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RAVACHOL
RAVACHOL
Ce qu’enfante la misère,
la vie de contestataire,
la mise hors la Loi de soi,
la bataille contre l’Etat,
beaucoup l’entameront,
par bravade ? Par vocation ?
Combien la termineront
sur le billot ou en prison ?
RAVACHOL, vous a fait peur,
Claudius lava son honneur,
il se fit dynamiteur.
Vous viviez dans la terreur.
Pourtant ce n’était qu’un pauvre type
plus naïf, qu’anarchiste.
Un enfant qui grandit tout seul,
qui de la société fait son deuil.
Qui un jour passe aux actes,
parce que ses tripes se contractent,
qu’il vomit la grande haine,
sur les injustices qui l’atteignent.
RAVACHOL n’eût pas de pitié,
en naissant, il était déjà accusé.
A l’époque ou le pauvre est un sauvage,
par le crime, on devient un personnage.
Claudius s’est vengé,
il mit en pratique la férocité,
que contiennent les mœurs sociaux.
Aussi, s’il tua des innocents,
il dynamita quelques salauds,
ce fût peut-être cynique, mais ce fût grand.
Le crime souvent grandit l’assassin,
la Justice y met un talent certain.
RAVACHOL eût son auréole,
parce qu’on lui coupa aussi la parole,
avant de lui couper la tête,
car l’Anarchie rend esthète.
Claudius mourra désinvolte
et criant « VIVE LA REVOLTE ».
JLB 08/01/1991
Tags : ravachol, anarchisme, dynamite, billot, claudius, révolte
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