• HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LES FRANCS-TIREURS

     

    Les bourgeois accueillent les « Alboches » en libérateurs.

    C’est certain, le Capital et l’oisif ont peur.

    La vraie république est la mère des travailleurs,

    De ceux, qui braves, rejoignent et forment les francs-tireurs.

    Quand les MAC MAHON(1) et autres se défilent,

    Le tocsin résonne en nos campagnes, la barricade hérisse la ville.

    Dans les départements occupés, ou en voie,

    Les populations disputent aux prussiens d’hargneux combats.

    La pusillanimité évidente d’un BOURBAKI (2),

    Approuvé par la guerre de classe que fait la bourgeoisie,

    Fait lever de partout les patriotes prolétaires.

    A l’heure du défaitisme, et des exécutions sommaires.

    Il y a toujours ceux qui résistent

    Ils sont la dignité des nations libres.

    Volontaires de l’Ouest, Francs-Tireurs de Paris, tirailleurs girondins,

    Partisans du Gers, corps-francs lorrains,

    Toute la France ouvrière et révolutionnaire participe à la résistance.

    A VERSAILLES, pourtant, les hobereaux reçoivent le KONPRINZ avec reconnaissance.

    Il y a toujours des nantis pour trahir et livrer le pays,

    Ils ont comme marchepied le privilège et la perfidie.

    Or l’armée prussienne et sa féodalité envahissante,

    Est prête à assassiner toutes oppositions qui se présentent.

    Ce sont les ouvriers qui préservent la liberté,

    Pour preuve, les francs-tireurs agissent par milliers.

    L’internationalisme révolutionnaire attirent les illustres,

    GARIBALDI (3) le grand, n’a pas voulu qu’on le frustre

    La république universelle, c’est pour elle, qu’il combat,

    Emportant nombres de victoires en une incessante guérilla.

    Eclaireurs du Rhône, bataillon de l’égalité marseillais, corps-francs d’Italie,

    Compagnons de Colmar, d’Alger, enfants perdus et alsaciens de Paris,

    Cinquante mille Francs-Tireurs combattent en territoire occupé,

    Quant par trahison, les armées régulières n’ont aucune activité.

    Malgré GAMBETTA (4), THIERS (5) est tout à son complot de paix,

    L’ignoble homme allant jusqu’à tromper les généraux de son armée.

    Soit ce sont des sympathisants de ses infâmes théories,

    Et il pourra bientôt les lancer contre les ouvriers de Paris.

     

                                                                                            JLB le 5 janvier 1984

     

    D’après : Emile Tersen « GARIBALDI »

    Maurice Choury « Les origines de la Commune, Paris livré »

     

    NOTES EXPLICATIVES :

    (1)   En septembre 1870, Mac Mahon se retire et livre les passages des Vosges. Tandis que les Francs-Tireurs et mobiles des Vosges, le 23, arrêteront les prussiens.

    (2)   Commandant de l’armée du Nord, en octobre et novembre 70, capitulard de haut vol, revenant de Londres d’une mission de pourparler auprès de l’Impératrice « régente », afin de rétablir « l’ordre » en France. Il sera destitué et remplacé le 18 novembre par le général FAIDHERBE, heureusement, lui, plus combatif.

    (3)   GARIBALDI, malade et vieillissant, vient se porter au secours de la République et se mettre à la disposition du gouvernement de Tours. Il prend le commandement de tous les Francs-Tireurs de l’Est, le 13 octobre. Avec son « armée » et son génie tactique maîtrisant à merveille la guérilla, il remporte de nombreuses victoires. Mais le gouvernement lui enlève son commandement. Il sera ensuite élu représentant du peuple à l’assemblée de Bordeaux.

    (4)   GAMBETTA LEON, ministre de l’intérieur du gouvernement de la défense nationale, animateur de la résistance en province malgré les autres ministres antipatriotes du gouvernement.

    (5)   THIERS par toute une trame de machinations sordides et de flagorneries auprès de BISMARCK, annihilera toutes tentatives d’opposition à l’envahisseur. C’est le sauveur pour la bourgeoisie, le Capital, et le privilège.

     

     

     

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    CHAPITRE II

    DE LA REPUBLIQUE A LA CAPITULATION

    (4 Septembre 1870 – 17 Mars 1871)

     

     

    « Intrigues, convoitises, menaces séniles, vanités,

    Trahisons, viles perfidies gouvernementales,

    REPUBLIQUE souillée, voit, l’ignominie passée.

    Mais PARIS, assiégé, tient sous les bombes et l’hiver glacial. »

     

     

    DECHEANCE-REPUBLIQUE-4 SEPTEMBRE 1870

     

    Napoléon est à Sedan pour capituler, dans sa fuite, s’étant arrêté,

    Un prussien, qui par là, passait, en fait son illustre prisonnier.

     

    DECHEANCE- REPUBLIQUE, journée tragique.

     

    On transige au corps législatif,

    Tandis qu’une cabale d’avocats s’emparent de l’Hôtel de Ville.

    Mais le parisien révolté est exigeant et persuasif.

    THIERS pour homme d’état, TROCHU pour général,

    Ainsi, le 4 septembre, s’articule le gouvernement de la DEFENSE NATIONALE.

    C’est une journée de dupes, de tergiversations, d’imbus nocifs.

     

    DECHEANCE- REPUBLIQUE, le peuple est magnifique.

     

    Les jeux sont faits, la police ne réagit pas,

    Paris, surpris à l’improviste, tolère ce pouvoir.

    Or le gouvernement est terrorisé que le peuple emporte la victoire.

    Et THIERS part en tournée pour aller pleurer les rois.

    Pourtant l’ennemi frappe aux portes de Paris,

    C’est la défection nationale, FAVRE et compagnie avaient promis,

    Légitimés par acclamation populaire,

    Le peuple ne criait pas les mêmes noms de révolutionnaires !

     

    QUATRE SEPTEMBRE – Paris veut se défendre.

     

    TROCHU prit la présidence et le reste,

    Les défaillances et les mollesses.

    Si ces douze lascars ont esquivé pantins et cabotins,

    Ces bourgeois de gauche sont aussi malins et aussi coquins.

    Le soir de leur « élection », tout était conclu,

    Le peuple à nu, Paris serait vendu.

    Le prussien avait la capitulation à sa main.

    Par un SIEGE, par la famine, quelques manifestes tapageurs.

    Broyer dans l’œuf la révolution sociale des travailleurs,

    L’ouvrier pouvait rêver encore longtemps à de glorieux lendemains.

     

                                                                   JLB 07/02/1983

     

    D’après : Prosper-Olivier LISSAGARAY « Histoire de la Commune de 1871 »

    Karl MARX « la guerre civile en France »

    Bernard NOEL « Dictionnaire de la Commune »

     

     

     

     

     

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    DEBACLE ET DECLIN

     

    Un trône bancal et une camarilla guerrière,

    Une impératrice, Eugénie, et un Napoléon, des desseins peu clairs,

    Voici la France partant en guerre, celle de l’Empire autoritaire.

    Avec le chauvinisme des non réfractaires,

    Sans armée digne de ce nom, qui va porter le fusil aux frontières ?

    Les moqueurs allemands, traditionnellement militaires,

    Unis par BISMARCK, ont besoin de cimenter leur nation par la guerre.

    Les césars de TUILERIES ont toujours des noblesses éphémères,

    Cette guerre, c’est la bêtise impériale qui veut la faire.

     

    EMPIRE – DEBACLE ET DECLIN – EFFONDREMENT.

     

    Injures, soufflés entre familles impériales,

    Valent-elles la guerre et la famine pour le peuple du travail ?

    Le second empire a tant de guerres à son actif,

    Que de farces féroces, encore, il réclame jouissif.

    LA GUERRE POUR UN HOHENZOLLERN,

    LA GUERRE EST MAINTENANT CERTAINE.

     

    Pourparlers, dépêches, manifestations pour la paix,

    L’INTERNATIONALE demandant l’unité entre les ouvriers,

    Oui, les prolétaires français et allemands sont réquisitionnés.

    Le 19 JUILLET 1870, c’est la guerre qui est déclarée.

    Les « cœurs légers » se lancent dans l’aventure,

    « L’armée prussienne n’existe pas » crient-ils en mesure.

    VON MOLTKE prend l’offensive, la France, la défensive.

    Les querelles dynastiques abreuvent l’invective.

    Ainsi l’ALSACE et la LORRAINE, allemande, deviennent,

    Mais « Attendez que l’enthousiasme patriotique survienne »

    Il ne viendra jamais dans le désordre et l’incurie,

    Les défaites vont s’annoncées en série.

     

    EMPIRE – DEBACLE ET DECLIN – EFFONDREMENT.

     

    Les hostilités commencent le 2 AOUT,

    Napoléon III se veut fringant coûte que coûte,

    Au milieu de son armée désorganisée et mal structurée.

    « Il ne manque pas un bouton de guêtre aux troupiers" 

    Démunie de presque tout, en moindre nombre,

    L’armée française ne peut que s’atteler à creuser sa tombe.

    LA GUERRE A LAQUELLE ILS S’ESSAYERENT

    EN DES BATAILLES QUI LES RENVERSERENT.

    Avec la médiocrité des officiers supérieurs français,

    C’est WISSEMBOURG, le 4, FROESCHWILLER, le 6, l’ALSACE évacuée,

    Défaite à FORBACH, STRASBOURG assiégé.

    Ce n’est plus comme en ALGERIE où l’adversaire est sans arme,

    Où le colonialisme viscéral devient routinier et infâme.

    L’armée est inapte à soutenir le combat,

    Lorsque contre une force égale, elle se bat.

    Le 14 AOUT, NANCY tombe et est occupée par l’ennemi.

    Les canons KRUPP à tirs rapides surclassent notre artillerie.

    Comment l’armée française peut-elle être aussi médiocre ?

    Comment a t’elle pu autant ternir sa défroque ?

    C’est de tout le peuple français, que l’Empire se moque.

     

    EMPIRE – DEBACLE ET DECLIN – EFFONDREMENT.

     

    La troupe marchaient et contre marchaient indéfiniment,

    Les kilomètres étaient franchis ardemment.

    Certains bataillons ne rencontrèrent même jamais de prussiens.

    De toute cette guerre, ils ne virent rien.

    CETTE GUERRE DE DEFAITES,

    CETTE GUERRE, ILS L’ONT POURTANT FAITES.

     

    Ce succèdent les désastres de BORNY et REZONVILLE,

    Sous cette armée de BAZAINE, la France devient servile.

    A ST PRIVAT, à GRAVELLOTTE, l’inertie continue

    Et le maréchal « mexicain » se barricade dans METZ, perdue.

    Avec 180 000 hommes, ne peut-il rien tenter ?

    Tout est vain, la trahison prépare son gibet.

    MAC MAHON « l’invincible » ne fait pas beaucoup mieux,

    Il joue à cache-cache, et l’Empereur se fait vieux.

    Tandis que les UHLANS courent la campagne française,

    Que des villages entiers finissent en fournaises.

    L’armée perd toute initiative,

    Les soldats s’éparpillent, çà et là, sans directive.

     

    EMPIRE – DEBACLE ET DECLIN – EFFONDREMENT.

     

    A Paris, les spéculateurs annoncent de grandioses victoires.

    Le peuple, désabusé, voit grandir son désespoir.

    La défaite est cruelle, le peuple réclame la REPUBLIQUE.

    La conduite de la guerre fait naître cette nécessité politique.

    Le pouvoir impérial ne tient plus que d’un cheveu,

    Avec SEDAN, il sombre à son destin fangeux.

    LA GUERRE, CETTE NECESSITE IMPERIEUSE ?

    LA GUERRE EST CHOSE HONTEUSE.

     

    Sur les deux rives du RHIN, l’impérialisme sévit,

    Les tyrans dans leurs guerres, consolident ou perdent, leur dynastie.

    A SEDAN, Napoléon et Mac Mahon au secours de Bazaine,

    Par une manœuvre de débutants scellent une funeste rengaine.

    L’ombre de l’empire avachi plane comme les vautours au dessus des morts.

    La citadelle sedanaise n’est plus un fort,

    Le drapeau blanc qui s’élève n’est plus royal, mais un drap de reddition.

    Au lieu de sa mort, Napoléon offrait son épée pour capitulation.

    Ainsi, le 2 septembre 1870, Von Moltke et GUILLAUME recevaient le déshonneur de l’aventurier du « 2 décembre ».

    « L’Empire, c’est la paix », mais aujourd’hui, c’est la France que l’on démembre.

    Le sang de dizaine de milliers de français avait coulé.

    Le 4, à Paris, la déchéance du SECOND EMPIRE est proclamée.

     

     

    EMPIRE – DEBACLE ET DECLIN – EFFONDREMENT.

     

    Dans cette guerre, la vaillance du soldat français

    Fit contraste criant avec l’incapacité des officiers.

    Ces généraux ridicules, battus, écrasés, allaient devenir des massacreurs.

    Contre le peuple de Paris, plus féroces et assassins, que dans cette guerre sans honneur.

     

                                                   JLB LE 20/03/1983

     

    D’Après : « LA DEBACLE » Emile ZOLA

    « Les COMMUNARDS » Jean-Pierre AZEMA et Michel WINOCK

    « Dictionnaire de la Commune » Bernard NOEL

    « La Commune de Paris à l’assaut du ciel » Jacques DUCLOS

    « De la fête impériale au mur des fédérés » Alain PLESSIS

    « Histoire 1848-1914 » J. Bouillon, A.M Sohn, F. Brunel


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    POURQUOI ONT-ILS VOULU LA GUERRE ?

     

    Pourquoi ont-ils voulu la guerre ?

    Empereur de chevaux de bois,

    Piètres diplomates, ministres aveugles,

    L’unité de l’Allemagne en effroi,

    Le chant de paix qu’ils beuglent

    Est celui de leurs hypocrisies meurtrières !

     

    Pas d’Empire de Charles Quint

    Disaient-ils, aux portes de la France.

    Les Gramont, Ollivier, vils gouvernants,

    Ils étaient tous de la même mouvance,

    Qu’importe le sang de l’ouvrier et du paysan.

    L’honneur a de mortels desseins.

     

    Pour l’Empire obscurantiste,

    Les patriotes se lèveront,

    Poussant devant eux, 500 000 innocents.

    Pauvre petit Napoléon,

    Il y perdra vite son rang,

    Délaissant Naples mais sauvant Madrid.

     

    Pour la marmite européenne,

    La France n’a plus de recette.

    C’est la Prusse qui monte,

    BISMARCK dispense la défaite,

    Et tous sont sous sa tonte,

    Attendant que l’orage survienne.

     

    A vouloir tout mettre sous leurs pieds,

    Comme si l’Empire était encore grand.

    Dans leur diplomatie impatiente,

    Ils ont fait le jeu allemand,

    Ignorant leurs faiblesses présentes,

    Refusant l’Allemagne et son unité.

     

    Gramont mis le coup de couteau irrémédiable,

    Ce prenant pour l’égal d’un roi de Prusse.

    Ce que fait l’orgueil d’un seul homme

    Peut être criminel et sans excuse.

    La France a ressuscité ses vieux fantômes,

    Le Mexique, Sadowa, que l’Empire aille au diable !

     

    Bas, dorénavant, est le prestige de la France,

    Dans la niaiserie et la stupidité,

    De ceux qui alors la dirige.

    Les peuples qui vivaient dans la paix,

    Plieront sous ces castes qui les fustigent.

    Pour qui la guerre est-elle une revanche ?

     

                                                                             Clichy, JLB 22 AOUT 1986

     

    D’après : JEAN JAURES « La guerre franco-allemande 1870-1871 »

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    RUE VICTOR NOIR

     

    VICTOIR NOIR vint à Neuilly comme témoin,

    PIERRE BONAPARTE le tira comme un lapin.

    Haro ! Bourgeois, Empire de charognards,

    N’HANTEZ PAS LA RUE VICTOR NOIR !

     

    En route parisiens ! Allons chercher ce martyr,

    Troupe humaine, noyons ce putride empire.

     

    Par petits groupes ou en bataillons, Paris monte vers Neuilly,

    Morceaux d’armées, lambeaux de république qui se lient.

    Le sang du mort les appelle tous,

    Voilà deux cent mille têtes que la révolte pousse.

     

    Défilez enfants de l’Histoire,

    Passez par la rue VICTOR NOIR.

     

    Le cortège funèbre, tel le bélier invincible,

    Traverse les Champs élysées comme un flot irréversible.

    Mais cette fois encore, il n’y aura pas de mousson révolutionnaire,

    Malgré ce torrent partit pour se satisfaire.

     

    Marchez derrière le sombre corbillard,

    Marchez dans la rue VICTOR NOIR.

     

    Quand les frères d’empereur sont relaxés lorsqu’ils assassinent,

    La coupe est pleine comme tous le devinent.

    Arrivera le jour, où les mouchards, la troupe, la police,

    Ne pourront plus barrer la route à la révolution et ses prémices.

                                                             JLB

     

    LE 13 MARS 1983 « dédié à YVAN SALMON NOIR dit VICTOR NOIR »

                                                               (1848-1870)

     

    VICTOR NOIR était le rédacteur en chef du journal « le peuple ».

     

    D’après : Louise Michel « 12 Janvier 1870 »

    Jules Vallès « l’insurgé »

    Bernard Noël « Dictionnaire de la Commune »


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA GREVE

     

    Révolution industrielle, essor capitaliste,

    Exploitation surnaturelle, dehors les ouvriéristes !!!

    Douze heures par jour sans voir le jour,

    Au fond de la mine, à l’atelier, à l’usine, toujours.

    C’est l’enfer de la population du travail,

    Contre les châteaux aux possesseurs de capital.

     

    QUAND LES PROLETAIRES CREVENT,

    QUE LEUR DROIT EST LA GREVE,

    LES BAIONNETTES LES ACHEVENT,

    MAIS LA REVOLTE VICTORIEUSE N’EST PAS UN REVE !!!

     

    Quel espoir pour l’ouvrier que de seulement survivre,

    Associé dans L’INTERNATIONALE au progrès, il se livre.

    Du Nord, au centre, au Sud, partout on lutte.

    Partout contre la vindicte patronale, on se butte.

    A Lyon, St Etienne, Roubaix, Rive de Giers, à Carmaux,

    A Paris, Rouen, à Marseille, partout des chassepots.

     

    « VIVRE EN TRAVAILLANT OU MOURIR EN COMBATTANT »

     

    Quand à St Etienne, la grève s’installe,

    Que les ouvriers réclame des hausses salariales.

    Les directeurs invitent les baïonnettes à garder les puits de la Ricamarie,

    Payant le zèle de l’armée en sermons et en eau de vie.

    Meilleur moyen pour finir la journée dans le sang,

    Au soir, on comptera quinze morts, dont deux femmes, un  enfant.

    Qu’animent les capitalistes pour traiter les hommes de la sorte ?

    Si ce n’est les privilèges que leur classe emporte.

     

    « VIVRE EN TRAVAILLANT OU MOURIR EN COMBATTANT »

    SI L’INTERNATIONALE EST LA SOLUTION DES TEMPS,

    « PROLETAIRES DE TOUS PAYS –UNISSEZ-VOUS ! »

    DEBOUT OPPRIMES, OUVRIERS DEBOUT !!!

     

    Sous l’Empire, l’Enfer, c’est le fief Schneider,

    Asservis, affamés, outragés, Au Creusot, monte la révolte des prolétaires.

    Du sol aux machines, là-bas, suinte le Capital,

    L’existence est effroyable, dans l’omniprésente domination patronale.

    Après des années de silence, les ouvriers créent des caisses de secours autogérées

    Et un véritable coup de tonnerre est provoqué par l’élection de délégués.

    Schneider renvoie les élus à leurs foyers,

    Appelle la troupe, une grève est aussitôt déclenchée.

    Comme toujours la classe dirigeante tremble,

    Quand la grève et la révolte s’assemblent.

    Toute puissante quand l’ouvrier est isolé,

    Quand celui-ci s’unit, elle délègue l’armée.

     

    QUAND LES PROLETAIRES CREVENT,

    QUE LEUR DROIT EST LA GREVE,

    LES BAIONNETTES LES ACHEVENT,

    MAIS LA REVOLTE VICTORIEUSE N’EST PAS UN REVE !!!

     

     

    D’après « Ecrits et pratiques militantes d’un ouvrier communard » EUGENE VARLIN

     

     

                                                                                JLB 27 MARS 83

     

     


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  • LE FIEF SCHNEIDER


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  • "QUAND LA GREVE ET LA REVOLTE S'ASSEMBLENT"


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SAGA D’ 

    AUGUSTE BLANQUI

      

    De conspirations en conspirations,

    De prisons en prisons,

    De révolutions en révolutions,

    AUGUSTE BLANQUI a livré sa vie,

    AUGUSTE BLANQUI a été votre ennemi.

    Citoyen BLANQUI est un martyre,

    Un exemple dont il faut s’instruire.

     

    La révolte des classes opprimées,

    Le coup de main contre le pouvoir privilégié,

    Voici BLANQUI théoricien de la REVOLUTION.

    Echappé maintes fois du peloton.

    Rien ne tarie son âme révoltée,

    Même au fond des pires bouges, enfermé.

     

    Des CARBONARIS à la SOCIETE DES SAISONS°

    JUILLET 1830 et sa déception,

    DES AMIS DU PEUPLE à la SOCIETE DES FAMILLES°

    PROCES DES QUINZE, son énergie par mille,

    AUGUSTE BLANQUI reste un modèle,

    La sédition est sa vie personnelle.

     

    LA FORCE, VERSAILLES, STE PELAGIE, FONTEVRAULT*

    De résidences surveillées en complots,

    La chute de la monarchie pour ambition.

    Peine de mort commuée en vie de réclusion,

    L’infamie et le despotisme vainqueur,

    Il s’obstine en émancipateur convaincu des travailleurs.

     

    Enchainé, sous les coups, les supplices, au MONT ST MICHEL*

    Physiquement malade, transféré à TOURS*

    Quand sa femme meurt, son évasion échoue de plus belle.

    La justice le charge un peu plus en retour.

    AUGUSTE BLANQUI, lutteur imperturbable,

    Devant les injustices de son siècle exécrable.

     

    Mais les disciples sont de plus en plus nombreux,

    Qui suivent le révolutionnaire glorieux.

    FEVRIER 1848, nouvelle explosion populaire,

    BLANQUI libéré et LOUIS-PHILIPPE à terre,

    Il fonde la SOCIETE REPUBLICAINE CENTRALE° pour la lutte des classes,

    Les bourgeois calomnient le leader qui menace.

     

    BLANQUI n’a jamais trahi, comment le penser ?

    Des faux sont présentés par des policiers,

    Sbires du gouvernement provisoire, serviteurs de la république bourgeoise.

    Qui sont les traîtres, aux attitudes sournoises ?

    Alors la guerre sociale est au plus rude.

    La révolte devient comme la répression, une exactitude.

     

    CHATEAU DE VINCENNES* et un mois de juin baigné de sang,

    Inaction forcée et prison pour dix ans.

    DOULLENS* puis BELLE ILE EN MER*.

    BLANQUI, c’est une résistance extraordinaire,

    Une force d’esprit jamais ébranlée.

    Mais son corps apparaît déjà usé et rongé.

     

    Après deux tentatives d’évasion, c’est CORTE*

    Puis MASCARA*, sa popularité est de plus en plus forte.

    Amnistié, le 16 AOUT 1859, il rentre à Paris en passant par Londres.

    A nouveau, il reprend son activité révolutionnaire pour répondre.

    L’EMPIRE LIBERAL et sa police le reconduise à STE PELAGIE*,

    Malade, transféré à l’hôpital NECKER, à nouveau, il s’enfuit.

     

    A CAYENNE, il préfère l’exil de BRUXELLES,

    Son œuvre littéraire reprenant de plus belle.

    Economie politique, science, philosophie,

    AUGUSTE BLANQUI met en pratique ses théories.

    Il crée le « groupe de combat blanquiste »

    Dont « l’instruction pour une prise d’armes » devient le viatique.

     

    Lors d’un coup de main contre la caserne des pompiers de la VILLETTE,

    L’action échoue, mais c’est l’heure où l’EMPIRE croule aussi sous la défaite.

    L’impératif devient la défense de Paris, encerclé.

    Mais le gouvernement républicain est comme inanimé.

    BLANQUI, intransigeant, dénonce fautes sur fautes de ces traitres.

    Au 31 OCTOBRE 1870, AU 22 JANVIER 1871, nouveaux échecs…

     

    Il part dans le Lot se reposer,

    Où il est de nouveau arrêter.

    Le jour où à Paris, la classe ouvrière prend le pouvoir !

    Hôpital de FIGEAC*, prison de CAHORS*, mise au secret notoire.

    BLANQUI élu à la COMMUNE devient l’otage de THIERS.

    C’est le FORT DU TAUREAU* au régime sévère.

     

    Alors que la COMMUNE a vécu, BLANQUI est jugé pour participation morale.

    Il échappe à la DEPORTATION à cause de son état médical.

    Conduit à CLAIRVAUX*, condamné à vie,

    Son état de santé est définitivement compromis.

    « Enterré vivant », « enfermé », rien n’altère son énergie.

    La grâce présidentielle tombera sous JULES GREVY…

     

    A 74 ans, BLANQUI est sur les routes, parcourant le pays,

    Enseignant à la classe ouvrière le combat de toute une vie.

    Sentant le crépuscule venir, il s’établit à Paris,

    Jusqu’au dernier souffle pour rattraper le temps perdu,

    Jusqu’à l’instant suprême ou le drapeau rouge de son cœur ne flotte plus.

    Les syndicalistes révolutionnaires reprendront bientôt l’étendard sur les belles avenues.

    BLANQUI pour les instruire, BLANQUI comme exemple…

     

                                                                                                JLB 28/10/1984

     

    LOUIS-AUGUSTE BLANQUI meurt à 76 ans à Paris, le 1er Janvier 1881, et est enterré au PERE LACHAISE.

     

    Notes : °Diverses sociétés secrètes auxquelles il participa et dont il créa les statuts.

    *Différentes prisons où cumulé, il passa 37 ans de sa vie.

     

    Ce texte est inspiré de : AUGUSTE BLANQUI « TEXTES CHOISIS »

    ALAIN DALOTEL « PAULE MINCK, communarde et féministe 1839-1901 »

     

     


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