• PETROLEUSES ET VITRIOLEUSES

     

    La fuite devant les incendies

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    PETROLEUSES ET VITRIOLEUSES

     

    En prétexte à l’assassinat de nos femmes,

    La presse versaillaise invente, infâme,

    La légende des pétroleuses,

    Le mensonge des vitrioleuses,

    Pour envoyer à la mort des centaines de malheureuses.

    Les histoires fourmillent, calomnieuses et honteuses,

    Des récits, aussi méchants que salissants,

    Des anecdotes invraisemblables, des faits campés furieusement.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

    Le feu, en grande partie, est l’œuvre des obus monarchistes,

    Sans discontinuer, à boulets rouges, ils bombardaient les édifices.

    Des incendies, la Commune en a assumé,

    Défendant sa conscience, ses convictions, ses idées,

    S’ensevelir dans Paris, plutôt que de l’abandonner,

    C’était une guerre,  les feux sont précisément revendiqués.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

    Toute femme, mal vêtue, portant boite, fioles, bouteilles ou verres,

    Peut-être dite pétroleuse,

    Peut-être dite vitrioleuse.

    Contre le mur le plus proche, on l’a tue à coups de revolver.

    Aucune femme n’avait mission de défigurer les officiers,

    Le vitriol est sorti de l’imagination des versaillais.

    Ils parlèrent même de chignons incendiaires,

    Quant à Paris, personne n’y croyait guère.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

    Ils inventèrent toutes ces fables d’infamies et de souillures,

    Pour maculer la révolution prolétaire d’imposture.

    Où sont donc les furies qui ont « pétrolé » vos caves ?

    Où sont les chipies qui ont vitriolé vos visages ?

    Il y a dans vos journaux un profond relent putride,

    Un pactole fétide d’attiseurs de génocide.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

                                                                    JLB le 27/01/1983

     

    Extrait du « Dictionnaire de la Commune » Bernard NOEL

    « LES PETROLEUSES (carte anticommunard)LE CHEMIN VERS LE DESSOUS DE LA TERRE »

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