M. CRETIN

J’ai fait le tour du monde en allumant ma télé,

la bosse de mon dos porte le poids de l’Humanité.

Ha, si le plus grand homme d’Etat du siècle dernier

avait pu se dénommer Monsieur Crétin,

au crétinisme, ils seraient tous encartés,

parce que si on le remarque bien,

c’est tout ce à quoi, ils sont enclins.

Les bougres se déchirent,

les nains contre les sbires,

bonshommes de plomb ou bonshommes de cire,

les gentlemen’s dans le dos, se tirent.

Compter les cadavres, ça fait vendre des calculatrices,

haïr son voisin est une ambition régulatrice.

Alors M. Crétin se sent bien,

on mondialise l’échelle du gain,

M. Crétin se frotte les mains.

Mais le système de Ducon lui pose un lapin.

Rester dans le rang, rester à sa place,

ne jamais constituer une menace.

M. Crétin comprend vite et bien,

chaire à canon ou marchandise,

il n’a même pas la clef de son destin.

Ducon et ses actionnaires décident à leur guise.

Jamais hausser le ton, subir la loi,

être un pion, constitue le droit.

M. Crétin a pourtant mis le bon bulletin,

le jour où la Démocratie l’avait déguisé en pingouin.

Mais au fond de son cerveau, dans un sombre coin,

il voit rire Duchnoke, cigare et embonpoint.

Oui, je me suis fait gras sur ta connerie,

semble lui balancer, le député du St Esprit,

t’as adhéré au bon parti, rajoute un acolyte,

le jour de la Révolution, c’est quand les crétins auront des bites !!!

JLB 23 AOUT 2002