Lenteurs, inertie, indécisions, incapacité,

    Ils n’ont su combattre, ni administrer.

    Il y avait les ressources, les denrées et les hommes,

    Une levée en masse aurait pu prendre forme.

    Pour le peuple, la prison,

    Pour les bonapartistes, les frondaisons,

    Ils se perdent en négociations, là où il fallait fabriquer des armes,

    Ils refusent le rationnement pour mieux affamer enfants et femmes.

    PLACE AU PEUPLE, PLACE A LA COMMUNE.

    On meurt de froid, de faim et de misère,

    La direction militaire fût déplorablement meurtrière.

    On nous envoi batailler sans but, sans résultat.

    Le gouvernement nous tue au nom de l’ordre bourgeois.

    C’est comme sous Bonaparte avant Sedan,

    C’est vivre sous la menace tout le temps.

    « Le Peuple doit prendre lui-même soin de sa délivrance »

    Le salut de Paris est dans des décisions franches.

    PLACE AU PEUPLE DE PARIS,

    LUI NE CAPITULERA PAS DEVANT L’ENNEMI.

    Le pouvoir qui est perpétué, c’est la reddition,

    Il n’amène que ruine et honte dans nos maisons.

    Non, nous ne payerons rien à personne,

    Quant à l’impéritie votre régime, s’abonne.

    Le grand peuple qui détruit les Bastilles,

    Compte ses combattants par mille.

    Ils sont prêts à donner, à partager, à attaquer.

    Les tristes républicains du 4 septembre sont déjugés.

    Quelle fût leur politique, leur stratégie, leur administration,

    Si ce n’est celles de l’Empire comme une continuation.

    PLACE AU PEUPLE, PLACE A LA COMMUNE.

     

                                                                               JLB le 22/12/1983

     

     

    D’après : MAURICE CHOURY « Les origines de la Commune, Paris livré »  

     

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    FUNESTES SORTIES

    LE BOURGET-CHAMPIGNY-BUZENVAL

     

    28 octobre 1870,

    30 novembre 1870,

    19 janvier 1871,

    Funestes sorties,

    Le Bourget, Champigny,

    Buzenval aussi.

     

    Les Francs-tireurs de la Presse sont en reconnaissance,

    Au Bourget, ils enlèvent le village en un rapide combat.

    Leurs chefs, les sous-estimant, ne croient pas en cette victoire franche.

    Malgré tout, en renfort, deux bataillons arrivent là-bas.

    La percée est possible avec suffisamment d’hommes et d’artillerie.

    Trochu ne donne pourtant aucun ordre, tandis que la lutte se poursuit.

    3000 français résistent à 15000 prussiens, maison par maison.

    Epuisés, sans nouveau renfort, tous mourront de cette nouvelle trahison.

    Funestes sorties,

    Le Bourget, Champigny,

    Buzenval aussi.

    Dans Paris assiégé, le général Ducrot prépare une sortie,

    Avec l’armée de la Loire, une offensive serait combinée.

    Il assure à ses troupes, « qu’elles seront nombreuses et bien munies ».

    Il déclare aussi « Vous pourrez me voir tomber, vous ne me verrez pas reculer ».

    Deux jours, ils tinrent Champigny, sans ravitaillement et dans le froid.

    Ducrot ordonna la retraite, rentra dans Paris, indemne de surcroît.

    Alors, les parisiens achèvent de perdre confiance en tous ces pantins,

    Ces vaincus, ces lâches, ces dissimulateurs, qui ne valent rien.

    Funestes sorties,

    Le Bourget, Champigny,

    Buzenval aussi.

    « Sous Paris, si 20000, 25000 hommes restaient sur le terrain, Paris capitulerait »

    Ainsi les défaitistes sont pressés de capituler et veulent calmer Paris qui croit encore à la victoire.

    Pour éveiller l’ennemi, 84000 hommes sont expédiés au MONT VALERIEN, à grand bruit, pour une percée.

    On les fait attendre dans la nuit, le froid, sous la pluie, pour amenuiser leurs espoirs.

    Au matin, la garde nationale formant l’aile gauche et la majorité du centre partent à l’assaut.

    On prend MONTRETOUT, LE PARC DE BUZENVAL, et une partie de ST CLOUD.

    On tient solidement, mais l’on s’épuise sur place, à attendre qui, la colonne du général DUCROT.

    C’est un retard prémédité.

    C’est le peuple en armes, LA GARDE NATIONALE, que l’on veut encore sacrifier. 

    Funestes sorties,

    Le Bourget, Champigny,

    Buzenval aussi.

    Oui, toutes ces inutiles saignées furent calculées,

    Pour faire croire que la défense nationale voulait la résistance.

    Tandis qu’à outrance, leurs seules volontés étaient de capituler et,

    Signer un armistice honteux pour livrer la France.

     

                                                                                      JLB le 13 MARS 83

     

    D’après une « publication du musée de St Denis »

    Et Bernard Noël « Dictionnaire de la Commune »

     

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA LIGUE DU MIDI

     

    Les prussiens iront-ils jusqu’à Lyon ?

    Jusqu’à Marseille ? Portés par nos redditions.

    Non, la vraie résistance républicaine veille au grain,

    Ainsi née LA LIGUE DU MIDI, sur ce potentiel certain.

    La province serait-elle si solidaire ?

    Oui, au cœur battant des masses prolétaires.

    Les révolutionnaires méridionaux sont en marche.

    La fédération populaire a mis à flot son arche.

    La LIGUE DU MIDI est souveraine,

    Et si ce n’est le gouvernement de Tours, qui la freine,

    Ses chefs sont reconnus, quarante-huitards et démocrates.

    Pour le salut de la Commune, ils sont prêts à se battre.

    Cette armée du Rhône forme le bouclier de la République,

    C’est le germe de la future Commune de Paris, elle en a les mêmes caractéristiques,

    Cette ligue est la semeuse du communalisme,

    Lyon et Marseille en sont ses têtes de liste.

    Le Sud-est  est traditionnellement un terrain révolutionnaire,

    Depuis 1848, c’est la région la plus contestataire.

    Même si les préfets, nommés par Gambetta, l’administrent,

    Ils sont bien seuls, si le peuple entre en lice.

    Et justement, il est volontaire à cette ligue,

    Il s’autogére contre toutes les intrigues.

    Mais volontaires à une guerre loin d’eux, ils restent égarés.

    Les ex-quarante-huitards pourtant patriotes exaspérés,

    Ne les ont menés qu’à l’échec,

    Leur conception de la révolution étaient déjà à l’indexe.

    Quoiqu’il en soit, le communalisme a vu jour,

    Et il gagnera dés l’hiver, Paris et ses faubourgs.

     

                                                                                                     JLB 10 OCT 1984

     

    Après maintes ambiguïtés politiques, la LIGUE DU MIDI est dissoute le 28 DECEMBRE 1870

     

    D’après : JEANNE GAILLARD « Communes de province, Commune de Paris 1870-1871 »

     

     


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  • *              LA DETTE

    LA DETTE ?

    C’est trop louche pour être honnête $$$

    LA DETTE ?

    Je te les mettrai à perpette à faire la quête €€€

    LA DETTE ?

    C’est la crise qui fait la fête  

    LA DETTE ?

    On en bouffe des guêtres à la crête !!!!

     

    Mais elle est à qui cette DETTE ?

    Peut-être à ceux qui l’on fait naître !!!

    Le capitalisme a ouvert sa braguette,

    A dit au Monde, voici mes bourses et ma trompette.

    Un tas de morpions s’en sont gavés à tue-tête,

    Ont goinfré le morceau, nous ont laissé l’arrête.

    C’est une arnaque, si je peux me permettre,

    A tous les débiteurs de la planète, je dédie ce texte !!!

    On spécule sur du vent pour faire des recettes,

    Dans l’économie réelle où sont les choses concrètes ?

    Les agences de notations en font des belles casquettes,

    On renflouera les banques avec nos caisses de retraite !!!

     

    LA DETTE !!!

    Faudrait la foutre aux oubliettes

    LA DETTE !!!

    Quand la pomme est pourrie, on la jette   

    LA DETTE !!!

    C’est l’heure de la révision complète.

    LA DETTE !!!

    Taillons le Capital à la serpette…..

     

     

                                        JLB  20 AOUT 2011

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LES FRANCS-TIREURS

     

    Les bourgeois accueillent les « Alboches » en libérateurs.

    C’est certain, le Capital et l’oisif ont peur.

    La vraie république est la mère des travailleurs,

    De ceux, qui braves, rejoignent et forment les francs-tireurs.

    Quand les MAC MAHON(1) et autres se défilent,

    Le tocsin résonne en nos campagnes, la barricade hérisse la ville.

    Dans les départements occupés, ou en voie,

    Les populations disputent aux prussiens d’hargneux combats.

    La pusillanimité évidente d’un BOURBAKI (2),

    Approuvé par la guerre de classe que fait la bourgeoisie,

    Fait lever de partout les patriotes prolétaires.

    A l’heure du défaitisme, et des exécutions sommaires.

    Il y a toujours ceux qui résistent

    Ils sont la dignité des nations libres.

    Volontaires de l’Ouest, Francs-Tireurs de Paris, tirailleurs girondins,

    Partisans du Gers, corps-francs lorrains,

    Toute la France ouvrière et révolutionnaire participe à la résistance.

    A VERSAILLES, pourtant, les hobereaux reçoivent le KONPRINZ avec reconnaissance.

    Il y a toujours des nantis pour trahir et livrer le pays,

    Ils ont comme marchepied le privilège et la perfidie.

    Or l’armée prussienne et sa féodalité envahissante,

    Est prête à assassiner toutes oppositions qui se présentent.

    Ce sont les ouvriers qui préservent la liberté,

    Pour preuve, les francs-tireurs agissent par milliers.

    L’internationalisme révolutionnaire attirent les illustres,

    GARIBALDI (3) le grand, n’a pas voulu qu’on le frustre

    La république universelle, c’est pour elle, qu’il combat,

    Emportant nombres de victoires en une incessante guérilla.

    Eclaireurs du Rhône, bataillon de l’égalité marseillais, corps-francs d’Italie,

    Compagnons de Colmar, d’Alger, enfants perdus et alsaciens de Paris,

    Cinquante mille Francs-Tireurs combattent en territoire occupé,

    Quant par trahison, les armées régulières n’ont aucune activité.

    Malgré GAMBETTA (4), THIERS (5) est tout à son complot de paix,

    L’ignoble homme allant jusqu’à tromper les généraux de son armée.

    Soit ce sont des sympathisants de ses infâmes théories,

    Et il pourra bientôt les lancer contre les ouvriers de Paris.

     

                                                                                            JLB le 5 janvier 1984

     

    D’après : Emile Tersen « GARIBALDI »

    Maurice Choury « Les origines de la Commune, Paris livré »

     

    NOTES EXPLICATIVES :

    (1)   En septembre 1870, Mac Mahon se retire et livre les passages des Vosges. Tandis que les Francs-Tireurs et mobiles des Vosges, le 23, arrêteront les prussiens.

    (2)   Commandant de l’armée du Nord, en octobre et novembre 70, capitulard de haut vol, revenant de Londres d’une mission de pourparler auprès de l’Impératrice « régente », afin de rétablir « l’ordre » en France. Il sera destitué et remplacé le 18 novembre par le général FAIDHERBE, heureusement, lui, plus combatif.

    (3)   GARIBALDI, malade et vieillissant, vient se porter au secours de la République et se mettre à la disposition du gouvernement de Tours. Il prend le commandement de tous les Francs-Tireurs de l’Est, le 13 octobre. Avec son « armée » et son génie tactique maîtrisant à merveille la guérilla, il remporte de nombreuses victoires. Mais le gouvernement lui enlève son commandement. Il sera ensuite élu représentant du peuple à l’assemblée de Bordeaux.

    (4)   GAMBETTA LEON, ministre de l’intérieur du gouvernement de la défense nationale, animateur de la résistance en province malgré les autres ministres antipatriotes du gouvernement.

    (5)   THIERS par toute une trame de machinations sordides et de flagorneries auprès de BISMARCK, annihilera toutes tentatives d’opposition à l’envahisseur. C’est le sauveur pour la bourgeoisie, le Capital, et le privilège.

     

     

     

     


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