• L’EUROPE APRES LE NON 

     

    Ils avaient sorti des catacombes,

    le ban et l’arrière ban, et tout le bataclan.

    Chez le politicard le oui faisait le nombre.

    Il n’y avait plus qu’à le poinçonner dans la tête des gens.

    Rabâchage et gavage,

    les médias servaient de rouage.

    C’était sans compter sur le peuple rebelle,

    qui a mis leur torchon libéral à la poubelle.

     

    EUROPE AFTER THE NEIN

    COUP DE MASSE DANS L’ULTRA LIBERALISATION 

     

    Ils préconisaient l’Homme marchandises,

    la mise à l’encan des services.

    Nos libertés, sous d’américains bataillons,

    vendant la Laïcité aux curaillons…

     

    EUROPE AFTER THE NO

    AUX PEUPLES DE REPENSER LEURS CONSTITUTIONS ! 

     

    les lois sortaient de sombres commissions,

    social devait rimer avec patronal.

    Retraite, Smic, logement, allocations,

    les technocrates s’en branlaient pas mal…

     

    EUROPE AFTER THE NO

    BRULER LES PROTOCOLES ET LES DECLARATIONS ! 

     

    Ils mettaient un boulet à la construction européenne,

    à l’unanimité, le droit de casser à la chaine.

    Et puis fermez vos gueules pendant des décennies,

    aucun nivellement profitable des économies.

     

    EUROPE AFTER THE NEE

    QUE LES REFERENDUM SERVENT DE LECON ! 

     

    L’Europe après le NON,

    c’est une belle harmonisation,

    dans de sociales conditions.

    L’Europe après le NON,

    c’est l’entraide des peuples de l’Union.

    De le Laponie à l’Algarve, une grande fédération.

     

    L’Europe après le NON,

    c’est la non concurrence des populations,

    la solidarité et la répartition.

     

    L’Europe après le NON,

    çà sent bon la Révolution,

    et le départ de nouvelles ambitions.

     

    JLB 30 MAI 2005 

     

     

     

     


    votre commentaire
  • HOPITAL

     

    Un coupage de pied beau

    un cavage de cerveau,

    nous sommes tous nés à l’Hôpital.

     

    Tribunal des indigents,

    asile des impotents,

    Monsieur, un hôpital pour mes funérailles,

    nous sommes tous nés à l’Hôpital.

    Madame, un piédestal pour mes entrailles.

     

    Hôpital cérémonial

    Hôpital mémorial,

    nous sommes tous des malades mentaux,

    mettez en berne vos beaux drapeaux.

    Dans un lit, qui n’est pas mon lit,

    j’écris, je pense, j’inspire et je me dis :

     

    Plus rien à faire que de boire,

    plus rien à boire, il faut voir.

    Je parle pour m’écouter parler,

    j’entends mes paroles raisonner.

    Chacun se parle dans sa tête,

    envers qui ai-je des dettes ?

     

    Hôpital,

    nous sommes tous nés à l’hôpital.

    Allez, allez, l’hôpital

    dans la belle capitale.

    Entrez, entrez,

    dans ces murs blanchis à la hâte.

    Venez, venez,

    que la mort vous tâte.

    Luttez, luttez,

    au corps à corps,

    avec le croque mort.

     

    Hôpital,

    où il n’y a pas de classe sociale.

    Nous sommes tous nés à l’hôpital.

    Dans ma tête, je ne pense à rien,

    demain, dans la bière, je serai bien.

     

    Nous sommes tous nés à l’hôpital.

    Nous sommes tous nés à l’hôpital.

    Nous mourrons dans l’édifice monumental.

    Hôpital,

    Nous sommes tous morts à l’hôpital,

    tous morts à l’hôpital.

     

    JLB 04/06/1982

     

     

     

     


    votre commentaire
  • ROME 1922

     

    L’Italie n’arrêtera donc jamais,

    cela doit être dans sa mentalité.

    De Berlusconi à Mussolini,

    des hommes sortis de nulle part,

    des pantins aux chemises noires,

    sont-ils faits pour conduire un pays ?

    C’est dans cette botte,

    qu’encore les yeux nous frottent.

    Il y a soixante douze ans,

    qu’un roi et des politiciens accommodants,

    ouvrirent toutes grandes les portes du pouvoir,

    à un fascisme, alors des plus dérisoires.

    C’est le démon de la légende

    qui fait au peuple de telles offrandes.

    L’aube des dictatures

    prend souvent de sévères tournures.

    Alors qu’un coup de vent,

    aurait balayé cette pantomime,

    toute une caste se vend,

    emportant l’opinion publique à sa ruine.

    Armée, police, bourgeoisie,

    croient toujours œuvrer à la gloire de leur pays.

    Patronat et banquiers,

    par l’ordre et le rendement sont toujours attirés.

    Un homme de carrure, toujours les rassure,

    prêt à pratiquer une idéologie dure.

    Tant que la masse a peur,

    elle est plus malléable au labeur.

    Alors va pour la valse des uniformes,

    même si c’est en train « qu’ils marcheront » sur Rome.

    Alors va pour les tyrans, un temps exemplaires,

    inspirateurs et vite doublés par des Hitler.

    Ainsi, l’Italie se paraît de fausses grandeurs,

    oubliant que de l’Europe, elle fût autrefois le cœur.

     

    JLB Le 5 juillet 1994

                                      D’après Max Gallo in Historia 571

    “1922 : Quand les fascistes prenaient le pouvoir”


    votre commentaire
  • TOUAREGS

    TOUAREG 1933 lithographie de Paul Jouve


    votre commentaire
  •       FRIC PAS  
                 
      FRIC PAS ! Flippe pas !      
      On peut tres bien vivre comme ça,  
      heureux ? Peut-être pas…    
      SANS  LE SOUS, mais toujours droit.  
      FRIC PAS ! Flippe pas !      
      BRANDIT TON PLUS GROS DOIGT  
      VERS LES RAPACES ET LES RATS.  
      Ce sera toujours ça       
      que la societe te prendra.    
      FRIC PAS ! Flippe pas !      
      Regarde autour de toi      
      des millions de coréligionnaires ricanent bas
      abreuvés de crédits jusqu'au ras.    
      Consommateurs consommés jusqu'au trépas !
      FRIC PAS ! Flippe pas !      
      La pacotille règne ici bas,    
      le rêve, le paradis, n'existent pas,    
      le troc reviendra, l'autarcie réapparaitra,  
      la société en rupture de paiement s'asphyxiera !
                 
      fric pas ! Fric pas !      
      fric pas ! Fric pas !      
      flippe pas !        
      flippe pas !        
          jlb 15/01/1997    
                 

    votre commentaire
  • « LES TRENTE GLORIEUSES »

     

    Enfin, les fils de ceux qui avaient crié contre la Gueuse,

    après des années calamiteuses, profitèrent des « trente glorieuses ».

    Liberté, Egalité, Fraternité,

    devenus, Frigo, Machine à laver, Télé.

    En dix ans, on en vint à gagner plus qu’en cent cinquante,

    et il y avait du travail plus qu’à la demande.

    Consommer à tout va, devint une marque de progrès,

    un tas de robots design défila dans les foyers.

    Et c’est bien connu, les temps d’euphorie usent la literie,

    à côté d’une vigoureuse natalité, s’allongeait aussi,

    l’espérance de vie.

    Tout cela fût mondial,

    déraisonnant ceux qui voulaient en tirer une gloire nationale.

    De Tokyo, à New-York en passant par Paris,

    le capitalisme oubliait ses noirs jeudis.

    Le Monde en quelques temps eût drôlement rétrécit.

    Le Concorde marqua de son sceau, les esprits.

    Voilà revenu, la mode du fou rire,

    enthousiasme, énergie, optimisme, voulez-vous concourir ?

    Du tout à l’égout aux HLM,

    le Baby boom créa une réaction en chaine.

    A nos individuels conforts,

    pendaient les collectifs, écoles et terrain de sports…

    Regardait-on par dessus l’Atlantique sans le savoir ?

    Que la présence des gadgets de l’Oncle Sam n’était pas un simple hasard.

    Riches et biens portants, les américains préféraient nous voir.

    Ne nous avaient-ils pas pris avec eux dans le camp de la victoire ?

    Et de l’autre côté du Rideau de Fer, un autre commerçant était bien menaçant.

    Oui, inconscients et gavés, nous étions la Ligne Maginot de l’Occident.

    Tout était plus cher, mais ne gagnait-on pas plus ?

    Les vieux avaient du mal à comprendre cet éternel rébus,

    du « consomme et tais-toi » lorsque jeunes, ils n’avaient pas tout çà.

    Enfin,

    il n’y avait qu’à regarder superficiellement autour de soi,

    et profiter, tant que cela durait,

    comme le « miracle » de la prospérité.

     

    JLB 17/10/1995

     

    D’après « Autopsie des années de croissance » Jacques Marseille in l’Histoire octobre 1995

     

     


    votre commentaire
  • Y-A DE LA GREVE

     

    Julot derrière le brasero,

    à l’aise, faisait cuire des merguez.

    Gérard le couvait du regard,

    surtout les bouts de bois bizarres,

    qui donnaient un drôle de goût,

    aux saucisses Intermarché à quatre-sous.

     

    IL Y A DE LA GREVE,

    il n’y a pas de trêve.

     

    C’était la lutte infernale,

    même au paradis, brûlent les rails.

    Janine préparait la nitroglycérine,

    du moins l’apéro, sous la grande tente de camping.

    On avait oublié, tant de solidarité,

    pour cela, il faut remercier, le triste Juppé.

     

    IL Y A DE LA GREVE,

    et il y a du rêve.

     

    C’est la grande confrérie des travailleurs,

    qui en avait lourd sur le cœur.

    Surtout, Robert, de père en fils, fonctionnaires,

    qui n’avait jamais eu de patrons aussi sectaires.

    Alors, il porte bannières et banderoles

    avec ses potes à tour de rôle.

     

    IL Y A DE LA GREVE,

    jusqu’à que Juppé en crève.

     

    On mangera du pain noir, mais viendra la victoire

    et des patates à l’eau, pour éponger le Ricard.

    Tout le monde le dit d’un seul cri,

    il y a des choses sacrées dans la vie,

    gagnées à la force du poignet, que l’on nomme des acquis,

    et ceux qui veulent y toucher, n’ont vraiment rien compris.

     

    IL Y A DE LA GREVE,

    et on attend les mièvres.

     

    JLB 10/12/1995


    votre commentaire
  •  

    LA FEUILLE BLANCHE

     

    Sur la feuille blanche

    meurent les mots,

    comme tombent les branches

    sous les vents infernaux.

     

    L’inspiration instinctive,

    est-elle un délit ?

    Les vérités dont on se prive,

    fulminent en nos soucis.

     

    Alors la pointe danse

    dans l’ensorcellement de la main,

    et des phrases intenses,

    sortent d’un stylo malin.

     

    Remplissent la feuille blanche,

    d’un vocabulaire sans scrupule,

    le noir des idées tranche

    avec une grammaire nulle.

     

    Ici je me dénonce,

    à tort ou a raison,

    faudrait-il que je renonce,

    à faire le fort derrière des questions ?

     

    Suis-je copieur ou écrivain ?

    Philosophe ou seulement moi ?

    J’écris en partant de rien,

    de ce que j’entends et vois.

     

    Sur la feuille blanche,

    quelconque dans un livre,

    où les lignes franches,

    quelquefois vous soutiennent pour vivre.

     

    Le choc de mes termes,

    vous plait ou vous révolte.

    Derrière les chapitres qui se ferment,

    je resterai désinvolte.

     

    Ne plus écrire aujourd’hui,

    serait la mort de mes doigts.

    Et subir leur poids endormi,

    serait la renonciation à ma foi.

     

    Alors la feuille blanche,

    support de mon indignation,

    réclamera une revanche,

    à toute cette coercition.

     

    Clichy, JLB 5/12/1984


    votre commentaire
  • INDIENS LITTLE BIG HORN

    LITTE BIG HORN 25 JUIN 1876

    INDIENS

    WOUNDED KNEE CREEK Décembre 1890

    INDIENS

     

    Trois cent soixante-dix ans de larmes,

    pour des hommes, des enfants, des femmes,

    du Mayflower à Wounded Creek,

    massacrés, lors de jours dramatiques.

     

    SIOUX, Où êtes-vous ?

    Vous cachez-vous ?

    CHEYENNES, décimés par l’hégémonie américaine,

    qu’est devenue la culture indienne ?

     

    Jadis les grandes plaines

    étaient votre domaine.

    Au nom de Dieu,

    les colons violèrent ces lieux,

    en tuant et en dominant,

    autorisés par leurs gouvernants.

    Ce fût une solution finale,

    que l’on cache dans de sombres annales.

    De traités caducs en provocations,

    aux réactions éteintes à coups de pendaisons,

    les despotes blancs ont détruit vos nations,

    en vous exterminant par millions.

     

    SIOUX, Souvenez-vous !

    Little Big Horn, c’était vous !

    CHEYENNES, retournez dans l’arène,

    pour la survivance des volontés indiennes.

     

    Dans des ghettos, véritables camps nazis,

    depuis hier, jusqu’à aujourd’hui,

    misère, alcool, chômage,

    furent vos nouveaux paysages.

    Pour vous détruire et vous annihiler,

    vous écraser sous une féroce société,

    éducation et intégration,

    devinrent les combles de l’occupation.

    Quel héritage, après ce sabotage ?

    La citoyenneté, le langage,

    les indiens ont-ils encore une identité

    dans cette Amérique qui les a humiliée ?

     

    SIOUX, Vous étiez debout,

    vos peintures de guerre sur les joues.

    CHEYENNES, que les réserves contiennent,

    vous étiez une grande tribu humaine.

     

    Rien ne relèvera les cendres des grands chamanes.

    Ce sont d’autres indiens qui partent à la recherche de leur âme.

    Y aurait-il une fin à cette longue marche ?

    Quand l’Amérique s’éprend de tout ce qu’elle gâche.

    De Reagan à Hollywood,

    elle ne se dégoute pas des crimes qu’elle a sous le coude !

    L’indien a commencé son exode,

    gare aux phénomènes de mode.

    Que l’on rende les Black Hill à leur mémoire sacrée.

    Que l’on donne un Etat, à ce peuple exterminé.

    Pour que l’indien ne soit plus un homme lige

    et que sa culture retrouve tout son prestige !

     

    SIOUX, Il est temps d’être vous.

    De remonter, vos chevaux fous.

    CHEYENNES, brisez l’ignorance extrême,

    replantez vos tipis dans les grandes plaines.

     

    Quatre cent soixante dix ans après,

    la terre appelle les esprits éplorés,

    la dignité recherche ses guerriers,

    à tous les amérindiens de l’écouter.

     

    JLB 27/11/1992

     

     


    votre commentaire
  • LE TABLEAU NU

     

    Sous le ciel, arc-boutée, une tragédie,

    une ronde sans fin de dynasties.

    Un peintre ingénu a brossé sur le tableau nu,

    un vaste monde éperdu.

     

    Est-ce l’Art qui l’a pris,

    dans l’inspiration maudite des tueries ?

    Le pinceau, facile, comme une arme,

    son œuvre prise d’un invincible vacarme.

    Un artiste inconnu a badigeonné sur le tableau nu,

    l’existence immorale et impromptue.

     

    Sa peinture restera à jamais inachevée,

    avec le temps, les détails se sont altérés.

    Sa toile lavée a plusieurs fois servie,

    ses héros ont vieilli et ont dépéri.

    Un faussaire incongru a batifolé sur le tableau nu,

    un univers factieux et parvenu.

     

    Son œuvre n’a pas de devenir,

    terrassée par l’angoisse et les soupirs.

    Il l’a bâclé d’envies instinctives,

    pris soudainement de mille alternatives.

    Un génie fou a graffité sur le tableau nu,

    tous les premiers de ses phantasmes venus.

     

    Etait-ce le talent, ou, était-il un imposteur ?

    Toute une vie semble née du fond de son cœur.

    Une folie l’a emporté, par sa création, dépassé,

    dans sa tombe, il ne cesse de remuer.

    Il a trop réfléchi sur le tableau nu,

    noyée, alors, son inspiration, c’est tue.

    JLB

    Clichy

    27/08/1984


    votre commentaire
  • GREVE DANS LE PAS DE CALAIS EN 1906

    GREVE AUX USINES DELAUNAY-BELLEVILLE EN 1936 à ST DENIS 93

    LES COTTES BLEUES

     

    Derrière les fenêtres sombres, sans lueur,

    les cottes bleues des travailleurs,

    pendent aux murs crasseux.

    Habits sans vie, uniformes séditieux !

    A toutes les travées, comme des drapeaux,

    revêtues et descendues dans les rues,

    ainsi défilent les cottes bleues, des temps nouveaux.

    C’est sur elles que l’on tire, c’est elles que l’on tue.

     

    Les cottes bleues des travailleurs,

    sèchent de leur sang et de leur sueur.

     

    De la vareuse militaire, à la veste de travail,

    du gilet pare-balles, au nu du poitrail,

    belligérants de la guerre sociale,

    soldats contre ouvriers, bourgeois au gouvernail.

    Cottes bleues trouées, délavées de besogne,

    dessus, cognez, esclavagistes, marchands d’hommes.

    Elle vous le rendront, lorsqu’éclate la grogne,

    par la ville révoltée, dans la manifestation énorme.

     

    Les cottes bleues des travailleurs,

    sèchent de leur sang et de leur sueur.

     

    Dans la cité HLM, par centaines, au séchoir,

    laissées chaque week-end, et chaque soir,

    tenues de prisonnier du Capital,

    cottes bleues, des exploités du Travail.

    Vestiges du passé, adoptées par commodité,

    vêtements du patron qui dicte les libertés.

    Habits de la prison, partout même, identiques,

    au crochet du chômage, resteront statiques.

     

    Les cottes bleues des travailleurs,

    sèchent de leur sang et de leur sueur.

     

    Portez avec honneur, ces linceuls ouvriers,

    dans la rue, morts, ils garderont votre dignité.

    Aux étendages noircis de votre sang,

    les cottes bleues des combattants.

    Témoignages absurdes des valeurs de notre société

    où l’uniformisation règne sur des clans partagés.

    Tenues dans lesquelles on peut encore mourir,

    devant la machine, sur la barricade, mais toujours martyrs.

     

    Les cottes bleues des travailleurs,

    sèchent de leur sang et de leur sueur.

     

    JLB LE 10/11/1983

     

     

     


    votre commentaire
  •                                     

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Les condamnés

     

    Ils commueront leur peine à perpétuité,

    les condamnés à être guillotiné.

    Ils leur inspireront pitié,

    Avant leur temps, ils seront relâchés.

     

    Docteur Guillotin a vu les suppliciés,

    il les a vu crever et agoniser.

    Alors, il est allé faire l’amour avec la mort.

    De son plaisir, est née, la veuve noire.

    Sa fille, inventrice du décolleté.

    Ce bon député entra donc dans l’Histoire,

    en humanisant  la peine de mort.

    D’écartelé, vous serez décapité !

     

    Avec mademoiselle Guillotine, miss couperet,

    dans son panier, votre tête tombera.

    Lorsque la société le voudra.

    Ils commueront leur peine à perpétuité,

    les condamnés à être guillotiné.

    Ils leur inspireront pitié,

    ils seront graciés.

     

    Les bourreaux au chômage,

    mettront au musée, leur compagne de mariage.

    Les condamnés seront réinsérés,

    restant des prisonniers de la haine de la société.

    Ils ne survivront pas,

    tous mortels, comme toi.

    Miss Guillotine leur fera toujours les yeux doux,

    ils voudront faire l’amour avec cette fille d’un fou.

     

    Alors ils commueront leur peine à perpétuité,

    les condamnés à être guillotiné.

    Ils leur inspireront pitié,

    ils seront graciés.

     

    Clichy, JLB 12/10/1981


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique