• Histoire de la commune de paris 1871

     

    CHAPITE IV

    Au cœur de la commune 

    (AVRIL 1871-21 MAI 1871)

     

    « C’est le prolétaire par le prolétaire !

    LE TEMPS EST LIBERTE, fraternité, égalité, solidarité.

    PARIS, lumière et exemple pour la terre entière.

    C’EST UN REVE DE JUSTICE EXHAUSSE POUR L’OUVRIER EMANCIPE. »

     

    Vox Populi

     

    Une écharpe rouge mise sur un Christ,

    Un nouveau discours qui remplit l’Eglise,

    La chaire croule, mais sur des sermons populaires.

    La fumée, des attitudes familières.

    Un café de Montmartre, ou du quartier latin,

    Chaque soir se bâtit un lendemain.

    Dans les clubs, le peuple s’exprime,

    A la timide Commune, envoie ses consignes.

    Œuvres de solidarité, propositions sociales,

    Le peuple discute, le peuple travaille,

    C’est la démocratie directe…

    Les idées fusent dans des pluies de manifestes,

    Autant, par syndicats, par associations,

    Par comités, par coopératives, par sections,

    L’initiative est dans chaque rue,

    Jamais tant de zèle, ne s’était vu.

    C’est que le peuple est enfin lui-même,

    Un, réunit, la réforme pour thème.

    Sans limite, dans le moindre local,

    Eglise, gymnase, café, salle municipale.

    Ou il y a un club, il y a un groupe,

    Commune, voici ta base, voilà tes troupes !

    Elles réclament de l’énergie, bien avant le légal,

    Le prolétariat jusqu’ici a eu tant mal.

    Les orgues se consacrent à la Marseillaise,

    Des majorités féminines accaparent les chaises.

    Le peuple s’éduque, le peuple innove,

    En bonnes paroles, personne n’est pauvre.

    Parfois des sujétions farfelues déclenchent des fous rires,

    C’est qu’en ces jours dans les églises tout pouvait se dire.

    Le jour reste au culte, le soir aux réunions.

    Dans d’autres arrondissements, ce sont les théâtres qui doublent de vocation.

    Mais plus le lieu est grand,

    Plus les auditoires sont conséquents.

    Club Eustache, Club Leu, Nicolas des Champs,

    Des affaires publiques, le peuple se tient au courant.

    Ainsi une proposition peut devenir décret,

    La Commune était toujours prête à écouter.

    D’ailleurs une fédération des clubs existera,

    Mais pour poursuivre, le temps manquera.

    Car dans les clubs, surtout, l’on s’informe,

    Qu’en bien des journaux, à la va-vite, déforment.

    Les motions remontent jusqu’au gouvernement,

    Ainsi l’on pèse sur les élus, l’on gère directement.

    Dans le club, le monde laborieux progresse,

    Car c’est ainsi que le peuple pense que la démocratie s’exerce…

     

                                                                                   Clichy, 26 JUIN 1991

     

    D’après : MAURICE CHOURY « LA COMMUNE AU CŒUR DE PARIS »

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA JOIE DE VIVRE

     

    Sous les obus, les flonflons des fanfares,

    Les estaminets se remplissent tous les soirs.

    C’est un tumulte de cris et de bravos,

    C’est la solennité d’un genre nouveau.

     

    LA JOIE DE VIVRE, LA JOIE DE VIVRE

    LA REVOLUTION DU SOURIRE.

    LA JOIE DE VIVRE, la fin des Empires,

    Le peuple de s’applaudir,

    LA JOIE DE VIVRE.

     

    Les hommes en fédérés, les femmes en caracos.

    On s’arrache les journaux aux ardents éditoriaux.

    Paris n’est plus qu’une immense fête,

    Un drapeau rouge à chacune de ses fenêtres.

    Des moissons de fleurs encombrent les Halles,

    Voici le Printemps de la population du travail.

     

    LA JOIE DE VIVRE, LA JOIE DE VIVRE 

    LA REVOLUTION QUI DELIVRE.

    LA JOIE DE VIVRE, une liesse ivre.

    C’est la REVOLUTION, il faut le dire.

    LA JOIE DE VIVRE.

     

    Qu’importe si l’ennemi est aux portes,

    La Liberté sur tout l’emporte.

    Dans la lumière, les baïonnettes défilent toujours.

    Des airs de victoire sèment l’allégresse alentours.

    Solidarité et Fraternité fondent sur la Cité.

    Un soleil ardent défie des spectres meurtriers.

     

    LA JOIE DE VIVRE, LA JOIE DE VIVRE

    AUX ECLATS L’ON PEUT RIRE.

    LA JOIE DE VIVRE, enfin libres.

    Le Peuple de s’élire.

    LA JOIE DE VIVRE.

    D’un air de délivrance, sous le canon tranquillement

    Paris n’est pas la Babylone, peinte à feu et à sang,

    L’esprit populaire garde ce sérieux magnifique,

    On chasse les espions et les débats sont politiques.

    Dans ces jours de gloire, le peuple se grandit de vérité.

    Les enfants aussi sont partout, et nullement troublés.

    Les femmes parlent avec bonhomie, elles incendient en beauté.

    Et ces fédérés, qui à chaque instants, font montre de courage, au monde entier,

    Ils donnent l’exemple d’une légendaire combativité.

    Paris est révolutionnaire, qu’importe qu’il soit menacé !

     

    LA JOIE DE VIVRE, LA JOIE DE VIVRE

    LA REVOLTE DE SURVIVRE.

    C’est la joie de vivre dont les rues s’emplirent.

    C’est au peuple de Paris de toujours grandir.

    LA JOIE DE VIVRE….

     

                                                              JLB 21 MARS 1983

     

    D’après : Jean-Pierre AZEMA et Michel WINOCK « LES COMMUNARDS »

     

                                

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    « VIVE LA COMMUNE »

    Ce sept germinal an soixante dix neuf,

    Tambours battants, sur la place de grève neuve.

    Un fleuve rouge orné de franges d’or,

    Surmonte la foule aux vêtements multicolores.

    « VIVE LA COMMUNE »

    Une mer humaine au refrain de la « Marseillaise »,

    Au chant du départ, la Commune termine sa genèse.

    Le canon y va aussi de sa salve d’honneur.

    La fanfare raisonne aux palpitations de milliers de cœurs.

    « VIVE LA COMMUNE »

    Cette hardie Révolution est de sensations pleines,

    C’est Paris, c’est le peuple, coulé d’une même veine,

    C’est une haie de baïonnettes aux illustres élus,

    Une République sociale que les peuples saluent.

    « VIVE LA COMMUNE »

    Ce sont des soldats de toutes armes, enfin libérés,

    Solidaires de Paris, debout tout entier.

    Sur l’Hôtel de Ville, arboré, serein, flotte le drapeau rouge  

    Devant une foule délirante de bataillon qui bougent.

    « AU NOM DU PEUPLE : LA COMMUNE EST PROCLAMEE !!! VIVE LA COMMUNE »

     

    Pas besoin de discours pour la république retrouvée,

    Qu’une immense embrassade au cœur de la Cité.

    Les baisers retombent dans le vent,

    Ils vont jusqu’au soleil, ce jour, éclatant.

    « VIVE LA COMMUNE »

    Le Comité lègue ses pouvoirs à la Commune,

    Gens du peuple, élus, avec eux, la révolution ne fait qu’une.

    Ces vénérés, l’écharpe rouge en sautoir,

    Prêts à conduire les fédérés à la victoire.

    « VIVE LA COMMUNE »

    Les quais de Seine rugissent de coups de canons,

    Les drapeaux s’ébranlent en tête des bataillons,

    Jusqu’à la nuit, c’est un gigantesque défilé,

    Un même cri, une identique image de liberté.

    « AU NOM DU PEUPLE : LA COMMUNE EST PROCLAMEE !!! VIVE LA COMMUNE »

     

                                                                    JLB 14 avril 1984

     

    Inspiré de : « La Commune de Paris » collection du musée de ST Denis.

    « Mes cahiers rouges au temps de la Commune » MAXIME VUILLAUME

    « L’Europe en formation » 100e anniversaire de la Commune de Paris.

    « La Commune à l’assaut du ciel » JACQUES DUCLOS.

     


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  • Ordures de France

     

    C’était, il y a un siècle ou deux,

    Affaire Dreyfus oblige,

    Depuis que les bien-pensants avaient vaincus les communeux,

    Le goupillon et le sabre enfantaient des bataillons d’hommes liges.

    Histoire de revanche, les patriotes guindés,

    Bourgeois de haute voltige,

    Portaient leurs civilités dans une Afrique laminée.

    LES CHANTRES DE L’homme blanc reprenaient du service.

     

    Ordures de France

    ON EN VU PASSER D’étranges

    De Drumont a Mégret

    Sous le drapeau français.

     

    Les haines ressassées ont de ces porte-voix,

    Les uns brûlent sur des croix, les autres font de mauvais choix.

    LES JUIFS CIBLES, les noirs avatars, la peur du métèque,

    C’était la littérature de leur bibliothèque.

     

    Ordures de France

    ON EN A VU éructer des rances

    Pour colporter les haines

    Il n’y a pas mieux que des barrès ou des le pen.

     

    Sur le terreau de l’inculture, on ne bâtit aucun futur.

    C’est ainsi toujours que la bonne société se rassure.

    FAITES Cortège derrière jeanne d’arc, bonne poire,

    Suivez les sodomiseurs d’ENFANTS, les Lefebvre de bazar.

     

     

     

     

    Ordures de France

    On en eût plus qu’on ne le pense

    De Déroulède a Maurras,

    On a cette tradition hélas !

     

    La patrie des droits de l’homme, vu sous ses formes,

    Quand le monde aussi a ses déchets énormes.

    Cela prête à sourire, mais on a eu les pires,

    Le mimétisme s’exporte… LA Bêtise s’inspire.

     

    Ordures de France

    C’est l’histoire qui nous tance,

    Les vallat, brinon, brasillach, poujade...

    ON A JAMAIS été en rade !

     

    A chaque lessive, a chaque grand pardon,

    Des papon survivent à toute épuration.

    Et l’on oublie tous ces anonymes,

    Courageux de l’urne, qui s’expriment…

     

    Ordures de France

    NOURRIS Dès la décharge, de raisonnements sans sens.

    Y-AURA-T-il toujours un public,

    Pour cette lie politique ???

     

    JLB 23/24/27 Août 2001

     

     

     

     

     


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  • ANTISIONISTE, JE CROIS !

     

    Une pierre dans la main,

    J’ai pris une roquette en promenant mon chien.

    C’est fou ce que les sionistes sont susceptibles.

    Le moindre pèlerin peut être une cible.

    GOLDA MEIR avait dit : « TUEZ LES TOUS ».

    Mais le terroriste, c’est fou comme cela repousse.

    Tuez les tous, çà sonne un peu facho,

    Territoires occupés ! Et pourquoi pas numéro sur la peau ?

    On a déjà vu çà, SABRA et CHATILA !!!

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Quelle persévérance dans l’intolérance,

    David contre Goliath, c’est de la petite pitance.

    Agresseurs agressés, rendez donc l’œil à Moshé,

    Pour retrouver la voie d’un processus de paix !!!

     

    Je deviens antisioniste, je crois ! 

    Cette guerre d’enfants que l’on abat

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Des chars contre l’intifada.

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Le désespoir attise le combat.

     

    Main d’œuvre docile et reste servile,

    D’une bande de GAZA, des barbelés, des grilles,

    Au moindre mot, le chaos,

    Le couvre feu s’impose au pays ghetto.

    On a déjà vu çà, les camps, l’effroi,

    On ne donne pas de leçons aux petits fils de la SHOA !

     

    Je deviens antisioniste, je crois ! 

    Cette guerre d’enfants que l’on abat

     

    HERZL préconisait le retour au pays,

    Mais la terre des ancêtres ne supporte pas l’usufruit.

    Le beau jardin avait déjà son jardinier,

    Quand toute la diaspora a vite rappliqué…

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Des chars contre l’intifada.

     

    Ils n’écoutent que la voix de leur propre martyr,

    Ils sont devenus bourreaux, lorsque çà commençait à suffire.

    Les agneaux sont devenus des loups,

    C’est maintenant leur tour à porter des coups.

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Le désespoir attise le combat.

     

    Des désespérés chargés de dynamites,

    S’opposent à la doctrine colonialiste,

    A coup de propagande, on cherche une légitimité,

    Mais le monde voit bien qui est l’opprimé….

     

            Je deviens antisioniste, je crois ! 

    Cette guerre d’enfants que l’on abat

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Des chars contre l’intifada.

    Je deviens antisioniste, je crois !

    Le désespoir attise le combat.

     

    JLB 23/24 AOÛT 2001

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LES ELECTIONS COMMUNALES

    (26 MARS 1871)

     

    Le Comité Central voulut faire du légal,

    Pour ne pas paraître dictatorial.

    Il organisa donc les élections communales,

    Là, où le suffrage universel et l’éligibilité parlent. 

    Aux dernières heures du 18 mars et aux premières du 19.

    On décida, que c’était aux seuls électeurs de faire du neuf.

    L’enthousiasme de tous, ressortirait bien du vote.

    Donc, le 26, les bureaux ouvrent leurs portes.

    Maires, députés, et « amis de l’ordre », ligués,

    Les uns pour négocier, les autres pour empêcher,

    Alors que de trois jours, le scrutin avait déjà été reporté,

    Alors que la liberté montrait sa hâte de s’exprimer.

    On pensait ainsi résoudre bien des problèmes,

    Ce fût s’en compter sur Thiers et sa haine.

    Ces élections furent les plus libres depuis bien longtemps,

    En témoignent vingt bon bourgeois élus, et 75% de votants.

    Alors que l’assemblée ultra royaliste de Versailles,

    Construisait à la République, une pierre tombale,

    Paris, dans le même temps, votait en cohorte,

    Jamais les libertés municipales n’avaient été approuvées de la sorte.

    En disant oui à la Commune révolutionnaire et sociale,

    Sans en être pleinement d’accord, l’on disait, certes non à Versailles.

    Les réactionnaires pouvaient pérorer,

    Le scrutin était strictement régulier.

    Vingt-cinq ouvriers pour la première fois en France, gouvernaient,

    Un incommensurable pas en avant venait d’être fait.

    Il ne restait plus qu’à travailler,

    A durer, alors qu’à Versailles, un crime se préparait…

     

    Clichy, JLB 22 Juillet 1991

     

    Inspiré de : Georges BOURGIN « La Commune »

    JP AZEMA – Michel Winock « Les communards »

    Bernard Noël « Dictionnaire de la Commune »


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    MANIFESTATION-REACTION

    (AFFAIRE DE LA PLACE VENDOME 22 MARS 1871)

     

    Ces gens convaincus que la République appartient aux patrons,

    Ces gens déclarent illégales toutes les bonnes intentions.

    Eux, qui sortent du fumier de l’empire,

    Veulent y retourner et soupirent.

    Eux, qui dédaignent la Garde Nationale,

    Eux, qui rechignent aux libertés municipales,

    Veulent l’organisation d’une contre-révolution,

    Par des manifestations, imposer leur réaction.

    Légitimistes que les baïonnettes ont implantés,

    Orléanistes sortis droits des charniers,

    Brigands décembriseurs, fiers à bras, francs fileurs.

    Tous bourgeois et réactionnaires avec fureur.

    Ils sont pleins de résolutions,

    Préparant leur expédition par provocation.

    Ils avaient sois disant établi un  plan pacifique,

    Pour envahir la place publique.

    Partis de l’Opéra, aux cris de « VIVE L’ORDRE »,

    Ils descendirent la rue de la Paix, prêts à mordre.

    Puis ces pacifiques manifestants deviennent méchants,

    Ils s’en prennent aux gardes nationaux sans ménagement.

    Ce n’est ni plus ni moins qu’un coup de main bourgeois contre la révolution.

    Mais que pensaient-ils obtenir contre toute la population ?

    Débouchant place Vendôme,

    En rang serrés, alignés comme des fantômes.

    BERGERET* fait rouler des tambours en guise de sommations,

    Ils s’animent et répondent par des jurons.

    Puis tout à coups, les paisibles défileurs tirent sur la garde nationale,

    Touché à mort, s’effondre, le lieutenant MALJOURNAL.

    Et deux autres gardes tombent grièvement blessés.

    Ce sont eux maintenant les émeutiers, ils forcent les lignes pour les désarmer.

    On prend maintes prévenances, alors le feu est ordonné.

    Le bourgeois court éperdument lâchant revolver et cannes à épées.

    Après le passage de ces pacifistes, les rues avoisinantes, d’armes, sont jonchées.

    La réaction a échoué, elle s’est ridiculisée devant les nations,

    Les monarchistes ont fuit regagnant leurs bastions,

    Dans le crime et l’insulte,

    Voilà la seule action qu’il en résulte.

    Maintenant la Commune veille à la justice,

    Et le peuple en armes est sa seule milice.                        JLB 9 MARS 83

    *JULES BERGERET est le général de la place, membre du Comité Central

    *MALJOURNAL est lieutenant d’état major de la place, membre du Comité Central

     

    D’après : P.O LISSAGARAY « HISTOIRE DE LA COMMUNE 1871 »

    KARL MARX « La guerre civile en France »


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