• HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871 

     

    MŒURS 

     

    Société d’argent,

    Société de drôles de gens,

    Société sans sentiment,

    Une dot en paiement.

    Aristocrates et bourgeois

    Ne vivent que pour cela.

    Préserver, agrandir,

    Multiplier, gravir,

    Un monde de hiérarchies,

    Des rangs bien définis.

    Peu brûle ce qu’ils ont,

    Justement quand ils ont. 

    Sous à sous, on amasse,

    L’argent s’entasse.

    Lorsqu’on marie ses enfants,

    Les bourses valent leur pesant.

    Accroître les fortunes familiales,

    C’est ce à quoi les parents travaillent,

    Dans les chambres à part de l’Aristocratie,

    Comme dans les scandales à huis clos de la bourgeoisie.

    L’argent prévaut tout,

    Chez ceux qui en ont le goût.

    Jamais tant de rapacité

    Ne fût mise à jour, étalée.

    L’Argent est le monstre de cette époque,

    L’aisance acquise, on jette sa défroque.

    Rien d’autre n’est plus espéré,

    Les mœurs ont été achetées.

    Les écarts se sont creusés.

    L’Ouvrier a été bestialisé,

    N’ayant pour survivre que le peu qu’il gagnait.

    Au moins, ses Amours n’ont pas été gâchés,

    Il savait où et avec qui se marier….

     

                      Clichy, le 29 Mai 1991

    JLB

                                 


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  •  LES PRISONS DE L’EMPEREUR (Histoire de la Commune de Paris 1871)

     

     

     

    Dans les prisons de l’Empire

    Vont les lutteurs qui conspirent

    Tant l’idée va mûrir

    Au fond des cachots, ils vont pourrir.

     

    Disciples de BLANQUI, internationalistes,

    Demain fer de lance du communalisme.

    STE PELAGIE est un couvent pour révolutionnaires

    Barreaux qui vous retiennent pour vous taire.

     

    O, visitez les prisons d’empereur,

    Marchez en marge des mœurs,

    Emancipateurs de travailleurs.

     

    MAZAS est un sas pour prévenus,

    Séjour des émeutiers de la rue,

    oeuvrants à la liberté, incarcérés,

    le Napoléon court toujours pas trop bousculé.

     

    Les chassepots font du bon boulot,

    Des morts, du vide, pour les cellules du dépôt.

    Futurs communeux, comme vous connurent ces murs hideux,

    Qui furent pour vous tant de décors crasseux.

     

    Les murs ont des mots à vous dire,

    Dans les prisons de l’Empire.

    Les penseurs ont à vous instruire.

     

    Sans interrogatoire, on détenait les leaders ouvriers,

    Endiguer les masses, tenter plus encore de les désemparer.

    On pourrait couper des têtes devant LA ROQUETTE,

    Mais les Empires jamais ne restent…

     

    Selon les camarades, plus ou moins longs séjours,

    L’Empire craignait l’action et le discours.

    Mais ces bouges d’oppressions, machines de sa majesté,

    Ne firent qu’attiser l’empressement à la liberté.

     

    Les prisons de l’Empereur, cachots des travailleurs

    Otent des yeux et des pensées,

    Mais d’autres se lèvent pour prendre les places laissées…

     

    JLB 7 AVRIL 83

     

    D’après Bernard Noël « dictionnaire de la Commune »

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871 

     

    L’A-I-T

    (Association Internationale des travailleurs)

     

     

    Qu’importe les jugements,

    Les ouvriers étaient en mouvement.

    La société des « prédominants »

    De procès en procès, renvoyant,

    L’heure de sa liquéfaction totale,

    L’avènement de l’INTERNATIONALE.

     

    La conscience ouvrière

    Vit soudain, son universalité entière.

    Les mêmes problèmes partout,

    Le Capital mettant l’ouvrier à genoux

     

    L’Angleterre ouvrit la voie,

    Avec les Trade unions, premiers syndicats.

    A partir de 1862,

    L’Europe ouvrière

    S’organise peu à peu.

    Londres éclairait le prolétariat de ses lumières.

    Le noir Londres des besogneux et des exilés,

    Qui en de nombreux meetings s’exprimaient.

    C’était un point de ralliement,

    Et l’on ne tarda pas à jeter les bases d’un grand mouvement.

     

    Initialement, il y avait bien eu quelques tentatives d’organisations,

    Mais faute de moyens se furent d’éphémères associations.

    Association démocratique, « international association »

    Qui mirent néanmoins, la grande idée en fermentation.

     

    Enfin, le 29 SEPTEMBRE 1864,

    Pour les travailleurs devint une grande date.

    L’ASSOCIATION INTERNATIONALE des TRAVAILLEURS est fondée,

    Organisation et efficacité adaptée à chaque nationalité.

    Un grand cerveau y a contribué,

    Les renâcleurs de KARL MARX peuvent objurgués,

    Le peuple du travail

    Se reconnaissait dans l’Internationale.

     

    Les débuts, certes, furent chaotiques,

    France, Espagne, Italie, Suisse, Autriche, Belgique,

    Eurent des SECTIONS, d’abord très restreintes.

    C’est avec les années que la lutte prit une autre teinte.

    En France, les morts de LA RICAMARIE et ceux de ST AUBIN.

    Quand les ouvriers réclamaient de la dignité et du pain,

    Alors que la crise économique faisait rage,

    Sont dans l’Histoire Sociale, une cruelle page.

    Le gouvernement « paternaliste » interdit alors l’association,

    Qui se renforça d’autant plus, dans ces persécutions.

    100.000 membres nouveaux adhèrent.

    En Hollande, au Danemark, en Allemagne, aux Etats-Unis,

    Des sections, encore, se créèrent.

    Dans tous ces pays, même, elles se multiplient.

     

    Le COLLECTIVISME germe, ainsi que l’ANARCHISME, l’INTERNATIONALE s’allie à d’autres organismes.

    D’autres vues, d’autres goûts, d’autres options,

    Entre MARX et BAKOUNINE se sera bientôt l’opposition.

    Ainsi se construit l’histoire du mouvement ouvrier,

    L’unité souvent se noie dans la rivalité,

    Le combat des grands théoriciens,

    Seulement au Capital, fera un profit certain.

     

    La guerre franco-allemande arrive,

    Les ouvriers parisiens lancent un appel pour que l’on fraternise,

    Mais bientôt ce sera la dérive.

    Un temps, comme tout, l’INTERNATIONALE en France, se désorganise.

    Or, ces cadres redoublent d’activités,

    Beaucoup d’internationaux se retrouvent dans divers COMITES.

    Leur rôle est influent en ces heures révolutionnaires.

    D’ ASSI à VARLIN, tous peuple, pour le peuple se sacrifièrent.

     

    Ils n’eurent pas le temps de faire naître le grand parti ouvrier,

    Le 18 MARS, comme pour beaucoup, les surprit dans leurs projets.

    Coordonnant, enfin, leurs actes aux évènements,

    Les membres de l’INTERNATIONALE à la COMMUNE répondirent présents.

    Une trentaine d’entre eux furent élus au CONSEIL.

    Nombre d’initiatives sociales émanèrent particulièrement  de LEO FRANKEL.

     

    Après la défaite populaire,

    Les classes nanties de l’Europe se vengèrent.

    Hors la loi en France et en Espagne

    Répression envers les membres en Autriche, Danemark, Allemagne.

    L’INTERNATIONALE périclitait mais d’elle même aussi se divisait.

    Au fil des congrès, on ne pouvait que le constater.

    BAKOUNINE exclu, le siège transféré à New York,

    Le 15 JUILLET 1876, au congrès de Philadelphie,

    On s’accorde pour dissoudre le 1ere INTERNATIONALE, morte.

     

    Pendant toutes ces années d’existence,

    L’INTERNATIONALE avait donné au mouvement ouvrier de l’expérience,

    Et semait pour l’avenir,

    Bien des idées qui allaient grandir.

     

                                                                                Clichy JLB 25/7/1991


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS

     

    POLICE, MOUCHARDS ET VALETS

     

    Du cafetier aux grandes oreilles,

    Aux regards incrédules sorties des ombrelles,

    Aux ragots des sombres ruelles, qui font merveilles

    POLICE, MOUCHARDS ET VALETS

    Interdiction de grève et de réunion,

    Suppressions de presse et d’association,

    Aucun droit à la contestation,

    Toutes sociabilités sous la vigilance des espions.

    POLICE, MOUCHARDS ET VALETS

    SOUS L’EMPIRE, REGNAIENT.

    Cafés, débits de boissons, cabarets,

    Etaient les lieux où circulaient les idées.

    Infestés de rapporteurs, de traites, de valets,

    De décrets en décrets, tous les domaines étaient touchés,

    Des « volontaires » informaient sur tous les sujets.

    POLICE, MOUCHARDS ET VALETS

    SOUS L’EMPIRE, REGNAIENT.

    D’UNE MAIN DE FER SUR LA LIBERTE.

    Dans les salons clos des Tuileries,

    On disséquait le flot diseur du tout Paris.

    Prostitués et cocottes, derrière les murs interdits,

    Présidaient aux débats et aux ébats de cette bourgeoisie.

    Cireurs de bottes, gens de bourse, magistrats sur les canapés et les lits,

    En parfaite harmonie, pour de l’Empereur, ramasser les débris.

    POLICE, MOUCHARDS ET VALETS

    SOUS L’EMPIRE, REGNAIENT.

    D’UNE MAIN DE FER SUR LA LIBERTE.

    ET LA COMMUNE N’EN A PAS FUSILLE …

     

                                                                          JLB 12/03/83

     

    Inspiré suite à visite du « Musée d’Art et d’Histoire de la ville de St Denis »

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    PIERRE-JOSEPH PROUDHON

    (Besançon 1809-Paris 1865)

     

    « La propriété, c’est le vol ! La propriété d’un accessit réduit qui permet donc l’esclavage de la masse par une minorité propriétaire »

     

    L’homme é tait né au sein d’une famille sans misère,

    Marx dira petite bourgeoise, non, mais des hauts prolétaires.

    Il est né du peuple et restera peuple, car lui y veille.

    PROUDHON, c’est l’un des grands révolutionnaires de son siècle.

    Un homme au génie multiforme,

    Aux écrits à l’audace subversive sans normes.

    Mais il reste toujours empreint de sa formation,

    Trop « puritain » dans sa provocation.

    Et personne ne peut calomnier, cette superbe intelligence,

    Aux injustes, il laisse la débilité pour chance.

     

    « Quoiqu’il arrive, le peuple sera justifié par moi »

    « Vous avez voulu la Révolution, vous aurez la Révolution »

     

    Prôneur des associations ouvrières de production,

    C’est l’autogestion contre le capitalisme et les nationalisations.

    PROUDHON, c’est l’homme du prolétariat, le frère du travailleur,

    Il voudra leur émancipation jusqu’à ce qu’il en meurt.

    PROUDHON, c’est une pensée haussée de modernisme,

    Dans laquelle naquît l’anarchisme.

     

                                                                                JLB le 19 MARS 1984

     

    D’après : B. Voyenne « Proudhon, révolutionnaire mais modéré » in Historia spécial n° 445 HS

    D. Guérin « Ni Dieu- ni Maîtres – Anthologie de l’Anarchisme I »

    B. Noël « Dictionnaire de la Commune I »

     

     


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  • HAUSSMANN et NAPOLEON tracent les tronçons


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

     

    «  LA FIN DE L’EMPIRE »

     

    HAUSSMANNISATION

     

    Paris, grande cité populaire,

    Paris, aux faubourgs sans lumière,

    Paris creusé, livré aux terrassiers,

    Paris aux touristes, aux admirateurs d’avenues illuminées,

    Paris meurtri, haché, troué, assassiné,

    Paris aux cents villages, découpés, démembrés.

     

    Baron de l’Haussmannisation,

    Préfet de l’angle droit, des larges proportions,

    Architectes des rues anti-insurrections,

    HAUSSMANN, fournisseur de tronçons…

     

    Paris, aux espaces verts, aux édifices utilitaires,

    Paris, aux hôtels particuliers, aux prisons pour révolutionnaires,

    Paris, des mairies, des halles, des écoles, des églises,

    Paris, sur qui l’Empire à la main mise.

     

    Haussmann et Napoléon tracent les tronçons,

    Pour réprimer le peuple, leur chaire à canons.

     

    Paris, à la magnificence plâtreuse, aux inaugurations somptueuses,

    Paris, aux spectacles du pavanage d’une bourgeoisie scandaleuse,

    Paris, aux imposantes casernes rayonnantes sur les avenues,

    Paris, sans ses ruelles serpentantes, sans son passé, rompu,

    Paris, vivisectionné dans sa tradition, dans son habitude,

    Paris, des parisiens maltraités, fusillés, où naît l’inquiétude.

     

    Baron de l’Haussmannisation,

    Préfet de l’angle droit, des larges proportions,

    Architectes des rues anti-insurrections,

    HAUSSMANN, fournisseur de tronçons…

    Paris, aux monuments grandioses, aux apparences de l’éblouissant,

    Paris, napoléonien, des grands magasins, d’un cadre insolent,

    Paris, des gares, des banques, soucieux de prestige,

    Paris, des nécessités d’apparat devant le monde qui se fige.

     

    Haussmann et Napoléon tracent les tronçons,

    Pour réprimer le peuple, leur chaire à canons.

     

    Paris, du gigantisme où l’ouvrier détruit, reconstruit,

    Paris, endetté des expédients qu’Haussmann fit,

    Paris, opposé à sa reconstruction, à ces travaux,

    Paris, haussmannisé par des emprunts illégaux,

    Paris, agrandi, capitale industrielle et ouvrière,

    Paris, ville bourgeoise, Paris est à refaire.

     

    Baron de l’Haussmannisation,

    Préfet de l’angle droit, des larges proportions,

    Architectes des rues anti-insurrections,

    HAUSSMANN, fournisseur de tronçons…

     

    Paris, au gaz, aux caniveaux, aux égouts,

    Paris, d’axes en axes, réduit, enchaîné, à genoux,

    Paris, percé, martyrisé, entaillé, sabré, supprimé,

    Paris n’est plus, décapité, ruiné, bousillé.

     

    Haussmann et Napoléon tracent les tronçons,

    Pour réprimer le peuple, leur chaire à canons.

     

                                                                                    JLB 21/02/1983

     

    Inspiré par : Alain Plessis « De la fête impériale au mur de fédérés 1852-1871 »

     

     

     

     

     


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  • HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS 1871

     

    CHAPITRE I

     

    « la FIN DE L’EMPIRE »

    (1865-3 Septembre 1870) 

     

    « Scandale et honte pour toi France

    Indignité est vomie sur ton sein.

    DES INCREDULES TE LIVRENT A MILLE MANIGANCES,

    SUR LES PAS DE L’ENVAHISSEUR, ils font chemin. »

     

     

    LA CUREE 

     

    Second Empire, époque des plus pires,

    Tout parvenus, à la fortune en ligne de mire.

    Période de vols et de concussions,

    La Cour vit sur les fonds de la Nation.

     

    ILS SE SONT TOUS RUES A LA CUREE

    NAPOLEON LES Y A AUTORISE !!!

     

    Turpitudes de tous les régisseurs capitalistes,

    L’impérialisme autoritaire était en piste,

    Richesse crapuleuse sur crimes peu scrupuleux.

    Les « décembrisseurs » n’étaient en rien des partageux.

     

    ILS SE SONT TOUS RUES A LA CUREE

    ONT TOUT PRIS S’EN RIEN REGARDER !!!

     

    Amas d’ordures et compromissions voyantes,

    Justice impériale pour eux trop clémente,

    Poignée de trafiquants, avides spéculateurs,

    Immeubles et Bourse dorent leur honneur.

     

    ILS SE SONT TOUS RUES A LA CUREE 

    MANGEURS A TOUS LES RATELIERS !!!

     

    Charlatans et escrocs de plusieurs provenances,

    Mains crochues qui dirigeront la France,

    Affairistes douteux, financiers du Coup d’Etat,

    Oligarchie prétentieuse que rien n’arrêtera.

     

    ILS SE SONT TOUS RUES A LA CUREE

    DE L’IMPERIALISME CARACTERISE !!!

     

    Despotisme militaire, ingérence cléricale,

    Oppression politique, mainmise dictatoriale,

    Le peuple dans la misère ou dans la guerre,

    « L’Empire, c’est la paix », slogan à taire.

     

    ILS SE SONT TOUS RUES A LA CUREE

    TANDIS QUE LA RUE ETAIT ULCEREE !!!

     

    Magnificence Haussmannique avec trafics scandaleux

    Fausses expropriations pour marchés honteux,

    Napoléon est ce très pâle empereur légitime,

    Personnalités nationales vivant que par le crime.

     

    ILS SE SONT TOUS RUES A LA CUREE

    AVEC SERENITE, ILS EN ONT PROFITE !!!

     

    Enrichis impopulaires, sorciers du Capital,

    Maîtres du pouvoir à la rapacité impériale,

    Oui, vivez votre temps avant les Sedan,

    Sur cet os nombreux, vous vous casserez les dents.

     

                                                                                                 JLB 18 JANVIER 1984

     

    D’après « J. Duclos : La Commune de Paris à l’assaut du ciel »

    Inspiré par « E. Zola : La Curée »


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