• CE QUE DES FRANÇAIS ONT FAIT

     

    Rouge de sang et noire de peste,

    la France vichyste de nos parents,

    fit un geste, mauvais geste,

    d’exterminatrice d’enfants.

    Pétain, Laval, de Pellepoix,

    ont leurs noms sur l’étoile de David,

    l’horreur a pris des rides,

    derrière ces hommes sans émoi.

     

    Ce que des français ont fait,

    nos yeux pleurent à jamais.

    L’innocence ne peut leur pardonner,

    ces milliers de petits israélites déportés.

     

    Entassés à Drancy, sans famille,

    égarés et misérables,

    l’Humanité est mauvaise fille,

    par ces hommes exécrables.

    Pétain, Laval, de Pellepoix,

    oh, ce qu’on fait ces français là,

    c’est l’infamie injustifiable,

    pour faire amende honorable,

    avec toutes les gestapos,

    pour dépasser tous les kapos.

     

    Peu d’importance des religions,

    qu’elles restent pondérées dans leur coin.

    Mais lorsqu’on a une opinion,

    on doit pouvoir aller plus loin.

     

    C’est ce que des français ont fait.

    La guerre a l’odeur des charniers.

    Ils ont été les premiers à les donner,

    par leurs rafles et leurs décrets.

    Pétain, Laval, de Pellepoix,

    Mein Kampf, comme livre de droits.

    La France traine sa honte,

    elle n’a plus rien à répondre.

    Une rivière faite par les larmes,

    des milliers d’enfants juifs,

    coule en son sol avec vacarme.

    Elle ne peut plus franchir les récifs,

    son Histoire en est souillée,

    par ce que ces français ont fait.

     

    jlb 9/12/1985

     

     


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  • Gles prixG

    €€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€

     

    On achète, on vend,

    on s’arrête, on prend.

    C’est l’offre et la demande,

    et nos pouvoirs d’achats qui rendent.

     

    Ils montent, é,

    ils baissentd,

    on compte ?,

    on laisse.

    L’indice des prix,

    faire notre vie.

     

    Et quelques soit les salaires,L 

    sous les spots publicitaires.

    Le porte monnaie crie gare,

    pour les mois qui finissent tard.

     

    Ils changent, ils varient ,Q

    on mange, on oublie.

    C’est chère la vie,

    quand tout a un prix.

     

    Plutôt à l’augmentation, X 

    cherchez donc les promotions.

    Au budget, de l’économie,

    non, rien n’est gagne petit.

     

    Ils fluctuent,< 

    ils haussent.  

    On nous tue.

    Nous cause,

    beaucoup d’envies,

    mais toutes ont un prix. 

     

    Du marché du travail, D 

    jusqu’à celui des volailles,

    demandons nous avec raison,

    si on ne nous prend pas pour des pigeons…

     

    JLB 1/12/1986

     


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  • Les roses de septembre, dernières roses, sait-on jamais, comme en toute chose.

    La rose, cette fleur magnifique, qui ressurgit sans cesse, jusqu'au premices de l'hiver.

    On la regarde, elle n'est jamais morose, toujours elle est prose.

    Il n'y a jamais d'épines lorsqu'on aime les roses. A la vie, les roses sont nécessaires.

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  • SOURCES :

    http://poiesique.lautre.net/-I-Joe-Hill-et-son-syndicat-.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Joe_Hill_(syndicaliste)

    JOE HILL

     

    Intro :

    Chargé d’espérances en ce nouveau pays,

    Il ne découvrira que misère, injustice et tragédie.

    Des quais de New-York, à la Californie, à Park City,

    Les légendes reviennent toujours à la vie.

     

    L’histoire de JOE HILL,

    C’est l’histoire de l’Amérique réac.

    Terre de rêves, terre d’exil,

    Terre promise où l’on débarque,

    Avide d’une liberté, vite réfrénée.

    Terre du capitalisme outrancier,

    Où chaque jour, il faut lutter,

    Pour le travail et la dignité.

     

    L’histoire de JOE HILL,

    C’est l’histoire de l’Amérique réac,

    Que ne sera jamais tranquille,

    Que si elle fusille, que si elle massacre.

     

     

    Alors JOE HILL chante contre le Capital.

    Alors JOE HILL chante contre les cadences infernales.

    Alors JOE HILL chante contre les patrons.

    Alors JOE HILL chante contre les interdictions.

    Alors JOE HILL chante la grève et l’organisation.

    Alors JOE HILL chante la syndicalisation.

     

    L’histoire de JOE HILL,

    C’est l’histoire de l’Amérique réac.

    Western journalier, Far West social,

    Où la misère se combat en humeurs syndicales.

    Les poètes cogitent toujours contre les tyrannies subtiles.

    Ils sont le réconfort au dénuement des familles.

    En versets satiriques, en pamphlets rassembleurs,

    Montés sur une caisse à savon, ils deviennent orateurs.

     

    L’histoire de JOE HILL,

    C’est l’histoire de l’Amérique réac,

    Que ne sera jamais tranquille,

    Que si elle fusille, que si elle massacre.

     

    Alors JOE HILL chante contre le Capital.

    Alors JOE HILL chante contre les cadences infernales.

    Alors JOE HILL chante contre les patrons.

    Alors JOE HILL chante contre les interdictions.

    Alors JOE HILL chante la grève et l’organisation.

    Alors JOE HILL chante la syndicalisation.

     

    L’histoire de JOE HILL,

    C’est l’histoire de l’Amérique réac,

    Où sur un quai, l’immigrant pose son havresac

    Pour aller survivre, saisonnier, de villes en villes.

    Où pour le capitalisme, l’homme n’est que marchandise,

    Ou main d’œuvre serve et docile, pressurée à sa guise.

    Où si l’on manifeste pour le progrès social,

    La non violence est réprimée par balles.

     

    L’histoire de JOE HILL,

    C’est l’histoire de l’Amérique réac,

    Que ne sera jamais tranquille,

    Que si elle fusille, que si elle massacre.

     

    Mais JOE HILL chantera toujours la mobilisation.

    Mais JOE HILL chantera toujours la fraternisation.

    Mais JOE HILL chantera toujours le féminisme et l’action.

    Mais JOE HILL chantera toujours dans nos cœurs à pleins poumons.

    Contre les patrons, contre les interdictions,

    Il chantera La grève, l’organisation, la syndicalisation.

     

    Outro :

     

    Fire ! Ils ont tué JOE HILL.

    Fire ! Mais JOE HILL, jamais ne meurs.

    Fire ! Ils ont tué JOE HILL.

    Fire ! Mais pas la voix des travailleurs !

     

    JLB 17 septembre 2013

     


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  • L'ABSINTHE

    LES REPASSEUSES 1884

    MONOTYPIE TROIS PUTES SUR UN CANAPE

    Edgar Degas (1834-1917) 

     

    Biographie 

     

    Issu d'une famille de banquiers, Degas naît à Paris le 19 juillet 1834. Il commence des études de droit, puis se consacre à la peinture sous la direction d'Henri Lamothe, élève d'Ingres, et s'inscrit à l'école des Beaux-arts. Tous les deux ans, de 1854 à 1858, il fait le voyage d'Italie où il copie les peintres du XVe. Mais il abandonne les conventions académiques, subit l'influence du naturalisme, découvre la photographie et les estampes japonaises. 

    Vers 1868, Degas se rend fréquemment au café Guerbois où il rencontre Manet, Renoir et Monet, et s'oriente peu à peu vers des scènes de la vie contemporaine : il s'intéresse au monde hippique (Avant le départ, 1862), au spectacle, à la danse, dont il fut un observateur impitoyable, ennemi de toute idéalisation (Danseuse à la barre, 1880).
     



     

    En 1874, Degas expose avec les impressionnistes, bien que ne partageant pas leur goût pour la peinture de plein air. Il préfère en effet l'immédiateté, l'ellipse, la suggestion. Certaines de ses toiles (Les Repasseuses, Les Modistes) le rapprochement, de par le style, de certaines de Daumier ; d'autres, comme Les Femmes à leur toilette, évoquent Toulouse-Lautrec. 

    Evoluant vers un style de plus en plus libre, recherchant des perspectives inhabituelles, des éclairages insolites, Degas passe les dernières années de sa vie dans un isolement quasi complet. Il meurt à Paris le 27 septembre 1917.

     

    SOURCE

    Peintres.celebres.free.fr 

    MELANCOLIE

    LA REPASSEUSE 1869

    INTERIEUR OU LE VIOL 1868/1869


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  •  

    ORDALIE

     

    Sur le pavé de la rue

    tapaient les lourds sabots,

    des chevaux des sénéchaux.

    Oyez gloire, oyez vertu,

    aujourd’hui est ORDALIE.

    Oyez badauds, oyez lie,

    sortez de la Cour des Miracles.

    Autour du bûcher, faites cénacle.

    Venez rougir vos yeux,

    au jugement de Dieu.

     

    Jour de fête, jour de sang,

    les bourreaux sont là maintenant.

    On prépare la roue,

    la bourgeoisie se farde les joues.

    Le menu peuple est aux aguets.

    Les gardes, sabres au clair

    alourdissent l’atmosphère.

    Allez, Sanson fait ton office.

    Mandrin ou sous fifre,

    Jeanne d’Arc, roi ou reine,

    que le supplice, déchaine.

     

    La ville, sans pudeur,

    se pâme dans la joie.

    Et tous ceux qui avaient peur

    viennent baiser la croix.

    Qui a jugé ? Qui a ordonné ?

    Que l’on dresse tous les gibets,

    exterminer l’Hérésie,

    briser la sorcellerie,

    que l’on dresse tous les bûchers,

    au nom du culte suprême,

    la porte du pardon se referme.

     

    Au ruisseau, on a jeté,

    les lois de la Chrétienté.

    Ont été taillés dans la même bure,

    la simarre du prêtre, l’habit du bourreau.

    Dès lors, tous à la même justice, crurent,

    quand ces hommes dictaient le dernier mot.

    Et l’ordre de Dieu allié à la loi de la force

    firent à l’Humanité une éternelle entorse.

     

    JLB 2 Août 88

     

     


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  • DRESDE 17 AVRIL 1945

    ROYAN JANVIER 1945

    LE HAVRE

    RAIDS DE TERREUR

     

    La mort sans visage,

    au dessus des nuages,

    par les nuits de présage,

    annonce son carnage.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Frapper au cœur.

    Horrible labeur

    RAIDS DE TERREUR.

     

    Terrés dans la ville,

    des caves pour asile,

    population civile,

    la fuite pour domicile.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Rouleaux compresseurs.

    Schémas destructeurs

    RAIDS DE TERREUR.

     

    Habitants ensevelis,

    cités, au napalm, rôties,

    pour choquer les esprits,

    inexorable stratégie.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Libérator – Libérateurs,

    combien d’erreurs ?

    RAIDS DE TERREUR.

     

    Opérations sans justification

    remarquables de précision,

    Lancaster sans compassion,

    lâchés par leur administration.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Crépitements de fureur.

    Effets dévastateurs

    RAIDS DE TERREUR.

     

    L’Histoire des villes martyres,

    quadrilatères à démolir,

    rasés, libérés, à reconstruire,

    laisse des cratères dans nos souvenirs.

     

    RAIDS DE TERREUR

    Tueurs de travailleurs.

    Honoraires des usineurs

    RAIDS DE TERREUR.

     

    JLB

    25 août 2013

     

    CAEN 1944


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  • BLOODY OMAHA

     

    Monter sur le chaland, percé d’humidité,

    Cercueil de ferraille, sachant à peine flotter.

    Eau de mer ou dégueulé, se noyer ou écoper,

    Force O jusqu’à l’os gelée et glacée.

    Bal des bombardiers, tonnerre des longues portées.

    Espérer que ces mecs sachent viser,

    Plaisanter, s’encourager quand l’enfer se déchaîne,

    Sauver sa vie quand la peur est humaine.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Sortir de la barge sous les obus ennemis,

    Tirés comme des pigeons, noyés d’un sang amis.

    Morts, mutilés, sous les ordres et l’acier.

    Dégagez la plage, avancez, avancez…

    Des tripes, des membres, des têtes,

    Courir droit devant, plus vite que la tempête,

    Plus vite à son exécution, à la mission confiée.

    Dog Red, gros merdier, les potes sont découpés.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Dégager la plage, frayer le passage,

    Les chars sont à la mer, çà canarde du large.

    Cà mitraille devant, partout le sang gicle,

    Cadavres empalés dans les chevaux de frise.

    Putain ! Nous sommes l’élite de l’invasion,

    Fils glorieux de l’Amérique, morts en action.

    Ouvrir le chemin pour le défilé des pontes.

    Le livre de l’Histoire ouvre aussi ses comptes

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Courir, plonger, courir, faire feu,

    Eclairs des batteries, prier faire un vœu.

    Sortir de la plage, massacrer, être massacré.

    Le monde est suspendu au sort des alliés.

    Putain, nous sommes les croisés de la démocratie.

    Atteindre les galets, ne pas crever ici.

    Improviser quand tous les plans sont faussés.

    S’enfouir, se cacher, plus bouger, se prostrer.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BITCH !

     

    Attendre les renforts, la mer pousse des cadavres.

    Vagues d’assauts suivantes et même désastre,

    Boucherie ou abattoir, pour l’allemand trop de cartons,

    Trop de cibles et plus de munitions.

    En réchapper pour traverser des champs de mine.

    Journée de merde, glorieux D Day, se montrer digne.

    Avancer vers la colline, crever le mur de l’Atlantique,

    Heures de fureur, sacrificielles et tragiques.

     

    BLOODY OMAHA

    OMAHA DEAD

    BLOODY OMAHA

    OMAHA BEACH !

     

     

    JLB 09 JUNO 09

    Au soir du 6 juin 1944, près de 30 000 hommes et femmes sont débarqués sur Omaha Beach. 2500 soldats américains ont perdu la vie, ont été blessé, sont portés disparus ou ont été fait prisonnier dans les premières heures de l'assaut. Le 6 juin à 24 heures, on dénombre près de 3000 américains tués. La tête de pont est extrêmement fragile et les Alliés sont en position de faiblesse à Omaha : la moindre contre-attaque massive et organisée de la part des Allemands pourrait brusquement mettre en péril le bon déroulement de l'opération Overlord. Les prochaines 24 heures sont, au sud et sur les flancs d'Omaha, décisives. 


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  • ERIK SATIE 1866 / 1925

                           RAYMON RADIGUET 1903/1923                        GUILLAUME APOLLINAIRE 1880/1918

    LES TROIS POETES 

     

    Eric marchait dans la nuit,

    vers Arcueil, son nid,

    avec sous le bras ses amis.

    Raymond avait des ambitions,

    le diable rivé au corps comme un morpion,

    faisant de la vie, sa boisson.

    Guillaume revint avec un trou dans son heaume,

    c’était le plus spirituel des hommes,

    avant que le sort ne l’assomme.

     

    Tout ce beau monde là

    semait à qui va là,

    son moderne effroi.

    Ils étaient cent, ils étaient trois,

    à pousser dans Paris leur cheval de Troie.

    Musique, Poésie ou Prose,

    tout n’était pas dans l’ordre des choses.

     

    Satie était un génie

    sorti des ténèbres de l’oubli.

    Radiguet fût comme la fée

    dont les dons sont innés.

    Apollinaire marcha avec la lumière,

    à la même vitesse aux quatre coins de l’Enfer.

     

    Tout ce beau monde là, fît la grande « Parade »,

    une fable, hors du temps, que l’on trouva maussade.

    Ajoutez à ces trois, Picasso et Cocteau,

    vous bâtirez alors un château,

    pôle de ralliement de ceux qui font des bons mots.

     

    Eric vivait dans une pauvreté tragique,

    se nourrissant à peine de son incomprise musique,

    délaissée par l’ingratitude publique.

    Raymond, d’un vol, fît sa gloire,

    il se bâtit son histoire, sur l’Histoire,

    faux amant de quinze ans à l’esprit noir.

    Guillaume délivre « Alcools »,

    au milieu de ses pairs, il prit le premier rôle,

    et s’il n’y avait pas eu le grippe espagnole…

     

    De « Monsieur le pauvre » à « l’enfant à la canne »,

    au « Poète trépané », l’art se nourrit de vacarme,

    et toujours de son temps, malgré tout, il témoigne.

     

    JLB

    22/12/1994

     


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  • 20 MILLIARDS

     

    Voici la décision des maîtres,

    épineux problèmes sur les retraites,

    comment va continuer le racket ?

     

    Aux entreprises, 20 Milliards, d’emplettes,

    à la sécu, 20 Milliards, de dettes ?

    Voilà l’arme secrète !

     

    Rendre à la protection sociale

    les cadeaux, aux caisses patronales,

    qui partent en fraudes fiscales.

     

    Ponctionner le Capital,

    et ses officines sans masse salariale,

    mettre le profit du côté du travail.

     

    2O MILLIARDS,

    qu’on nous fasse pas toute une histoire.

    Les banques les ont dans leurs tiroirs.

     

    2O MILLIARDS,

    les actionnaires les cachent dans leurs placards,

    placements financiers, dividendes et avatars.

     

    2O MILLIARDS,

    tapez dans la ruche, les billets vont pleuvoir.

    TOUTE L’économie aura son nouveau départ.

     

    Arrêtons l’essorage

    de la solidarité entre les âges.

    Contre la précarité et le chômage,

    prenons ces 20 MILLIARDS pour gages !

     

    JLB 31 Août 2013

     

     

     


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  • www.aplombfrance.fr

    LA PROIE

     

    Toute désignée,

    victime affichée,

    des instincts carnassiers,

    butin humain, violenté,

    la proie.

    Flics, huissiers, juges,

    traquez la proie !

    Comme dans la nature,

    la force vous rassure,

    mais gare aux pièges,

    tu tombes, on t’achève !

    Plus de raison,

    de convictions,

    galères, abandons,

    bouche bée, oppression,

    plus le choix,

    qu’être la proie.

    Patrons, syndicats, états,

    traquez la proie !

    Une blessure,

    une déchirure,

    du sang en valeur sûre,

    strictes lois et démesures,

    Homo homini lupus

    (l’homme est un loup pour l’homme)

    il n’y a plus d’habeas corpus.

    Les chiens déchiquètent la proie,

    ils s’en emparent au nom du droit,

    sur place et sans commisération,

    avant de réclamer leurs commissions.

    Ils ont traqué la proie,

    pour les banques, les armées, les mafias,

    ils ont serré la proie,

    pour tous les lâches d’ici bas.

    La proie,

    toute désignée,

    couchée sur le côté,

    agonisante, vidée,

    facile à piétiner.

    La proie,

    depuis longtemps trépassée

    en toute humanité.

    La proie, chaque jour, traquée,

    traquée par les furieux de la société,

    pour les thuriféraires du manque à gagner,

    traquée et abattue, enfin,

    devenue un butin humain…

     

    JLB 16/11/93

     


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