• CLANDESTINS

    CLANDESTINS

     

    Ils viennent tendre la main,

    contre l’horreur, contre la faim,

    après un voyage inhumain,

    les clandestins.

    Et nous leur montrons le poing

    avec nos lois de dédain.

    LA France n’est plus rien

    pour les clandestins.

     

    On leur en avait parlé à tous crins,

    ne sachant plus, si c’était certain,

    que nos belles idées étaient loin.

     

    Les clandestins

    jetèrent leur sort sur les chemins,

    pour conquérir un monde plus sain.

    Mais il leur sembla connaître ce refrain,

    des clandestins,

    accueillis par les gendarmes et leurs chiens.

    Refoulés prestement au petit matin,

    parce que la France n’a plus de besoin.

     

    Les clandestins

    à pieds, en bateau ou en train,

    espèrent changer leurs destins,

    quand partout des Pasqua veillent au grain.

     

    Clandestins,

    les flambeaux des asiles sont éteints,

    les sociétés riches rongent leur frein,

    le nanti ne partage plus son pain.

     

    Clandestins,

    le « paradis » colonial a une fin,

    la confiance a craché son venin,

    l’exploiteur n’a même plus de dessein.

    Pour les clandestins,

    résoudre les problèmes est vain.

    Ailleurs le monde est dans le même purin,

    s’enfonçant encore plus dedans, je le crains.

     

    JLB 11 AVRIL 1994

     

     

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