• FLESSELLES ET DE LAUNAY raccourcisLES HEROS DU 14 JUILLET

    MASSACRE DE LAUNAY (en bas) FLESSELLES ET DE LAUNAY raccourcis (en haut)

    STANISLAS MAILLARD (ci-dessous à gauche)

    STANISLAS MAILLARDLES HEROS DU 14 JUILLET

     

    La bastille est tombée,

    en poussière, en fumée,

    une cohue l’A Brisé,

    MARDI 14 JUILLET.

     

    HA ! Les courageux héros

    qui tuèrent le prévôt.

    HA ! Les fiers au labeur,

    découpeurs de gouverneur.

     

    DANSEZ, bons maris, glorieux,

    buvez, bons pères, joyeux.

    UNE Médaille vous attend.

    AINSI, vos faits intéressants

    auront l’aval de la Patrie.

    TUEZ ! Tuez ! Dans tout Paris.

     

    Bois un coup, vaillant Denot,

    et sors donc ton grand couteau.

    Charcute donc le prévôt,

    et deviens un grand héros.

     

    BRAILLE, superbe Maillard,

    et entre dans l’Histoire.

    Découpe le gouverneur

    de la tête jusqu’au cœur.

     

    HO ! La belle victoire,

    que l’on fêtera jusqu’au soir.

    Dansons nos grands faits d’armes

    en épouvantant nos femmes,

    avec ces têtes coupées,

    de Flesselles et de Launay.

     

    Clichy, JLB 5 JUILLET 1989 


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  • matin du 14 Juillet mises à sac des Invalides

    14 JUILLET 

     

     

    Les Invalides mises à sac,

    oui ! Que la fête commence.

    Sus à la vieille France !

    Les peuples n’ont plus de trac,

    quand arrive leur délivrance.

     

    14 JUILLET 

    Qui peut arrêter

    un peuple affamé ?

     

    Les « Lumières » ont éclairé

    les plus avisés.

    Et dans l’élan ont suivi,

    tous les chômeurs de Paris.

    Oh ! Quelle belle Anarchie !

     

    14 JUILLET 

    Pouvait-on mieux rêver,

    une si belle journée ?

     

    Incendies et pillages,

    on se venge avec rage.

    Finis impôts, droits féodaux,

    on brûle du château,

    on invente des complots.

     

    14 JUILLET 

    Du sang à couler,

    des têtes à couper !

    On n’embastillera plus,

    dans la prison de l’absolu.

    On peut chanter, on peut danser,

    Flesselles et De Launay, décapités,

    aux bouts de piques, sont promenés.

     

    14 JUILLET 

    Paris, boucherie,

    Paris, barbarie.

     

    Les rois peuvent trembler.

    L’orage ne fait que commencer.

    Les nobles peuvent émigrer.

    Les bourgeois vont bientôt régner.

    Les temps sont transformés.

     

    14 JUILLET 

    Crépuscule de l’Autorité,

    fin d’une société.

     

    Que l’on s’enivre, que l’on rit,

    car les symboles vite démolis,

    les héros tombent dans l’oubli.

    Les honneurs de la Patrie,

    amènent vite des tragédies.

     

    14 JUILLET 

    trop symbolisé,

    14 JUILLET 

    Révolution ratée,

    14 JUILLET 

    émeute de quartier,

    14 JUILLET 

    Date mystifiée.

     

                                               Clichy JLB le 17 février 1989

     


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  • TIERS ETAT

     

    CRISE… Morale,

    CRISE… Financière,

    CRISE…Economique,

    CRISE… Sociale,

    CRISE…Agricole,

    CRISE… Industrielle

     

    TIERS-ETAT, regarde-toi !

    Serfs pressurisés et sans droit,

    âne qui supporte les rois

    TIERS-ETAT ! REVOLTE-TOI !

     

    Les jours de misère, sans joie,

    l’Hiver, tu ne connais que çà.

    Le Privilège et l’Impôt,

    souffre douleur des féodaux,

    quand liras-tu donc du Rousseau ?

    Avant que casse ton bon dos.

    Poire des seigneurs et Clergé,

    n’as-tu pas marre du fouet ?

     

    TIERS-ETAT, regarde-toi !

    Majorité de loqueteux,

    vivant en baissant les yeux,

    TIERS-ETAT, REVOLTE-TOI !

     

    La famine, la disette,

    tu n’as que çà dans la tête,

    rêves-tu de bien-être ?

    Tu dois les corvées aux maîtres,

    puis se serviront les prêtres.

    On t’humilie, es-tu bête ?

    De tout ton travail, plus rien,

    ne te restera dans les mains.

     

    TIERS-ETAT, regarde-toi !

    Squelettique, famélique,

    qui ne connaît que la trique,

    TIERS-ETAT, REVOLTE-TOI !

     

    Est-ce une existence,

    de sujets d’un roi de France,

    comblant le privilégié ?

    Toi, tu penses EGALITE,

    que cela ne peut plus durer.

    Ton ventre creux, t’a réveillé,

    ta colère s’est affirmée,

    et de tuiles, tu t’es armé.

     

    TIERS-ETAT, regarde-toi !

    Paysans, ouvriers, bourgeois,

    tous les hommes ont des droits,

    TIERS-ETAT, REVOLTE-TOI !

     

    GUERRE… Aux préjugés,

    GUERRE… A l’autorité,

    GUERRE… Aux privilégiés,

    GUERRE… A la médiocrité

    GUERRE… A la grande propriété

    GUERRE… A l’ancienne société.

     

    Clichy, JLB 22/02/1989


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  • LA BASTILLE ST ANTOINELA BASTILLE par Hubert

    LA BASTILLE

    ST ANTOINE

     

    Son nom sonne aux oreilles

    d’un grand peuple qui s’éveille.

    Son nom fût comme un frisson,

    pour ceux qui craignaient les prisons.

    On l’appelait la Bastille-St Antoine,

    et elle en avala de la caouane.

     

    De loin, elle surgissait cette Bastille,

    au service de biens des familles,

    hôtel de jeunes nobles libertins,

    ou calottes, pourrissoir pour certains.

     

    C’est qu’il en est passé des gens

    dans ce funeste bâtiment.

    Espions, traîtres, opposants,

    les rois embastillent gaiement.

     

    Purgatoire philosophique

    ou prison aristocratique,

    tous n’ont pas la même détention.

    Au premier étage, les salons,

    prisonniers avec domestiques.

    Au second, oubliettes tragiques,

    sous la fureur des rois,

    on peut y mourir de chaleur ou de froid.

     

    La Bastille fût une belle carnassière,

    du Moyen-âge au siècle des Lumières,

    passage des grandes affaires d’état,

    force de soupçon entre Peuple et Roi.

    Cette forteresse fût bâtie,

    pour être la gardienne de la monarchie.

    C’est un arbitre de pierre,

    un rouage judiciaire.

     

    Les rois ont agité son spectre,

    pour censurer Idées, croyances,

    la Bastille fût la tête,

    de toutes les prisons de France.

    Noire était sa silhouette,

    sous le sceau d’une lettre de cachet,

    à l’arbitraire, fortement sujette.

    Combien de Latude, s’y sont distingués ?

     

    Vaisseau solitaire et immense,

    traversant les siècles sans clémence.

    Le Droit s’incline devant la force.

    Pendant 500 ans ou en un jour,

    quand le Peuple, d’avec ses rois, divorce,

    et démonte ses disgracieuses tours,

    un mardi de juillet 1789.

     

    JLB le 26/07/1987


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  • Exécution place de la Révolution  THERMIDOR

     

    En ces jours d’été,

    Paris échauffé

    Est pris de nausées.

    La Veuve noire,

    seule dans le soir,

    est laissée sans regard.

     

    THERMIDOR !

    La France tremble encore.

    THERMIDOR !

    Ressuscitons donc les morts !

     

    A avoir trop de vanité

    montent les inimitiés.

    A vouloir trop tyranniser,

    on tombe vite dans l’excès.

    Robespierre – dictateur,

    voilà que sonne ton heure.

     

    THERMIDOR !

    Le glas martèle encore.

    THERMIDOR !

    Ces noirs temps et ces noirs décors.

     

    « Sauveur de la Patrie »-« Conducteur de la Nation »,

    L’échafaud t’attend, place de la révolution.

    Tu n’échapperas pas à tes peureux ennemis,

    aux quolibets et aux injures du tout Paris,

    lorsque ta tête et celles de tes fidèles,

    dans la fange, rouleront toutes, pêle-mêle.

     

    THERMIDOR !

    La Terreur a eu son sort.

    THERMIDOR !

    Qu’apportera l’aurore ?

     

    CLICHY, JLB LE 30 JANVIER 1989


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