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    les ruines de Paris

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LES RUINES DE PARIS

     

    Juin arrive comme un enfant malsain,

    Aux senteurs acres de fumées et de poussières,

    De débris et de décombres partout sur les chemins.

    La ville est ravagée, d’un suprême dédain.

    Elle frémit encore de cette apocalypse de misères.

     

    Admirons le travail de Versailles et de son artillerie,

    LES RUINES DE PARIS, que ses boulets ont démolis.

    Oui, en Mai, ses plus beaux monuments, Paris les perdit.

     

    Peintures lugubres, de carcasses sans toitures,

    Immeubles béants, de plaies ouvertes,

    Feux et obus ont forgé d’inexplicables sculptures.

    Partout des armes fracassées, des bouts d’uniformes sanglants,

    Des tas de cadavres jonchent les rues,

    Pourrissants bel et bien à la vue.

    Le bourgeois ne respire plus et alors il préconise l’enfouissement.

     

    La défaite de la Commune laisse des images de tueries,

    Ses derniers actes de moribonde furent bien quelques incendies,

    Mais rendons, LES RUINES DE PARIS, à son assassine aristocratie.

     

    Quel spectacle pour de précoces agences de tourisme,

    Ameutant le gratin anglais, américain, italien, autrichien,

    C’est à qui se fera prendre en photos devant le cataclysme.

    Dévisageant indécemment quelques miraculés parisiens.

    Les vents de la dévastation n’ont pas soufflé ces hypocrites,

    Voyez Paris l’insurgé, au milieu de ces cliques, qui ressuscite,

    O quelle rigolade, que la fuite apeurée de tous ces malandrins.

     

    JLB le 14 avril 1984

     

    Inspiré de « La grande histoire de la Commune, tome 5 » par

    GEORGES SORIA

     

     


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    Victor Hugo (actes et paroles)

    HISTOIRE DE LA COMMUNE

    DE PARIS 1871

     

    LES HONNÊTES GENS

     

    Leurs frissons de peur, changés en spasmes de bonheur,

    Ils ont retrouvé leurs talents injurieux de délateurs.

    Une armée de loups triomphants, les ont sauvé de la torpeur.

     

    Les honnêtes gens se sont retrouvés partisans,

    Traînant par la ville vaincue, pour dénoncer nonchalamment,

    Applaudissant aux tas de massacrés encore gisant.

     

    De grands écrivains, aussi grands bourgeois,

    Ont enserré une plume furieuse entre leurs doigts,

    Déversant des écrits d’abomination sur la Commune et son combat.

     

    Les honnêtes gens ont retrouvé leurs appartements,

    Ils vont faire revivre leur Paris, oisif et fainéant,

    En attendant, ils rôdent par la ville en mouchardant.

     

    Soldats, voici Billioray, Varlin, Vallès, Allemane,

    Pour sauver le monde, du mensonge, ouvrons les vannes,

    Ils flairent l’insurgé du bout teigneux de leurs cannes.

     

    Les honnêtes gens ont toujours aimé le sang,

    Celui des esclaves, qu’ils courbaient sous un fouet convaincant.

    Il semble que l’Antiquité se soit relevée comme un fléau flamboyant.

     

    Les philosophes oiseux, les journaleux hypocrites ont ressortis leurs cantiques,

    Ils sont joyeux aux massacres, abreuvés par Thiers et sa politique.

    Gavez-vous, jouissez, messieurs Dumas, Ducamps et toute la clique.

     

    Les honnêtes gens sont toujours reconnaissants,

    Ils savent à qui, ils sont redevables, en mots et même en argent.

    Merci M. Thiers, sauveur de la patrie, de l’ordre, du gouvernement.

     

    Certains bourgeois ne s’arrêtaient pas à l’injure, ils assassinaient eux-mêmes.

    Comme on tue dans le dos, à l’improviste, d’une manière certaine.

    Paris la bourgeoise, doit donc sa vie, à cette crème ?

     

    Alors tous ces honnêtes gens étaient à nouveau bien contents ?

    La Commune écrasée avec tous ses combattants,

    Pour eux, c’était le retour de l’affairisme et du bon temps.

     

    JLB le 13/05/1984

     

    D’après : « 1871, la Commune de Paris » Liana Levi, Sylvie Messinger.

    « Mémoires d’un communard » Jean ALLEMANE.

     

     

     


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    Grandes écuries de Versailles

    es fédérés aux grandes écuries de Versailles (Gustave COURBET)

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    SATORY

     

    Satory, morne prairie,

    Où l’âme de la Commune, gît.

    Satory où la Révolution finit.

    Il n’y a plus d’asservis.

    Satory, champs de nos morts,

    Où notre mémoire dort.

    Combien sont morts de nos mères et de nos pères,

    Sous la mitraille de Versailles et de Thiers ?

    Satory, présage aux camps d’extermination,

    Salissant les femmes par maintes humiliations,

    Tuant les enfants avant qu’ils ne soient nés.

    Satory, c’était les poux et l’humidité,

    Le sang, l’urine, la sueur, les punaises, les cafards,

     

    Mais jamais ne se vends un communard,

    Vous pouvez m’achever, je n’ai plus rien à réaliser.

    Ne m’épargnez pas, je ne peux plus vivre en liberté.

    Mes compagnons et mes compagnes

    Sont déjà morts dans vos divers bagnes.

     

    Satory, sur le dos la pelle et la pioche,

    C’est le Peuple fier qui chante comme Gavroche.

    Autant d’Orangerie du Château, de caves des grandes écuries,

    Autant de manège de St Cyr, de docks de Satory,

    Qui se remplissent sous le zèle des délateurs.

    Car sans fin travaillent les mitrailleurs.

    Satory, où le dimanche défile la bourgeoisie.

     

    Je veux que l’on me tue sans merci,

    Je ne peux plus vivre dans ce monde pourri.

    Il faut que toutes révolutions fassent ses petits.

    Satory, où notre idéal fini.

    Mais pour la Révolution, il n’y a pas de pilori,

    La mémoire restera toujours présente,

    L’Histoire est une révolution constante.

    Un jour, tous, nous iront, grands, hors de nos bagnes,

    Là où se lèvent des jours de cocagne.

                                                                        JLB 16/11/82

     

    Inspiré par : « Mémoires » de Louise Michel

    Bernard Noël « Dictionnaire de la Commune »


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    LES ABATTOIRS

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LES ABATTOIRS

     

    Aux Batignolles, à Montmartre et rue de Rosiers,

    Carnage en masse et fusillades sommaires,

    Porte de Clichy, à l’école polytechnique, sur les marches de l’Elysée,

    Massacre, holocauste, extermination des révolutionnaires.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS,

     

    A Mazas, au Luxembourg, à l’école militaire, à la caserne Lobau,

    Egorgements, hécatombes et boucheries,

    A la Roquette, à la caserne Dupleix, au parc Monceau,

    Génocides, assassinats, exécutions et tueries.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS, OFFICIERS ET BOURGEOIS

    S’EN DONNAIENT A CŒUR JOIE DANS L’ASSASSINAT.

     

    Le sang coulait à force jusqu’aux ruisseaux,

    Les cours prévôtales faisaient office de tribunaux.

    On ne jugeait pas, on classait ou l’on réservait,

    Les classés pour les exécuteurs, les réservés pour les versaillais.

    Avez-vous pris les armes ? Avez-vous servi la Commune ? Montrez vos mains !

    On tirait sur les victimes comme pour abattre d’enragés chiens.

    Les murs ruisselaient de cervelles, les soldats piétinaient dans le sang.

    Tout était bien réel, Versailles étalait sa barbarie, tuant, massacrant sauvagement.

    Au Jardin des Plantes, aux gares du Nord et de l’Est,

    On fusillait, on assassinait encore, la bourgeoisie n’étant pas en reste.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS, OFFICIERS ET BOURGEOIS

    S’EN DONNAIENT A CŒUR JOIE DANS L’ASSASSINAT. TOUT ETAIT PREPARE A CETTE FIN, IL N’Y AVAIT PAS DE HASARDS.

     

    Les soldats crevaient les cadavres à coups de crosse, les dépouillant, les volant.

    Même les gosses étaient massacrés avec cruauté, c’était leur raffinement,

    A ces versaillais, ils parlaient de justice, après chaque fusillade, ils criaient encore encore,

    Ils jouissaient de tout ce sang, le sang des communeux morts.

    Dans cette orgie de crimes, Paris livré aux scélérats et aux chacals,

    La Saint Barthélémy, par ces immondes, tombait de son piédestal.

    Par milliers périssaient les valeureux sous le fusil de la troupe.

    Les victimes mourraient simplement, au revolver, au sabre, on les achevait par groupe.

    Elles n’avaient pas peur, avec indifférence, elles méprisaient leurs exécuteurs.

    Nombre de femmes aussi furent martyres, tombant avec honneur.

     

    SANS INTERROGATOIRE, ON REMPLISSAIT

    LES ABATTOIRS, OFFICIERS ET BOURGEOIS

    S’EN DONNAIENT A CŒUR JOIE DANS L’ASSASSINAT. TOUT ETAIT PREPARE A CETTE FIN, IL N’Y AVAIT PAS DE HASARDS. M. THIERS et SON ARMEE  « SAUVERENT PARIS DU PROLETARIAT ».

    C’EST DANS L’INFAMIE QU’ILS SIGNERENT LA PLUS PUTRIDE DES VICTOIRES DE L’HISTOIRE.

     

    JLB 20 janvier 1983

     

    D’après : « Histoire de la Commune de 1871 »

                                      P.O LISSAGARAY


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    LE CHEMIN VERS LE DESSOUS DE LA TERRE

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LE CHEMIN VERS LE DESSOUS DE LA TERRE

     

    Il y a une dernière route,

    Le chemin vers le dessous de la terre.

    Il n’y a pas de doute, seule l’idée coûte,

    Je fais parti de la patrie révolutionnaire.

     

    Réalité, je suis, ombre, je deviens.

    Ma cause est grande et j’en suis fier.

    C’est du sang d’exploiteurs qui coule sur mes mains.

    Mais tourne le vent pour les réactionnaires.

     

    Il y a une foule hystérique qui me conspue,

    Une foule bourgeoise, parsemée de versatiles,

    Clairsemés par ces gens lâches et vendus,

    Offrant au vainqueur leur raison puérile.

     

    Je marche vers la mort,

    Laissant au Peuple du futur, le jugement.

    Faire la Révolution est mon tort,

    Vouloir la Justice pour mes enfants.

     

    Le chemin vers le dessous de la terre,

    Combien mes oppresseurs me répugnent,

    L’Avenir expliquera ce massacre de prolétaires,

    Oui, nous sommes grands car nous fûmes.

     

    Enchaîné, je ne peux frapper,

    Le fou qui, dans nos rangs, entre,

    Pour faire une justice sommaire dont il parait habitué,

    Pour que je connaisse plus vite la terre et son antre.

     

    La voie semble interminable,

    Rien ne faillit en moi,

    Notre œuvre est ineffaçable,

    Ce fût la Révolution du bon droit.

     

    Je ne vis plus maintenant,

    La prison continue mon attente.

    J’entends le dessous de la terre bouillonnant,

    Qui réclame son offrande.

     

    JLB le 17/11/1982

     

    « Aux 35000 victimes de la férocité des versaillais, elles ont écrits les glorieuses pages de la Commune de Paris, elles ont commis le seul crime d’avoir un idéal révolutionnaire dans le cœur et d’avoir existé pour le droit du Peuple »

     


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    La fuite devant les incendies

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    PETROLEUSES ET VITRIOLEUSES

     

    En prétexte à l’assassinat de nos femmes,

    La presse versaillaise invente, infâme,

    La légende des pétroleuses,

    Le mensonge des vitrioleuses,

    Pour envoyer à la mort des centaines de malheureuses.

    Les histoires fourmillent, calomnieuses et honteuses,

    Des récits, aussi méchants que salissants,

    Des anecdotes invraisemblables, des faits campés furieusement.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

    Le feu, en grande partie, est l’œuvre des obus monarchistes,

    Sans discontinuer, à boulets rouges, ils bombardaient les édifices.

    Des incendies, la Commune en a assumé,

    Défendant sa conscience, ses convictions, ses idées,

    S’ensevelir dans Paris, plutôt que de l’abandonner,

    C’était une guerre,  les feux sont précisément revendiqués.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

    Toute femme, mal vêtue, portant boite, fioles, bouteilles ou verres,

    Peut-être dite pétroleuse,

    Peut-être dite vitrioleuse.

    Contre le mur le plus proche, on l’a tue à coups de revolver.

    Aucune femme n’avait mission de défigurer les officiers,

    Le vitriol est sorti de l’imagination des versaillais.

    Ils parlèrent même de chignons incendiaires,

    Quant à Paris, personne n’y croyait guère.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

    Ils inventèrent toutes ces fables d’infamies et de souillures,

    Pour maculer la révolution prolétaire d’imposture.

    Où sont donc les furies qui ont « pétrolé » vos caves ?

    Où sont les chipies qui ont vitriolé vos visages ?

    Il y a dans vos journaux un profond relent putride,

    Un pactole fétide d’attiseurs de génocide.

     

    Il n’y a jamais eût de pétroleuses,

    Que dans la pensée vicieuse des versaillais.

    Il n’y a jamais eût de vitrioleuses,

    Que dans les journaux bourgeois qui les ont inventés !

     

                                                                    JLB le 27/01/1983

     

    Extrait du « Dictionnaire de la Commune » Bernard NOEL


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  • Les pétroleuses (carte anticommunard juillet 1871)


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    "CE MORT LA EST TOUT AUX OUVRIERS"

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    « CE MORT LA EST TOUT AUX OUVRIERS »

     

     

    Son existence fût un combat,

    Toutes ses idées au prolétariat,

    Combien d’hommes ont pût dire,

    Pour la Révolution, je suis prêt à mourir ?

    Beaucoup ensuite ont défendu les ouvriers,

    Mais EUGENE VARLIN fût l’un des premiers !

     

    « Ce mort là est tout aux ouvriers »

    Fraternité aux apôtres de la Liberté.

     

    C’est un fils de paysans, lâché dans Paris,

    Travaillant le jour, s’instruisant la nuit.

    Un frère de misère dans cette capitale prolétaire.

    C’est au destin de sa classe qu’il sera irrémédiablement volontaire.

    Car l’émancipation des ouvriers a besoin de tels sujets,

    C’est avec les plus aptes que nous devons nous organiser.

     

    « Ce mort là est tout aux ouvriers »

    C’est un père que l’on nous a enlevé.

     

    Quand un homme développe autant de conviction,

    Prêt à s’effacer, devant le pouvoir et ses contradictions,

    Malgré tout ces obstacles qui parsèment la lutte,

    C’est un peu de la liberté qu’en lui, on exécute.

    Alors il préfère, la compagnie de son bataillon,

    Internationaliste, autogestionnaire, voilà sa vocation.

     

    « Ce mort là est tout aux ouvriers »

    Pour lui, la lutte doit toujours continuer !

     

    De prisons, en exils, en poursuites,

    Il aurait pu renoncer, choisir la fuite.

    De grèves revendicatrices qui sont dans nos annales,

    Il sera l’un des hommes clef de la lutte sociale.

    VARLIN est synonyme de travailleur,

    En trouve-t-on d’autres qui ont fait un si vaste labeur ?

     

    « Ce mort là est tout aux ouvriers »

    Pour nous tous, il a écrasé la fatalité.

     

    Jusqu’à son dernier souffle, l’écharpe rouge et le fusil,

    Inlassablement jusqu’à l’éreintement dans le chaos de Paris.

    Ils nous l’ont tué ! Sous les crachats et les pierres,

    Mais il n’y a pas de défaite ni de mort pour les révolutionnaires,

    Ils ont en eux un sang fécond que distillent leurs cœurs,

    Et la terre et l’ouvrage se réjouissent de faire vivre de si nobles travailleurs.

     

    « Ce mort là est tout aux ouvriers »

    Toute sa vie fût à la Révolution dédiée.

     

    JLB le 05/04/1983

     

    HOMMAGE A EUGENE VARLIN

    D’après « Ecrits et pratique militante d’un ouvrier communard » E.Varlin.

     


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    exécutions Jardin du Luxembourg

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LE DERNIER JOUR

     

    Semaine Sanglante, des spectres que tu enfantes,

    Spectres de sang, spectres d’horreurs.

    De loin en loin, la Seine serpente,

    Gonflée de cadavres, morts au champ d’honneur.

    Paris semble partir dans son courant,

    Cette civière liquide, c’est orgueil et révolution.

    Partout, traces de combats violents,

    La liberté et la tyrannie se sont heurtées pour la Nation.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore sur notre sanctuaire.

     

    Sanctuaire de la révolte, sanctuaire de la justice,

    Voyez les communeux, morts innombrables,

    D’une foi inébranlable dans la lice,

    Les barricades désertes dans Paris innommable.

    Commune ! Tu vis encore,

    J’entends les palpitations de ton cœur immortel.

    Ce sont tous tes enfants qui sont morts,

    Mais la lutte est finie, sur des temps bien réels.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore et notre dernière guerre.

     

    Sur la guerre d’infamie, le joug a ressuscité,

    C’est à nouveau le règne de la malveillance oppressive.

    La réaction peaufine le génocide ouvrier,

    Çà et là des cadavres font des buttes massives.

    Les traitres ont agi à revers,

    Et le soleil est mort au dessus des rues dépavées.

    A Belleville, le dernier canon va se taire,

    Le dernier coup d’épée, la dernière pierre lancée.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore sur des ombres mortuaires.

     

    Ombres mortuaires, cortèges de la nuit,

    Tous ces corps jonchant un sol noir,

    Ce sont les martyrs, ils tiennent toujours leurs fusils,

    Pour combattre encore, derrière le rideau de l’ignominie qui s’abat sur l’Histoire.

     Glorieux communeux, allez à travers les temps,

    Vous avez signé de votre sang  chaque heure de cette révolution,

    En marchant pour la liberté sous notre drapeau ondoyant,

    La rouge bannière du progrès social offerte aux nations.

     

    O dernier jour, dernière lumière,

    Dernière aube révolutionnaire,

    Dernier jour de liberté, Prolétaires,

    C’est la dernière aurore, la dernière sédition ouvrière.

     

    JLB LE 07/03/1983


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    la nuit du Père Lachaise

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA NUIT DU PERE LACHAISE

     

    C’est le temps du combat jusqu’à la dernière vie,

    Le sang du dernier fédéré, dans la boue, sous la pluie.

    LA NUIT DU PERE LACHAISE

    LA COMMUNE QUI S’APAISE.

    Sous un déluge de feu sur les morts,

    Versailles décimait les parisiens sans renfort.

    Hommes sans visage contre lignards en surnombre,

    Corps à corps entre les tombes devenues décombres.

    LA NUIT DU PERE LACHAISE

    PARIS FUMANT SOUS LA BRAISE.

    Les duels sont féroces, défaites ou victoires,

    L’Histoire enflammera la tragédie de ce soir.

    Comme les hordes de Huns dévastant la France,

    Les hommes de Thiers démontrèrent la même démence.

    DANS LA NUIT DU PERE LACHAISE

    LA CRUAUTE PRIT SES AISES.

    David résiste contre Goliath,

    Devant les murs du cimetière qui s’abattent.

    De tombes en caveaux pour le conquérant ennemi,

    Pour rendre inaudible le dernier souffle de Paris.

    LA NUIT DU PERE LACHAISE

    C’est UN ENIVREMENT POUR LA CLIQUE VERSAILLAISE.

    LA NUIT DU PERE LACHAISE

    UN CRIME SURHUMAIN SANS PARENTHESES

    Les obus inhumaient à nouveau les cadavres,

    Ossements et morts récents mélangés dans un même havre.

    Le choc des armes blanches, des héros,

    Sous les baïonnettes finirent les espoirs vains de jours beaux.

    LA NUIT DU PERE LACHAISE

    POUR LA DERNIERE FOIS 

    C’EST LA BOUCHE AIMEE QUE L’ON BAISE

    POUR ETOUFFER SA VOIX.

    Dernier amour pour la Commune, il y eût malheureusement

    Quelques survivants qu’on aligna sous la gueule des canons encore fumants.

    Devant un mur, on canonna, on fusilla ces hommes et leur courage.

    Même des animaux n’eurent jamais droit à pareil carnage.

    CE FUT DANS LA NUIT DU PERE LACHAISE,

    SOUS LE CLAIR D’UNE LUNE DES PLUS MAUVAISE,

    Que succombèrent bon nombre des derniers fidèles fédérés.

    Le lendemain, dans la journée, le glas allait sonner.

     

    Caserne du Mont Valérien

    JLB 16/03/1984

    Inspiré et imaginé d’après « Mes cahiers rouge au temps de la Commune »MAXIME VUILLAUME

     


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