• FERRY, QUEL SYMBOLE !

    FERRY, QUEL SYMBOLE !

     

    Je salue, de loin, le symbole.

    Mais je n’admire pas l’homme.

    Ferry « la famine » deviendrait convenable ?

    On oublie vite qu’avant les cartables,

    le 4 septembre 1870, ce faux Lamartine,

    devant le Peuple qui fulmine,

    lance l’idée que les députés de Paris gouvernent,

    jetant d’une diatribe, socialistes et révolutionnaires à l’anathème.

    Bien avant ses lois scolaires,

    le pourfendeur d’Haussmann, avocat, d’une République particulière,

    est de ces compères de la Défense Nationale.

    Qui fuiront à Versailles.

    Mais préfet et maire de Paris, il réprima aussi les ouvriers,

    les 31 octobre 70 et 22 janvier 71.

    Qu’on rende donc la vérité aux écoliers,

    et que la République fonde ses bronzes.

     

    Alors le voilà croquant le prêtre

    sous les hochements de ses catholiques ancêtres.

    Mais pour Thiers l’infâme, il portait les pancartes.

    Cet homme est le défenseur de sa seule caste !

    La République a besoin d’un tel symbole ?

    Hollande commence par nous mettre en colle.

    Il y eut tant de bizarres républicains sous l’Empire,

    que d’un tel éventail, un Ferry pouvait bien sortir.

    Après la guerre prussienne, après la Commune,

    la bourgeoisie a renvoyé dos à dos, monarchistes et socialistes,

    et c’est dans l’esprit de cette double revanche que rien ne lui répugne.

    En édictant, les lois d’instruction primaire obligatoire et gratuite,

    elle voulait seulement une main d’œuvre éduquée à minimum et patriote.

     

    Aux hommes du Peuple, la dictée et le calcul, aux autres nantis, le vote.

    A la bourgeoisie capitaliste, le fruit des colonies, l’exploitation, aux petits,

    l’Histoire tronquée, l’instruction civique, la morale,

    oui, l’Education à la Ferry, c’est faites de méthodes cléricales.

    Son œuvre civilisatrice et faussement laïque

    ne fut en rien émancipatrice.

    Ce Jules Ferry est un faux Charlemagne,

    et sa République n’est pas notre cocagne.

     

    JLB 13 MAI 2012

     

     

     

     

    « Lors d'un discours au conseil général des Vosges en 1879, il déclara : « Dans les écoles confessionnelles, les jeunes reçoivent un enseignement dirigé tout entier contre les institutions modernes. [...] Si cet état de choses se perpétue, il est à craindre que d'autres écoles ne se constituent, ouvertes aux fils d'ouvriers et de paysans, où l'on enseignera des principes totalement opposés, inspirés peut-être d'un idéal socialiste ou communiste emprunté à des temps plus récents, par exemple à cette époque violente et sinistre comprise entre le 18 mars et le 24 mai 1871. »3

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