• UN ONZE SEPTEMBRE

    UN ONZE SEPTEMBRE

     

    Trente ans, l’âge de réflexion,

    Le passage d’une génération,

    Les actes sont abolis,

    L’oubli insipide creuse son lit,

    Mais on n’arrache pas de page au Livre du pays,

    Comme le tortionnaire brisa les membres des fils du Chili.

     

    Non, cela ce termina ou commença,

    Un matin de septembre,

    UN ONZE SEPTEMBRE

    ALLENDE bombardé dans la Moneda,

    Ce fût la fin du rêve ouvrier,

    La chiliénisation écrasée,

    La droite, l’Eglise, l’armée,

    Ennemis de l’intérieur, triomphaient,

    Milices et bras armés des américains,

    Auquel le rouge sied que lorsqu’il est sanguin.

     

    Cela commença,

    Un matin de septembre,

    UN ONZE SEPTEMBRE.

    ALLENDE mort au combat.

    Le socialisme ne plaît pas aux gangs,

    Nixon dicte et Pinochet étrangle,

    Dix sept ans de meurtres et de crimes,

    Santiago plongée dans l’abîme.

    La C.I.A.  Maître d’œuvre du complot,

    Qu’importe le régime qu’elle vous plante dans le dos.

    Dans le jardin sud américain,

    Elle ne veut à sa solde que des pantins…

     

    Oui, c’est comme cela que çà se termina,

    Un matin de septembre,

    UN ONZE SEPTEMBRE,

    ALLENDE acculé se suicida.

    Trois années de boycott et de traîtrises,

    Quand le patronat se faisait gréviste.

    Quand la machine bourgeoise,

    N’a que le but de vous présenter l’ardoise.

    Elle abhorre sans vergogne la Révolution,

    Préparant dans l’ombre, le feu des pelotons.

    Attisant le mépris, couvant sa forfaiture,

    On retrouvera tous ses sbires, dans un proche future.

     

    C’est ainsi que cela commença,

    Un matin de septembre,

    UN ONZE SEPTEMBRE,

    ALLENDE, en héros, mourra.

    L’Unité Populaire sous le joug du Dollar,

    Les multinationales américaines balayaient l’Histoire.

    Les nationalisations, l’expérience sociale,

    Seuls les dictateurs préparaient leur Internationale.

    Qu’importe les morts et les disparus,

    L’ordre voulu régnait dans la rue,

    A force d’exécutions sommaires et de tortures,

    Pinochet le reître baignait dans sa dictature.

     

    C’est ainsi que tout se termina,

    Un matin de septembre,

    UN ONZE SEPTEMBRE,

    ALLENDE disparu avec sa foi.

    Il y a trente ans, on pleurait d’autres ruines,

    L’Amérique reconnaîtra-t-elle ses victimes ?

    Condamnera-t-elle jamais ses compatissants régimes ?

    Ces tyrans domestiques passés sous ses fourches caudines,

    Qui rendent exsangue leur peuple, mais Wall Street, aux cimes ?

    ET PINOCHET, un jour, aux chiliens, paiera-t-il, pour ses crimes ?

     

                                 JLB 11 SEPTEMBRE 2003

     

     

     

     

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