• LES ABATTOIRS

     

    LES ABATTOIRS

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LES ABATTOIRS

     

    Aux Batignolles, à Montmartre et rue de Rosiers,

    Carnage en masse et fusillades sommaires,

    Porte de Clichy, à l’école polytechnique, sur les marches de l’Elysée,

    Massacre, holocauste, extermination des révolutionnaires.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS,

     

    A Mazas, au Luxembourg, à l’école militaire, à la caserne Lobau,

    Egorgements, hécatombes et boucheries,

    A la Roquette, à la caserne Dupleix, au parc Monceau,

    Génocides, assassinats, exécutions et tueries.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS, OFFICIERS ET BOURGEOIS

    S’EN DONNAIENT A CŒUR JOIE DANS L’ASSASSINAT.

     

    Le sang coulait à force jusqu’aux ruisseaux,

    Les cours prévôtales faisaient office de tribunaux.

    On ne jugeait pas, on classait ou l’on réservait,

    Les classés pour les exécuteurs, les réservés pour les versaillais.

    Avez-vous pris les armes ? Avez-vous servi la Commune ? Montrez vos mains !

    On tirait sur les victimes comme pour abattre d’enragés chiens.

    Les murs ruisselaient de cervelles, les soldats piétinaient dans le sang.

    Tout était bien réel, Versailles étalait sa barbarie, tuant, massacrant sauvagement.

    Au Jardin des Plantes, aux gares du Nord et de l’Est,

    On fusillait, on assassinait encore, la bourgeoisie n’étant pas en reste.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS, OFFICIERS ET BOURGEOIS

    S’EN DONNAIENT A CŒUR JOIE DANS L’ASSASSINAT. TOUT ETAIT PREPARE A CETTE FIN, IL N’Y AVAIT PAS DE HASARDS.

     

    Les soldats crevaient les cadavres à coups de crosse, les dépouillant, les volant.

    Même les gosses étaient massacrés avec cruauté, c’était leur raffinement,

    A ces versaillais, ils parlaient de justice, après chaque fusillade, ils criaient encore encore,

    Ils jouissaient de tout ce sang, le sang des communeux morts.

    Dans cette orgie de crimes, Paris livré aux scélérats et aux chacals,

    La Saint Barthélémy, par ces immondes, tombait de son piédestal.

    Par milliers périssaient les valeureux sous le fusil de la troupe.

    Les victimes mourraient simplement, au revolver, au sabre, on les achevait par groupe.

    Elles n’avaient pas peur, avec indifférence, elles méprisaient leurs exécuteurs.

    Nombre de femmes aussi furent martyres, tombant avec honneur.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS, OFFICIERS ET BOURGEOIS

    S’EN DONNAIENT A CŒUR JOIE DANS L’ASSASSINAT. TOUT ETAIT PREPARE A CETTE FIN, IL N’Y AVAIT PAS DE HASARDS. M. THIERS et SON ARMEE  « SAUVERENT PARIS DU PROLETARIAT ».

    C’EST DANS L’INFAMIE QU’ILS SIGNERENT LA PLUS PUTRIDE DES VICTOIRES DE L’HISTOIRE.

     

    JLB 20 janvier 1983

     

    D’après : « Histoire de la Commune de 1871 »

                                      P.O LISSAGARAY

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