• LE DERNIER JOUR

     

    exécutions Jardin du Luxembourg

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LE DERNIER JOUR

     

    Semaine Sanglante, des spectres que tu enfantes,

    Spectres de sang, spectres d’horreurs.

    De loin en loin, la Seine serpente,

    Gonflée de cadavres, morts au champ d’honneur.

    Paris semble partir dans son courant,

    Cette civière liquide, c’est orgueil et révolution.

    Partout, traces de combats violents,

    La liberté et la tyrannie se sont heurtées pour la Nation.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore sur notre sanctuaire.

     

    Sanctuaire de la révolte, sanctuaire de la justice,

    Voyez les communeux, morts innombrables,

    D’une foi inébranlable dans la lice,

    Les barricades désertes dans Paris innommable.

    Commune ! Tu vis encore,

    J’entends les palpitations de ton cœur immortel.

    Ce sont tous tes enfants qui sont morts,

    Mais la lutte est finie, sur des temps bien réels.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore et notre dernière guerre.

     

    Sur la guerre d’infamie, le joug a ressuscité,

    C’est à nouveau le règne de la malveillance oppressive.

    La réaction peaufine le génocide ouvrier,

    Çà et là des cadavres font des buttes massives.

    Les traitres ont agi à revers,

    Et le soleil est mort au dessus des rues dépavées.

    A Belleville, le dernier canon va se taire,

    Le dernier coup d’épée, la dernière pierre lancée.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore sur des ombres mortuaires.

     

    Ombres mortuaires, cortèges de la nuit,

    Tous ces corps jonchant un sol noir,

    Ce sont les martyrs, ils tiennent toujours leurs fusils,

    Pour combattre encore, derrière le rideau de l’ignominie qui s’abat sur l’Histoire.

     Glorieux communeux, allez à travers les temps,

    Vous avez signé de votre sang  chaque heure de cette révolution,

    En marchant pour la liberté sous notre drapeau ondoyant,

    La rouge bannière du progrès social offerte aux nations.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore, la dernière sédition ouvrière.

     

    JLB LE 07/03/1983

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