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    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SEMAINE SANGLANTE

    Dimanche 28 MAI 1871

    La Commune ne tient plus qu’un petit quartier,

    Ce n’est plus qu’un combat désespéré.

    Elle se meurt, titube, dans son berceau Belleville.

    C’était au Peuple, la plus belle des filles.

    Elle se relève, se prolonge, jusqu’à la dernière cartouche,

    Tant que tient la hampe, du drapeau rouge.

    A midi, le dernier canon communard se tait rue de Paris.

    Quand rue Ramponneau, sur la dernière barricade, part le dernier coup de fusil,

    Il est deux heures de l’après midi, l’ordre règne.

    Mais le massacre redouble dans Paris gavé de haine.

    La Semaine de Mai est terminée, achevée, parachevée,

    Dans des cercueils de fortune, ouverts pour bien regarder,

    Les cadavres des fédérés, comme des choses, sont exposés.

    On lâche des chiens aux trousses des derniers communards.

    Partout, en ruisseaux, le sang coule, par la ville abattoir.

    Les squares deviennent des cimetières d’occasion,

    On fait la queue devant les pelotons d’exécution.

    Un délateur reconnaît Eugène Varlin, l’apôtre prolétaire,

    Sous un torrent de haine, on le roue de coups toute une heure,

    De la rue Lafayette à celle des rosiers, où il tombe à terre,

    Il n’est plus qu’un corps en charpie que fusillent les vainqueurs.

    Il meurt avec ses dernières paroles « Vive la République, Vive la Commune ».

    On constata après coup que dans cette folie carnassière, orchestrée par l’infâme Thiers,

    Nombreux sont les défenseurs de l’ordre qui périrent sous le feu de leurs propres militaires.

    Pour vous dire au combien, ce fût une aveugle répression,

    Tant les versaillais eurent peur de cette Révolution.

     

    JLB 30/11/1982

     

    D’après : Bernard NOEL « Dictionnaire de la Commune »

    JP AZEMA et M. WINOCK « Les communards »

     

     

     

     


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    RUE DE PARIS MAI 1871 Maximilien LUCE musée d'Orsayrue à Paris Mai 71 par Maximilien LUCE (musée d'Orsay)

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SEMAINE SANGLANTE

    Samedi 27 MAI 1871

    Les monarchistes occupent le Trône et Charonne,

    Au Nord, Paris est un écho qui raisonne.

    Plus de cent mille lignards sont dans Paris,

    C’est une chasse, ils traquent, massacrent, le gibier communard est poursuivi.

    C’est une occupation, maison par maison, c’est la ville que l’on étrangle,

    Les bourgeois s’en donnent à cœur joie en injures contre les prisonniers exsangues.

    Cette ville n’est plus qu’ombres, ombres fugitives.

    La Seine a accéléré son cour, comme prise d’une peur instinctive,

    Ne voulant plus charrier ces centaines de cadavres,

    Que les réactionnaires y jettent en vrac.

    L’après midi, les versaillais attaquent Belleville de tous côtés.

    Le Père Lachaise est encerclé, mais il faudra six heures de combats pour le submerger.

    La lutte se terminera à l’arme blanche parmi les tombes.

    Derniers fédérés héroïques, l’épée au poing, la Commune succombe.

    Contre le mur qui portera leur nom, les prisonniers sont fusillés.

    La mémoire ouvrière l’appelle le « mur des fédérés ».

    A 22 heures, les Buttes Chaumont sans munitions se taisent.

    Les fusilleurs en reçoivent, eux, sans cesse.

    Toute la nuit, ils prendront comme amusement, sur l’ordre de Mac Mahon,

    Le tir à boulets rouges sur Belleville, dernier bastion de la Révolution.

     

     

      


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    Barricade sur le Canal St Martin

    Barricade à Villette, Canal St Martin

    la mort de MillièreLA MORT DE MILLIERE

     

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SEMAINE SANGLANTE

    Vendredi 26 MAI 1871

    Il n’y a plus de Conseil de la Commune,

    Il n’y a plus de Comité de Salut Public,

    Le Comité Central de la Garde Nationale donne seul la réplique.

    Varlin, l’un des derniers élus encore combattants,

    Donne plein pouvoirs au comité.

    Mais chacun vaque au dernier souffle de son quartier.

    On lutte à la Bastille et autour, inexpugnables les fédérés,

    Résisteront toute la journée.

    La Villette est à feu et à sang,

    On s’y terre sous la violence des bombardements

    Puis il faut encore reculer vers Belleville.

    Au même instant, c’est sur les marches du Panthéon que l’on fusille.

    Millière y tombe en criant « Vive l’Humanité ».

    Des Buttes Chaumont, du Père Lachaise, on canonne les versaillais.

    Une nuit triste et funèbre tombe escortée par la mort,

    Comme une cérémonie sinistre, la guerre, jamais ne dort.

    Thiers fait massacrer les blessés à même les ambulances,

    C’est Versailles qui exprime sa soif d’horreurs à outrance.

    Quand tombent des milliers de citoyens révolutionnaires,

    La foule est vengeresse, il faut se résoudre à appliquer « le décret des otages »

    Varlin et Pyat s’opposent, risquant leurs vies, à ces exécutions sommaires.

    Les réactionnaires pourront de la Commune exploitée cette sordide image.

     

      

      


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    LA SEMAINE SANGLANTE : Jeudi 25 Mai 1871 soldats versaillais

    LA SEMAINE SANGLANTE : Jeudi 25 Mai 1871LA MORT DE DELESCLUZE

    LA SEMAINE SANGLANTE : Jeudi 25 Mai 1871PAUL ANTOINE BRUNEL

    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SEMAINE SANGLANTE

      

    Jeudi 25 MAI 1871

    Les fédérés ne tiennent plus que le Butte aux Cailles,

    Il plane dans l’air une odeur de saintes funérailles.

    La révolution agonise, mais Wroblewski s’accroche jusque dans l’après midi.

    Bientôt submergé, vers la Bastille, il organise le repli.

    Les versaillais occupent toute la rive gauche.

    La bataille est à son paroxysme dans le Marais.

    Place du Château d’Eau, Brunel, avec quelques uns continuent de résister.

    Mais partout, c’est une moisson de révolutionnaires que l’on fauche.

    Boulevard Voltaire, dans l’aurore, se détache la silhouette d’un homme,

    Delescluze gravit lentement la barricade,

    Son écharpe rouge ensanglantée, sa mort est un symptôme,

    Il est renversé par la mitraille renégate.

    Brunel, Lisbonne, Vermorel, sont à leur tour blessés.

    La horde se vante de tuer, d’exterminer, de massacrer.

    Dans les quartiers occupés, on ne se contente plus de fusiller,

    Par rangées entières, à la mitrailleuse, les prisonniers sont exécutés.

     


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    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SEMAINE SANGLANTE

      

    Mercredi 24 MAI 1871

    L’Aube est lourde de cendres chaudes et de fumées.

    L’Hôtel de Ville est évacuée par le Conseil de la Commune.

    On ne veut rien laisser, incendiez ! Incendiez !

    Le palais de Justice, la préfecture de police,

    Que ces édifices tombent, comme ce qu’ils représentent.

    Et sachez que toujours la Révolution enfante.

    On plaint ceux qui de Versailles sont ou deviendront les complices.

    Les barricades résistent, rue Gay-Lussac, rue Soufflot.

    Mais Versailles, dans un flot de sang, les débordent peu à peu,

    Puis tombent, le Louvre, la Bourse, la Banque de France et son dépôt.

    Le Luxembourg emplit de munitions saute sous le feu.

    Les versaillais massacrent quelques centaines de prisonniers.

    Au Panthéon, les murs sont rouges du sang de suspects directement assassinés.

    Thiers, sur ce monceau de cadavres, arbore un air joyeux.

     

      

      

      


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    LA SEMAINE SANGLANTE

      

                                                     

                                                                                                                   GENERAL DOMBROWSKI   MORT AU COMBAT RUE MYRRHA

      

    Mardi 23 MAI 1871

    Thiers félicite ses généraux devant l’Assemblée,

    La Commune, elle, appelle à la fraternisation des prolétaires.

    Mais les soldats ne lèvent plus la crosse que pour achever les blessés.

    Partout, ils avancent en prenant les barricades à revers.

    Ils occupent Montmartre, presque sans combat,

    Montmartre, Montmartre ! Que l’on crût imprenable,

    Montmartre, la bastille du prolétariat.

    Mais on ne se décourage pas,

    Et l’on préfère mourir dans la lutte insoutenable.

    A Montmartre, au parc Monceau, on fusille des gens par centaines.

    Dombrowski tombe rue Myrrha.

    Les monarchistes occupent la Concorde et l’Opéra.

    Le soir tombe, que l’on brûle Paris dans sa peine !

     

      

      


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    HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    LA SEMAINE SANGLANTE

    Lundi 22 MAI 1871

    Porte de Versailles, d’Auteuil, de Passy, de Sèvres,

    Sont sous le joug de la réaction et des cléricaux.

    Paris apprend la nouvelle avec le jour qui se lève.

    « Aux armes citoyens, levons nos drapeaux,

    Chacun dans sa rue, derrière sa barricade ».

    « L’heure de la guerre révolutionnaire a sonné,

    En avant pour notre liberté, contre les tyrans et les brimades,

    Il nous faut juste un fusil et du pavé sous les pieds ».

    Delescluze proclame, cependant Versailles avance.

    Ses officiers retiennent leurs soldats pour qu’ils soient plus enragés contre toute résistance.

     


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                                                                                                                        ADOLPHE ASSI

    LA SEMAINE SANGLANTE : Dimanche 21 Mai 1871LA SEMAINE SANGLANTE : Dimanche 21 Mai 1871HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

      

      

      

      

      

    LA SEMAINE SANGLANTE

     

    Dimanche 21 MAI 1871

    Il est 15 Heures, c’est le début.

    Paris assiégé va rendre l’âme.

    Son peuple, aux barricades, est repu.

    Mais seule la mort, lui fera déposer les armes.

    Assi, en reconnaissance vers Passy,

    Par les versaillais, est pris.

    On commence à fusiller dans les jardins.

    Par les rues, la nuit tombe, triste, lamentable et sans fin.


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