•  

    FELIX VALLOTTON

    SOLEIL

    MICHEL BAKOUNINE

    LES CHALANDS EN BORDS DE SEINE

     le Baiser

    Félix Vallotton (1865 – 1925).

    À l'âge de 17 ans, Félix Vallotton entre à l'Académie Julian, dont les ateliers sont fréquentés par de nombreux artistes post-impressionnistes ainsi que par les Nabis. En moins de dix ans, le jeune Suisse

    parvient à se faire un nom auprès de l'avant-garde parisienne. Sa renommée devient internationale grâce à ses gravures sur bois et à ses illustrations en noir et blanc qui font sensation. Il participe régulièrement à différents Salons (Salon des artistes français, Salon des indépendants, Salon d'automne). À partir de 1899, il se consacre essentiellement à la peinture.

    Il expose régulièrement à Paris, notamment en janvier 1910, lors d'une exposition dont le catalogue est préfacé par Octave

    Mirbeau. Il expose aussi en Suisse et dans d'autres pays. Illustrateur apprécié à ses débuts, il renouvelle l'art de la

    xylographie. Ses Intimités lui valent une reconnaissance internationale que renforce encore son appartenance au groupe des nabis. Il épouse en secondes noces Gabrielle Rodrigues-Henriques, soeur des Berheim, marchands d'arts parisiens réputés. Il peint des scènes d'intérieur puis se consacre à des thèmes classiques, paysages et nus, qu'il traduit d'une manière personnelle, hors des modes du temps. Il parvient néanmoins à s'imposer bénéficiant de l'aide efficace de son frère Paul qui dirige à Lausanne la succursale de la galerie Berheim. Vallotton était un travailleur dévoué, sans cesse à la recherche de nouvelles formes d'expression. Touché par l'horreur de la Première Guerre mondiale, il trouva dans le conflit une source d'inspiration qui le poussa vers l'art abstrait. Il renoua avec le succès vers la fin de la guerre, avant de mourir en 1925.

     

     

    SOURCE /www.clg-arausio.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/.../hda-felix-vallotton.pdf

    VERDUN

    L'YSER 1917

    LE PLATEAU DE LA BOLANTE en Argonne


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  • FASCISME COMMUNAL

    FASCISME COMMUNAL

     

    Ne passez pas par Dreux ce week-end,

    si vous êtes trop bronzé, vous allez attirer la haine.

    Là bas, c’est la menace, sous les milices de Le Pen.

    Tous les bourgeois de la ville s’y sont enrégimentés,

    ils partent en croisade contre les émigrés.

    Dreux, ville ouverte, ils s’en rappelleront,

    mais qu’en a bien à foutre, la seconde génération !

    Que l’on traite de toutes sortes de patronymes,

    ils sont déjà parqués, attendez que les fascistes les déciment.

    Non, on ne remporte pas une consultation électorale,

    lorsqu’on fait partie du Front National.

    De quel camp étaient les agresseurs ?

    On n’est pas à un trafic près contre les travailleurs.

    Il ne faut pas que Dreux soit un berceau,

    un exemple, ce serait grave et il faudra faire ce qu’il faut,

    tous auront à regretter leur acte, leur vote,

    les affrontements, la rébellion, ne doivent pas devenir lettre morte.

    Devinez l’opinion des commerçants,

    leurs vitrines, c’est en béton, qu’elles devront être dorénavant.

    Car ils sont en bonne partie dans ce résultat,

    Dreux, a-t-elle le droit, de mettre la France en émoi ?

    Supposons là en déception du socialisme,

    mais de là à sauter dans les bras du fascisme,

    il y a une extrémité qui ne doit pas dépasser le seuil communal.

    Les gens du FN n’ont rien à faire de ceux qui travaillent.

    Leur fondement principal, c’est le racisme.

    Et honte à ceux qui ont élu ces apôtres du crétinisme.

     

    JLB

    Quartier général des Loges

    12/09/1983

     

    Dreux (Eure-et Loire), 32 000 habitants 

    En septembre 1983, le Front National remporte sa première victoire électorale à Dreux dans une élection municipale partielle. La liste FN menée par Jean-Pierre Stirbois dépasse 16% des suffrages au 1er tour du scrutin. Entre les deux tours, la liste FN fusionne avec la liste RPR, menée par Jean Hieaux, qui deviendra maire. La droite locale voit le FN comme une force d'appoint permettant à la droite de l'emporter sur la gauche, à la mairie depuis 1977.  

    En 1988, Jean-Pierre Stirbois décède accidentellement. Le Front national refait liste à part dès 1989 mais n'obtiendra jamais plus le même score qu'en 1983. L'histoire du FN à Dreux se poursuit avec Marie-France Stirbois, élue députée en 1989 lors d'une partielle, puis conseiller général en 1992, puis député européen et conseiller régional avant de quitter définitivement la ville après les régionales de 1998. 


    En savoir plus sur 
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ces-villes-que-le-front-national-a-deja-gerees_767233.html#gJ97oDq5LucmJpt9.99 

    Une manifestation «pour la démocratie» 

     Cette alliance fait la une des journaux et secoue l’opinion. Le monde intellectuel et artistique se mobilise : Yves Montand, Simone Signoret, Simone de Beauvoir s’offusquent de l’alliance entre droite et extrême droite. Le 9 septembre 1983, une manifestation «pour la démocratie» est organisée dans le centre-ville de Dreux en présence de nombreuses personnalités politiques, dont le ministre de l’Agriculture Michel Rocard et Pierre Juquin, cadre dirigeant du PCF.

    Sans succès: le 11 septembre au soir, la liste RPR-FN remporte l’élection avec 55,3% des voix. En ville, la tension monte, 2.000 personnes manifestent contre l’extrême droite. Des vitrines sont brisées et les rues résonnent de «Stirbois salaud, le peuple aura ta peau !» 

     

     

      

     

     

      


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  • Tautogramme champêtre

     

    Vache vaquant valeureusement,

    broutait bien embouchant,

    Feuilles, foin en son four,

    pour le plaisir de sa panse de velours.

     

    Paysan tout aussi pansu, lui pensait,

    au lait limpide, qu’il livrerait au laitier.

    Machinalement, mesurant son porte monnaie,

    gâté par le Gatt et son gâchis.

    Une ire l’irisa, s’irritant d’ironie,

    pas prêt à emprunter pour payer ses prés.

    Trayant totalement d’un trait,

    martyrisant les mamelles mauvaises

    en calculs carrés, quasiment casés,

    dans sa tête tondue et entêtée.

    Chaussant ses charentaises, il chut sur sa chaise.

    L’algèbre l’avait lessivé.

     

    D’autant qu’ôtant authentiquement,

    l’herbe en son herbage à son herbivore,

    du bon blé blond abondamment,

    l’aurait rendu plus riche que son ruminant.

    Mais manifestement mal manœuvré,

    agrippé agilement par le Crédit Agricole,

    ses terres entières,

    cyniquement étaient synonyme de cimetière.

    La vache venant à vomir vindicativement,

    les herbacées non horticoles.

    Le cul terreux n’accusa plus le coup,

    il s’accorda la corde autour du cou.

    Vidant sa vanité sur sa vache vertement.

     

    Or mourant méchamment malheureusement,

    geignant que sa génisse l’eût envoyé gésir,

    après lui avoir révélé roidement,

    qu’un bison américain l’a faisait bouillir,

    et qu’elle aimait d’amour cet amical amant.

     

    JLB 13 MAI 1993

     

     


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  • PHELISE

                                                                                                      MARGUERITE DE SASSENAGE

    (source photos site de l'atelier de "sant johan" commune de Plou en Berry

     

     

     

     

    « IL S’EN GAUDISSAIT »

     

    De la prière aux litières,

    Louis XI ne s’embarrassait pas de commentaires.

    S’il dédaigna sa première femme,

    Marguerite d’Ecosse, que son père lui avait livrée comme compagne,

    du temps où il fût un hargneux dauphin.

    D’autres femmes connurent très bien son profil aquilin.

    Un veuf, cela s’ennuie,

    et lutiner calme l’esprit.

    Pour les belles dauphinoises nobles ou roturières,

    comment ne pas mettre les jambes en l’air,

    devant si royal personnage ?

    Les filles illégitimes, de Phélise Renard et de Marguerite de Sassenage,

    ne regretteront pas les ébats de leurs mères,

    dans les dots et les mariages que fît leur père.

    Mais l’héritier de France ne pouvait rester seul comme cela,

    il se maria donc, sans l’autorisation de son père, avec Charlotte de Savoie.

    Mariage politique qui allait être prolifique.

    Mais dans les brumes de la Belgique,

    deux fils et deux filles moururent en bas âge.

    Il se consolât d’abord avec des lectures volages.

    Les maris trompés et autres nymphomanes

    parcouraient à sa grande joie son crâne.

    Les « Cent Nouvelles nouvelles », mélange de Boccace, préfigurant Brantôme,

    ne sont-elles pas quelque part sa somme ?

    Les gaillarderies lui étaient familières,

    les paillards lui étaient bon compères.

    Mais ce roi peuple n’en honorait pas moins sa femme.

    Anne, Jeanne, Charles, François furent enfanté par la bonne dame.

    Louis XI avait une idée spéciale de la fidélité conjugale,

    en s’octroyant souvent des permissions royales.

    Filles de joie ou femmes de bourgeois,

    à Lyon, à Paris, en campagne, apaisèrent les envies du roi.

    Les Pérette, les Goguette, Huguette ou Catherine,

    faisaient son plaisir, autant qu’elles réjouissaient sa mine.

    L’honneur des maris se lavait en charges et pensions,

    et ceux-là se pâmaient même d’autant de consolations.

    La Cour se délectait de ces fredaines et ces frivolités.

    C’était à qui en avait le plus à raconter.

    Les histoires grivoises, les chroniques salaces,

    pendant les fêtes furent autant de coups de grâce.

    Cela finissait au déduit.

    La Gigone, une veuve, la Passe Filon, femmes forts jolies,

    seront aussi de ces femmes de paysans ou d’artisans,

    qui seront servis royalement.

    Mais le roi libertin arriva à un âge,

    où il fallut se contenter des exploits de son entourage.

    Au détour de la cinquantaine,

    il semble qu’il fût plus en peine.

    S’il aimait les femmes, ce ne fût plus que par galanterie,

    pour en faire ces choses, sur un grabat ou dans son lit.

    Soit mais en politique, il se méfiait bien d’elles,

    les tenant pour de vides cervelles.

    Certes ! Car il dût se résoudre en agonisant,

    malgré qu’il y fût longtemps réticent,

    à ce que sa fille, Anne, assure la régence.

    Ce fût sa punition, qu’une femme, gouverne pendant dix ans la France.

    Toute sa vie, ne s’en était-il pas « gaudit »*,

    selon ses humeurs et selon ses envies ?

     

    JLB 7 janvier 1993

    (Extrait d’Anarkhia)

     

    *Gaudir : Se moquer, s’en faire des gorges chaudes, en rire…

    « Son plus grand plaisir estoit de les gaudir » d’après Brantôme in « Les femmes galantes ».

     

     

     

     


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  • DYSPHORIE

     

    Perdu dans la douleur des hommes,

    croulant d’un verdict qui assomme,

    rabaissé à un rang infime,

    penché sur le bord d’un abîme,

    déchu de toute utilité,

    exaspéré dans sa dignité,

    accablé de si perdurant maux,

    fatigué des bureaux sociaux,

    vidé du moindre petit espoir,

    il vit sa commune histoire.

     

    Percé de petites annonces,

    balloté en coups de semonce,

    tiquant au son du téléphone,

    où des voix négatives tonnent.

     

    Dans une mer d’indifférence,

    il se noie, plus il avance.

    Découragé par la viduité,

    nargué par un souci de rejet,

    il se dégoûte de survivre.

    D’instinct, il continue à suivre,

    une route, qui mène nulle part,

    quand tu es rayé des mémoires.

     

    Toujours, un peu plus de tristesse,

    atomisera les plus prestes,

    rongés par ce qui fût leur travail.

    Aujourd’hui, il a les mains sales,

    celui qui s’est autant esquinté,

    rendu voûté ou silicosé.

    Cruelle rançon sociale,

    sans tancer l’hydre patronale,

    parlant en ressources humaines

    ou en conjoncture malsaine,

    le chômage augmentera plus,

    la vanité sera plus diffuse,

    dans les sphères mangeuses d’hommes,

    destructrices sous toutes formes.

     

    Et un gouvernement fantoche,

    retournera à fond vos poches,

    pour soutenir ces messieurs là,

    qui ne veulent plus du plein emploi,

    qui rechignent à payer leurs parts,

    aux caisses de secours notoires.

    Quelle sera l’issue de ces faits ?

    Encore plus de disparités,

    des bras ballants prêts à s’émouvoir,

    parce qu’ils ne verront pas plus noir.

     

    Et ce sera de justes pactes,

    que les bannis passent aux actes.

    Refoulés à cause de l’âge,

    regardés comme des sauvages,

    dévisagés de pieds en capes,

    soumis aux farces et attrapes,

    de questionnaires insidieux,

    et dépouillés entre quatre yeux.

     

    Ecartés parce que trop jeunes,

    pas assez amaigris de jeûnes,

    trop diplômés ou recalés,

    pleines charretées sur le pavé.

    Oui, un jour, il faudra du travail,

    il faudra briser la grisaille,

    et effacer le mot misère,

    des Larousse, des Petits Robert.

     

    JLB 20/04/1993


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  • UN SOLDAT MOURANT

     

    L’herbe grasse était rouge, anormale.

    Un homme gisait à terre, il avait mal.

    Rimbaud l’a vu lui aussi, au cours de sa vie,

    ce soldat au cœur troué et à l’agonie.

    Pourtant le paysage était souriant.

    Mais aujourd’hui le tableau porte un mourant.

    Un jeune sacrifié sur l’autel français,

    au temps où la patrie renaissait dans l’armée.

    Ou en d’autres temps aussi, ou pareils à lui,

    que l’uniforme soit bleu, ou qu’il soit kaki.

    Le pur sang des hommes, était toujours vermeil.

    Souvent la mort entre en ces corps irréels,

    avec le sillon narquois d’un rai de soleil.

    Et le mourant demande pourquoi au ciel,

    de ses yeux fixes que l’existence quitte,

    pourquoi ces morts inutiles et subites ?

    Que lui importe qu’il soit devenu un trophée

    au dessus des batailles perdues ou gagnées.

    L’oiseau lui, petite cervelle, continue à planer,

    sûrement qu’il est le seul dans la vérité.

    Mais le mourant et sa mortelle blessure,

    devient-il une leçon pour le futur ?

    Que non, s’il n’est pas avec ses camarades,

    par millions avec la mort comme grade.

    Alors seul, avec son sort terrible, laissé,

    sans plus aucune espérance à bercer,

    le soldat meurt avec pour dernier linceul,

    cet uniforme source de multiples deuils.

    Et la terre boit cette vie qui s’échappe,

    et le sang coagule l’herbe par grappes.

    Au monument aux morts, il laissera un nom,

    le don de la reconnaissante nation.

    Le champ où il est mort verra d’autres graines,

    des semences qui poussent pour moins de haine.

    Ce sera une nécropole lugubre,

    pour tous ses semblables empilés en cubes.

    Ces grands ossuaires, vestiges sincères,

    d’hommes qui crurent en ce que disaient leurs pairs.

    Pour lui, moi je suis sûr qu’il préférait ce champ,

    pour y gésir jusqu’à total pourrissement.

     

    JLB 30/10/1992          (photo soldat à Avocourt Meuse)

     


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  • HEROS POPULAIRES

     

    Images d’Epinal,

    poster dans un journal,

    héros populaire,

    tu n’en avais pas l’air,

    jusqu’après la mort,

    tu survis encore.

    La gloire de ton nom

    se grave sur l’horizon.

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    regardez vos frères

    ne sont que misère.

     

    Porte-paroles, leaders,

    plus le droit de se taire.

    Athlètes ou performers,

    ne plus laisser faire.

    Les peuples ont besoin

    d’agiter leurs deux poings,

    derrière des Walesa,

    derrière des Mandela…

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    la vie est une guerre,

    soyons humanitaires.

     

    Chanteurs apitoyés,

    ne sont pas tous des Marley.

    Pouvoir de l’imaginaire,

    s’assimiler, se donner l’air,

    d’être comme l’idole,

    être le ciel, après le sol.

    Rêver toujours rêver,

    à côté de sa réalité.

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    la gloire est la lumière,

    le reste se cache, amer.

     

    Sauveurs, messies, de toutes sortes,

    au nez, vous fermeront leurs portes.

    Vénérer, aduler, ne faites que cela.

    Prier, copier, c’est votre droit.

    Les chevaliers de notre ère,

    ont-ils des intentions claires ?

    Il n’y a qu’une mère Térésa,

    les autres méritent-ils qu’on en fasse cas ?

     

    Héros populaires,

    héros populaires,

    ne soyez pas si fiers,

    vos statuts sont précaires !

     

    JLB 26/09/1988

     

     

     

    BOB MARLEY 1973                                                                                        MERE TERESA


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  • GIAP ET SON ETAT MAJOR

     

    GENERAL GIAP

    Les armées populaires,

    avaient trouvé leur maitre de guerre,

    prof d’Histoire, stratège militaire,

    à perdre des batailles, on gagne les guerres.

     

    Général GIAP – Général GIAP,

    dans mes mains, je frappe.

    Général GIAP – Général GIAP,

    votre gloire me rattrape !

     

    Les grands chefs seront toujours là,

                                             en tête de la guérilla.        

    Colonialisme, Capitalisme,

    vous avez plié sous le Viet Minh !

     

    Général GIAP – Général GIAP,

    dans mes mains, je frappe.

    Général GIAP – Général GIAP,

    votre gloire me rattrape !

     

    Audace, rapidité, victoire,

    pour libérer son territoire,

    dans la volonté, pas de hasard,

    c’est la marche de l’Histoire.

     

    Général GIAP – Général GIAP,

    dans mes mains, je frappe.

    Général GIAP – Général GIAP,

    votre gloire me rattrape !

     

    De Dien Bien Phû à Saïgon,

    les vagues humaines ont bouté le colon.

    Ainsi dans les guerres de libération,

    des peuples à vélo chassent des garnisons.

     

    Général GIAP – Général GIAP,

    dans mes mains, je frappe.

    Général GIAP – Général GIAP,

    votre gloire me rattrape !

     

    JLB 5/10/2013

     

    GIAP et troupes Viet Minh en 1946


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  • Du modèle allemand

     

    Sur la question allemande,

    tout s’apparente à de la propagande.

    Après le modèle anglo-saxon,

    voici donc une nouvelle instrumentalisation.

    Le modèle allemand serait tout flambant,

    les patrons s’excitant au libéralisme clinquant.

    Mais avant leur Mutti de fer,

    les allemands eurent leur flamby Schröder,

    Inégalité, pauvreté, austérité,

    furent l’œuvre de l’homme de l’Allemagne réformée.

    Merkel n’avait plus qu’à se baisser,

    demandez à leurs retraités !

    Leur nouvelle déesse,

    les a tous mis au minimum vieillesse.

    Or l’Allemagne,

    pouvait vivre sur son mât de cocagne,

    moins de dépense d’éducation,

    les prix de l’immobilier en stagnation,

    les bienfaits de la réunification,

    piochant à l’Est, de faibles coûts de production.

    C’est l’Allemagne et ses points forts,

    la grosse Bertha industrielle respire encore.

    Usurière de l’Europe,

    elle s’enrichit quand les autres écopent.

    Machinistes des nouveaux mondes,

    l’apparence la croit féconde.

    Mini-jobs, temps partiel sans protection sociale,

    l’Allemagne a mis ses femmes au travail.

    Mais en contournant les organisations syndicales,

    va poindre incessamment le mécontentement salarial.

    Sans parler des réformes fiscales,

    qui ont ouvert « le modèle » a plus arrogant capital.

    Tout le tissu industriel est sur un gruyère,

    legs de Schröder qui a ruiné les banques publiques des länder.

    A part çà, tant que çà dure,

    les allemands, en votant, se rassurent.

    Mais au reste de l’Europe, le pays est devenu hostile.

    Pour combien de temps encore, restera-t-il, chef de file ?

    A livrer la démocratie aux lois du marché,

    Schröder puis Merkel, l’ont dépecé…

     

    JLB 28/09/2013

     

     

     

     


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  • ANGELA

    ANGELA

     

    Angela,

    d’où viens-tu ? Souviens-toi.

    Quand les murs étaient droits,

    et que tu ne te faufilais pas,

    avec les marchés et leurs lois.

    Fille de RDA, fille à papa,

    Forbes ne te connaissait pas !

    Mais l’Europe de Yalta

    est tombée dans les gravats.

    Quand Kohl t’as pris dans ses bras.

    Il ne savait pas l’Europe que tu proposeras.

     

    Angela,

    l’Europe est aux abois.

    Sous tes mandats, sous tes diktats,

    t’as oublié ta thèse de doctorat,

    tes vieux amis n’en reviennent pas.

    Au dernier gouvernement de RDA,

    tu attendais la tempête avec joie,

    pour virer de bord avec fracas.

    Quand Kohl t’a mise dans le débat,

    savait-il que tu le dégagerais sans émoi ?

    La popularité devient la langue de bois,

    chancelière, mais ils n’ont donc que toi ?

    Peuple allemand, elle a laminé tes droits !

     

    Angela,

    desserre donc le cadenas de la Troïka,

    maintenant que t’as bluffé ton électorat.

    Et regarde le décompte de tes voix,

    « le mode de vie socialiste » est avec toi.

    Mais toutes les coalitions, tu échafauderas,

    pour bien jouir de ce dernier mandat.

    Où est le programme ? Si ce n’est la caméra,

    quand ton parti est la marionnette du patronat !

    La solidarité européenne, c’est le dernier de leur souci ici bas,

    car l’aveuglement austère s’est imposé comme choix.

     

    JLB 29/09/2013

     

     


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