• BLOODY OMAHA (Juno 44)

    BLOODY OMAHA

     

    Monter sur le chaland, percé d’humidité,

    Cercueil de ferraille, sachant à peine flotter.

    Eau de mer ou dégueulé, se noyer ou écoper,

    Force O jusqu’à l’os gelée et glacée.

    Bal des bombardiers, tonnerre des longues portées.

    Espérer que ces mecs sachent viser,

    Plaisanter, s’encourager quand l’enfer se déchaîne,

    Sauver sa vie quand la peur est humaine.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Sortir de la barge sous les obus ennemis,

    Tirés comme des pigeons, noyés d’un sang amis.

    Morts, mutilés, sous les ordres et l’acier.

    Dégagez la plage, avancez, avancez…

    Des tripes, des membres, des têtes,

    Courir droit devant, plus vite que la tempête,

    Plus vite à son exécution, à la mission confiée.

    Dog Red, gros merdier, les potes sont découpés.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Dégager la plage, frayer le passage,

    Les chars sont à la mer, çà canarde du large.

    Cà mitraille devant, partout le sang gicle,

    Cadavres empalés dans les chevaux de frise.

    Putain ! Nous sommes l’élite de l’invasion,

    Fils glorieux de l’Amérique, morts en action.

    Ouvrir le chemin pour le défilé des pontes.

    Le livre de l’Histoire ouvre aussi ses comptes

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Courir, plonger, courir, faire feu,

    Eclairs des batteries, prier faire un vœu.

    Sortir de la plage, massacrer, être massacré.

    Le monde est suspendu au sort des alliés.

    Putain, nous sommes les croisés de la démocratie.

    Atteindre les galets, ne pas crever ici.

    Improviser quand tous les plans sont faussés.

    S’enfouir, se cacher, plus bouger, se prostrer.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Attendre les renforts, la mer pousse des cadavres.

    Vagues d’assauts suivantes et même désastre,

    Boucherie ou abattoir, pour l’allemand trop de cartons,

    Trop de cibles et plus de munitions.

    En réchapper pour traverser des champs de mine.

    Journée de merde, glorieux D Day, se montrer digne.

    Avancer vers la colline, crever le mur de l’Atlantique,

    Heures de fureur, sacrificielles et tragiques.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BEACH !

     

     

    JLB 09 JUNO 09

    Au soir du 6 juin 1944, près de 30 000 hommes et femmes sont débarqués sur Omaha Beach. 2500 soldats américains ont perdu la vie, ont été blessé, sont portés disparus ou ont été fait prisonnier dans les premières heures de l'assaut. Le 6 juin à 24 heures, on dénombre près de 3000 américains tués. La tête de pont est extrêmement fragile et les Alliés sont en position de faiblesse à Omaha : la moindre contre-attaque massive et organisée de la part des Allemands pourrait brusquement mettre en péril le bon déroulement de l'opération Overlord. Les prochaines 24 heures sont, au sud et sur les flancs d'Omaha, décisives. 

    « LES TROIS POETESRAIDS DE TERREUR »

    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :